mercredi 16 septembre 2009

Candidat à la chefferie de l'ADQ
Christian Lévesque était de passage à Sorel-Tracy

Alors que les deux candidats vedettes dans la course à la chefferie de l'ADQ, Éric Caire et Gilles Taillon se tire dessus à boulets rouges et qu'ils sont en train de transformer cette campagne en vaudeville, l'autre candidat Christian Lévesque continu sa tournée afin de mieux se faire connaître et d'aller chercher des appuies un partout au Québec.

Il était d'ailleurs de passage à Sorel-Tracy au cours de la dernière semaine afin de présenter les grandes lignes de son plan d'attaque.

----------------------------------------

Mot de Christian Lévesque

Une course à la direction d'un parti politique est toujours un moment intense. Il y a des débats, le choc des idées et des rencontres avec les militants et les électeurs éventuels. C'est exaltant. Mais une question revient sans cesse, toujours la même :

Pourquoi Christian Lévesque ?
Je me présente pour que les familles québécoises puissent compter sur un allié indéfectible à l'Assemblée nationale et au gouvernement. La famille québécoise trime dur tous les jours pour arriver, comme on dit, à boucler le budget. Les fins de mois, comme les débuts sont, parfois, assez difficiles. Il suffit de parler aux gens, d'écouter nos amis pour s'en persuader. Il faut payer le loyer ou l'hypothèque, la voiture, la garderie, l'épicerie, l'essence et la carte autobus-métro. Il y a la rentrée scolaire et les Fêtes... On oublie trop souvent cela.

Et nos politiciens oublient que nous sommes, encore, les contribuables les plus taxés et les plus endettés de toutes les provinces et de tous les États d'Amérique du Nord. Ils oublient que les Québécois doivent compter et ménager pour arriver et que, surtout, ils n'en ont pas pour leur argent. Lorsque vient le temps d'envoyer leurs enfants à la garderie, c'est compliqué. Lorsqu'ils nécessitent un médecin de famille ou doivent placer un aîné en centre de soins de longue durée, c'est compliqué. Ils voient, également, que nos infrastructures se détériorent et ne sont plus sécuritaires. Vous le savez, les routes du Québec font dur.

Alors, ils sont les plus taxés et les plus endettés, mais n'en ont pas pour leur argent.  La qualité des services n'y est pas.  Et ce n'est pas la faute aux employés de l'État qui se trouvent en première ligne : ils sont débordés.  Et que propose le gouvernement?  Une manière détournée d'augmenter les tarifs, les taxes et les impôts. Non, ça ne va pas du tout.

Il y a moyen d'augmenter la productivité de l'État, de faire plus avec ce que nous percevons en taxes et en impôts, et de redonner aux citoyens un gouvernement efficace au service des contribuables. Je veux que le gouvernement soit aussi économe et efficace que les familles québécoises doivent l'être chaque jour. Je vais me battre pour cela, croyez-moi.

Dans cette perspective, je tiens à dire aux adéquistes, et aux électeurs, que je souscris au programme de l'Action démocratique du Québec, car c'est, tout simplement, le meilleur. C'est celui qui répond le mieux aux besoins des familles québécoises et aux aspirations de la classe moyenne. Il exprime très bien nos valeurs adéquistes de liberté et de responsabilité dans une société diversifiée, prospère et solidaire. Une solidarité, cependant, qui passe par la responsabilité individuelle.

Chez nous, à l'Action démocratique du Québec, nous misons sur la création de richesse par la performance des individus autant sur le marché que dans la société. Pour ce faire, nous devons être inclusifs et permettre aux gens de réaliser leur plein potentiel. La dignité et l'autonomie passent par la participation active à la société. Chacun doit pouvoir vivre fièrement des fruits de son travail et de sa contribution à la société québécoise.

La diversité, pour nous, c'est le respect des personnalités et des choix de vie des familles. C'est aussi le respect des différences qui permet l'enrichissement d'une société par l'apport des idées, des cultures et des valeurs de tous et chacun.

Une société pluraliste, certes, mais qui se construit autour de son centre de gravité qu'est l'identité québécoise : celle d'être une société francophone en Amérique du Nord et dans le monde. Une société francophone, tolérante, qui respecte la diversité linguistique et culturelle.

Mais une société qui respecte les autres peut exiger que les autres la respectent, également. C'est ce que nous voulons à l'Action démocratique du Québec.

Je vous propose de sortir du carcan constitutionnel. Je suis autonomiste, comme les Québécois, et j'en suis fier. Et qu'est-ce qu'un autonomiste? C'est quelqu'un qui va toujours maintenir les intérêts du Québec dans un rapport de force qui lui est favorable. Pour le moment, le cadre fédéral nous convient bien, si je peux :

1, atteindre l'objectif de limiter le pouvoir fédéral de dépenser dans les secteurs stratégiques que sont la santé, l'éducation et les infrastructures;

2. accroître le rôle du Québec dans les institutions internationales;

3, développer une meilleure concertation entre les provinces et le fédéral.

Un fédéraliste est quelqu'un qui ne remettra jamais en question le régime fédéral. Pas moi. Un souverainiste est quelqu'un qui ne sera jamais satisfait du régime fédéral. Ce ne sera pas mon cas non plus.

Voilà. Je suis fier de vous présenter mon programme politique. Ce sont des idées que nous n'avons pas encore discutées, que nous n'avons pas encore adoptées en congrès, mais qui doivent nous permettre d'améliorer notre action politique. Des idées qui démontrent notre capacité de réfléchir à tout moment, pour mieux agir dans l'intérêt supérieur des Québécois.

