LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 30 juin 2010 09:28

13 500 pages par jour

LE VIDSAC

NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

   
           Par Hélène Goulet

CHRONIQUE : DE QUOI J'ME MÊLE !
Par Hélène Goulet
 

NA-NA-NAAAA-NA !

Mardi 11 mai 2010 

Ah ! Ah! Ah! Je vous ai bien eu, là ! Parce que je n’ai aucunement l’intention de vous parler hockey, ou si peu… Oui, le téléphone a sonné lundi soir… Na-na-naaaa-na ! Y’avait un homme heureux au bout du fil…

Bon, en fait, je veux vous entretenir de la jeunesse actuelle. La vision habituelle de la population en général face à « la jeunesse », telle que véhiculée souvent dans les médias ou les grands lieux de discussion existentiels,  c’est  qu’ils sont paresseux, blasés, dépolitisés, scotchés à leurs ordis, ne faisant pas d’exercice, n’ayant pas de connaissances générales, pas capable d’aligner deux mots complets un en arrière de l’autre, du moins dans les courriels, etc. 

Ben moi, je n’ai pas l’impression de vivre sur la même planète que celle des gens qui pensent ça. Je vais sûrement paraître un peu têteuse ou bien passer pour une vieille qui veut rester « dans le vent », mais moi, je trouve que la jeunesse d’aujourd’hui est belle.

Belle, courageuse, allumée et souvent passionnée.

Oui, il y en a des tatas, comme dans toute génération en fait. Et ces tatas-là, ce sont des parents qui les ont élevés. Alors, hein ?

Moi, ce que je vois, c’est des jeunes, comme Clo (on sait ben, elle va encore parler de sa fille) qui aujourd’hui enseigne et tente de transmettre à ses élèves sa passion d’apprendre qu’elle a toujours eue plus jeune. Je me rappelle son regard illuminé quand elle revenait de l’école et qu’elle me racontait ce qu’elle avait appris et les liens qu’elle faisait de ces nouvelles connaissances avec le monde qui l’entourait.

Je vois aussi ces jeunes musiciens qui ont participé, en fin de semaine dernière, au Festival de musique classique du Bas-Richelieu. Pour en arriver à la qualité époustouflante d’interprétation qu’ils ont su donner, ça leur a pris des heures de travail et d’abnégation, et ce, tous les jours.

Je vois les athlètes olympiques qui en ont fait autant de leur côté, et ce, pour grappiller les quelques secondes nécessaires pour monter sur le podium.

Je vois des enfants tenter l’expérience d’écrire un livre dans le cadre du Regroupement littéraire jeunesse de Saint-Ours, qui interpelle tous les élèves habitant le territoire de la MRC.

Je vois ces jeunes qui participent et remportent différents concours : Expo-science, Chapeau les filles, etc.

Avez-vous visité le site www.lameilleurejob.ca ? Ce concours qui permettra à un jeune adulte de gagner un salaire de 40 000 $ pour faire la promotion de la région en deux mois ?  Il y a là quelques petits bijoux de vidéos, qui ont été créés dans un temps très court.

Il y a aussi la pratique de différentes activités sportives telles le soccer ou le hockey.

Ouin, je sais que ce sont souvent les parents qui font les sacrifices (argent et taxi) mais les jeunes –  en tout cas ceux qui ne font pas office de relent de fantasme de leurs parents – doivent travailler fort eux aussi s’ils rêvent de poursuivre une carrière dans le domaine. Marc-André Fleury et François Beauchemin ne se sont pas rendus où ils sont aujourd’hui en disant « Yo man » !

Tiens ! Pendant que je vous écris,  Clo vient tout juste, par MSN, de me proposer d’aller voir l’ex-chanteur de Pink Floyd Roger Water (the Wall) avec elle !  Et ça, même pas pour me bummer le prix du billet, mais bien parce qu’elle aimerait ça voir ce spectacle-là avec moi, sa vieille mère des années 70… Ouiiii, j’aimerais ça !

Ahhh shit, les billets sont tous vendus, à Montréal comme à Ottawa, qu’elle vient de constater.  Changement de programme, on va plutôt aller voir l’exposition de Miles Davis à Montréal.

De retour dans mon texte… Dans-mon-temps (ouch…), on n’était pas trop sollicité. Ma mère faisait son épicerie par téléphone, l’épicier venait livrer. Morale de cette histoire : pas de tentation pour nous les enfants.

Mais plus tard, quand j’amenais Clo à l’épicerie, c’était une bataille carabinée pour passer à la caisse où étaient étalés bonbons, chocolats et autres gogosses pouvant attirer les enfants.

Vous me direz : vous n’aviez qu’à dire « non ». D’accord avec vous, mais il y a un hic : quand tu as à dire « non » cinquante-mille-douze-fois-par-jour, la cinquante-mille-treizième-fois, t’es à moitié morte et tu finis, des fois, par dire « oui ».

Les enfants d’aujourd’hui sont bombardés de tous côtés par la publicité. Non seulement pour des objets de consommation, mais par toutes sortes de choix que nous n’avions pas à faire à l’époque, que ce soit pour les métiers ou l’information en général.

Les jeunes des familles éclatées doivent en plus négocier et faire leur place dans l’affection que leur portent non seulement leurs parents naturels, mais aussi celle des nouveaux-venus et de trois ou quatre grands-mères dont ils ont hérité du même coup.

Même au hockey, tiens, c’est plus compliqué qu’avant. Il y a combien d’équipes, aujourd’hui ? Dans-mon-temps (re-ouch…) il n’y en avait que six, on connaissait tous les joueurs et leurs noms se prononçaient facilement.

Même pour ça, les jeunes font face à un défi plus grand ! Y a pas à dire, la vie est donc dure.

Aimons-les et ça va peut-être aller mieux.

PUBLICITÉ

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés
© 2000-2010