mardi 15 septembre 2009

Négociations : les enseignantes et les enseignants du Cépep de Sorel-Tracy rallieront-ils les rangs de la FNEEQ-CSN ?

À l’approche de la préparation des négociations en vue du renouvellement des conventions collectives des enseignantes et des enseignants des cégeps, ceux du collège de Sorel-Tracy uniront-ils leurs forces à l'organisation syndicale la plus représentative de ce secteur, la FNEEQ-CSN ?

En réflexion sur ce sujet, le personnel enseignant du cégep de notre région aura l’occasion de voter en faveur de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), le 24 septembre lors d’un vote d’allégeance syndicale.

Regroupant 41 syndicats de professeur-es de cégeps répartis sur l’ensemble du territoire québécois, la FNEEQ-CSN représente plus des trois quarts du personnel enseignant de ce réseau. Ce qui en fait l'organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Dans la foulée de la dissolution de la FAC, annoncée depuis le début de l’été, douze syndicats d’enseignantes et d’enseignants du collégial public et un syndicat du collégial privé qui en étaient membres doivent choisir une nouvelle affiliation. La grande majorité de ces syndicats se prononceront d’ici la mi-octobre.

Déjà à l’œuvre
D’ailleurs, la FNEEQ-CSN est déjà à l’œuvre en prévision de la prochaine ronde de négociations avec le gouvernement. Fermement décidés à obtenir des conditions de travail acceptables, les enseignantes et les enseignants du collégial participeront au cours des prochaines semaines à une vaste consultation sur les demandes qui seront portées lors de la prochaine ronde de négociation.

À la suite de la réunion du regroupement cégep, le 4 septembre, les représentantes et les représentants des 41 syndicats affiliés à FNEEQ-CSN ont achevé le projet de cahier de demandes sectorielles sur lequel les membres des syndicats affiliés auront à se prononcer avant le 15 octobre. La FNEEQ déposera l’ensemble de ses revendications à la partie patronale à la fin du mois d’octobre.

Des enjeux ciblés
« La négociation que nous amorçons cet automne est cruciale, mentionne Jean Trudelle, président de la fédération. Dans les faits, les conditions de travail actuelles nous ont été imposées, puisque c’est sous la menace d’une loi spéciale que nous nous sommes vus contraints de signer l’entente sectorielle. Cette entente forcée vient à échéance le 31 mars 2010. Nous avons élaboré des demandes ciblées en vue de proposer au gouvernement un règlement avant cette échéance. Nous visons une véritable reconnaissance de notre profession, ce qui passe par une tâche acceptable et par un meilleur salaire. » À ce dernier chapitre, pour la FNEEQ-CSN, une révision de la structure de rémunération ainsi que des travaux sur la relativité salariale s’imposent.

Plusieurs autres problématiques font l’objet de revendication : la question de la précarité, par exemple, qui inclut les conditions de travail des chargé-es de cours à la formation continue, ou celle de la conciliation famille-travail, qui préoccupe beaucoup de jeunes enseignantes et enseignants qui arrivent dans le réseau.

« Mais l’une des questions centrales qui nous préoccupe, en marge de la tâche et des salaires, c’est le sous-financement des programmes d’études à faible effectif, qui menace littéralement l’avenir des cégeps de régions », ajoute Jean Trudelle.

« Il est capital que nous puissions assurer le maintien, en région, d’une offre dynamique de formation. Les solutions mises en œuvre jusqu’ici ont pu boucher quelques trous, mais on est encore loin d’une approche globale et structurante, qui puisse offrir des solutions à long terme et permettre aux cégeps de région de souffler un peu et de se développer », soutient-il.

Le réseau collégial est une nécessité
Pour la FNEEQ-CSN, l’enseignement collégial reste un fleuron important du système d’éducation québécois. La tâche enseignante s’est considérablement alourdie au fil des années et il est devenu urgent de corriger la situation, de telle sorte que les cégeps puissent continuer à offrir un enseignement de qualité.

Les cégeps jouent un rôle majeur dans le développement et le dynamisme de la société. Ils sont des pôles culturels et économiques irremplaçables et une référence incontournable pour la population. Ils ont grandement contribué à hausser le taux de scolarisation, à diversifier et à multiplier les perspectives d’avenir des jeunes et des adultes et ce, pour l’ensemble du territoire québécois. Le réseau reste garant d’un accès universel à l’enseignement supérieur partout et pour tous : son apport est unique.

Marie-Christine Tremblay
Conseillère syndicale
SAMVR-CSN

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