Des idées qui démontrent que nous aurons des solutions simples, pratiques et opérationnelles à proposer aux militants et aux électeurs, le moment venu.

J'ai des idées et des solutions pour le Québec et j'entends continuer de rassembler l'équipe qu'il faut pour les appliquer et nous remettre à bâtir le Québec.

----------------------

Le Pouvoir de faire en santé : l'être humain avant la structure

Actuellement, le réseau public de la santé est confronté à un problème d'accessibilité. C'est fondamental. Pour régler le problème, nous devons, d'abord, le comprendre. Il faut connaître le niveau de budget des dépenses requis pour donner le service que nous avons promis à la population. Et cela, dans des délais raisonnables et normés. Une fois cela établi, nous saurons ce qu'il en coûte pour donner accès au panier de services que le régime prétend vouloir donner aux citoyens et nous pourrons prendre les dispositions pour gérer le système.

En matière de santé, nous ne pouvons pas continuer de sous-financer le réseau et de pelleter le manque de ressources dans la cour du personnel, qui en a assez sur le dos. Le réseau frôle actuellement l'effondrement, le point d'épuisement de nos ressources humaines. En fait, on peut dire que le réseau de la santé et des services sociaux n'est pas géré. Et qui en fait les frais? C'est l'ensemble de la population québécoise et l'ensemble des employés du réseau.

Instauration de la mixité de la pratique médicale : liberté de choix, mais financement universel du système public par les impôts

Un réseau de santé public fort, efficace et productif. Le privé viendrait en complément, selon la décision des individus et conformément à nos valeurs de liberté, et rend possible l'augmentation du nombre d'heures de travail des médecins. Cependant, tous les contribuables devront participer, par leurs impôts, au régime public. Il n'y aura pas de médecine à deux vitesses servant deux classes de citoyens. L'objectif sera de donner le choix aux citoyens pour que ceux-ci puissent, en complément, utiliser les services de santé privés, en toute liberté.

Une assurance-santé privée déductible du revenu imposable

De la même façon qu'on permettrait la mixité de la pratique pour les médecins, il sera loisible aux citoyens québécois de contracter une assurance-santé privée qui les couvrira pour des interventions médicales éventuellement faites dans le privé. Ces soins seront assumés par des compagnies d'assurance qui mutualiseront les coûts pour l'ensemble de leurs assurés, comme cela se fait couramment en Europe et en France notamment. Les coûts assumés par les assureurs seront une économie pour le régime public et vont alléger les pressions qui menacent son financement. Le coût pour les contribuables désirant se prévaloir d'une assurance-santé privée sera atténué par une déduction du revenu imposable.

Gestion et financement du réseau public
Le budget des hôpitaux est, encore, attribué selon des données per capita de population. Les dirigeants ne contrôlent ni les revenus, ni les dépenses. Ils vivent une situation insoutenable à long terme et qui n'a pas de sens en termes de gestion. Un gestionnaire doit avoir le contrôle des revenus et des dépenses. C'est un principe fondamental.

Le premier élément de la solution est de redonner aux dirigeants de nos établissements, les moyens d'agir. Et ceux-ci reposent sur la capacité qu'ils auront de gérer leur budget, leurs revenus et leurs dépenses. Nous devons mettre un terme à la méthode dépassée, mais toujours utilisée, des budgets fermés établis par un ratio de la population à desservir.

Ce sont les établissements qui rémunéreront les médecins et qui géreront les besoins et les affectations. Il y aura obligation contractuelle pour les médecins de rendre un minimum de services professionnels dans le réseau public. Ce sont les citoyens qui décideront où iront les budgets puisque la carte d'assurance-maladie de la Régie deviendra une carte de paiement : les fonds suivront les soins reçus par le patient.

-------------------

Ressources humaines
Nous réglerons le problème des pénuries de personnel par des stratégies appropriées à chaque catégorie d'emploi, puisque les problématiques sont différentes. Pour les infirmières, cela passe par une revalorisation de leur statut, de leurs conditions de travail et de l'organisation générale des tâches. Pour les médecins et les spécialistes, nous lèverons les quotas et les plafonds d'intervention des chirurgies qui sont en fait des plafonds de rémunération. De plus, pour assurer la rétention des médecins, une entente sera négociée avec les autres provinces afin de fixer une rémunération pancanadienne équitable pour les professionnels de la santé.
Le Pouvoir de faire en santé : l'être humain avant la structure

En résumé, il est possible de reprendre le contrôle en changeant nos façons de faire et en offrant plus de souplesse. Nous devons réorganiser la gestion de nos réseaux publics afin d'en augmenter l'efficacité et la productivité au bénéfice des usagers, du personnel et des Québécois.

À l'hôpital ou à la clinique, le patient devra être considéré comme un être humain, avec tout le respect qui lui est dû. Dans un Québec où le choix existera, le système de santé devra performer pour mériter notre confiance, donc notre clientèle.

En santé, le droit de choisir c'est :
• Un système de santé mixte à visage humain, capable de soigner les gens à temps
• Un système de santé public bien géré et financé qui se concentre sur les soins
courants
• Un système de santé privé en complément du système public, comme dans la majorité des pays occidentaux
• Permettre de déduire du revenu imposable les coûts d'une assurance-santé privée
• La carte-soleil sera bien davantage qu'un simple moyen d'accès : elle servira à
rémunérer les hôpitaux pour les services offerts. Les gestionnaires auront le contrôle de leurs revenus et dépenses. La carte-soleil deviendra un outil de gestion de la santé.

 

Publicité

par Jean Doyon
 
Copyright © 2000-2009
 Tous droits réservés.