« Question de Feeling ! »
Une chronique de LUCIE ANTAYA
L’ÉTÉ VEILLE SUR NOUS

C’est fou comme cette saison qui nous est si précieuse en tant que nordiques s’avère curative malgré beaucoup d’interdits et quelques permissions. Plus que jamais, nous désirons notre été, quoique l’on fasse ou ne fasse plus. L’extérieur se fait prolongement de l’intérieur.

Il semble même que la brise nous chuchote des paroles d’espoir. On est même tentés de pousser la rêverie jusqu’à souhaiter que plus jamais ne se pointe une saison rigoureuse. Pensée magique bien de mise en cette période où l’on ratisse les poussières de plaisir. Les soirées s’étirent langoureusement.

Sous le signe de la grande simplicité, nous optons pour des balades en bordure des cours d’eau qui, merci la vie!, ne manquent pas.

Les rencontres familiales et amicales retrouvent leur place de choix avec prudence et réserve. L’idéal du plaisir ne se définit pas en ces temps de contraintes. Les particules de bon temps que nous pouvons saisir nous aident à supporter le fardeau de l’inquiétude en veille, personne n’étant assuré de rien.

Peut-être n’avons-nous jamais disposé d’autant de temps pour réfléchir, analyser nos valeurs primordiales et secondaires, pour constater des manques et pour projeter nos aspirations futures lorsque le temps y sera opportun.

Puisse la virtualité ne jamais prendre le dessus sur l’authenticité et la satisfaction humaine engendrée dans les contacts et les regards.

Sentir er ressentir en présence des autres, des nôtres, ne cédera jamais la place à la téléphonie ni à l’écran.

Juillet est long. Il nous fait cadeau de son solstice. À nous d’en prolonger la douceur, de le regarder sous toutes ses tonalités en espérant redevenir maîtres de notre temps.

Qu’en sera-t-il du mois d’août? Nul ne peut le certifier.

Les plaisirs qui réconfortent sur le moment s’avéreront-ils factices?

Consolons-nous d’être en été. Cette compensation est véritable. Fragile est le plaisir vers lequel on s’aventure sur la pointe des pieds; allons-y délicatement.

« Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde. »

( Bouddha )

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