mardi 16 juin 2009

350 paramédics occupent les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux à Québec

Le vendredi 12 juin dernier  et ce à compter de 12 h 30 les paramédics de toutes les régions du Québec ont occupé les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux. C’est pour protester contre la paralysie dans laquelle sont plongées les négociations entourant leur intégration à la nouvelle échelle salariale qui doit entrer en vigueur le 1er juillet que les paramédics ont décidé de poser ce geste.

« Il ne reste que vingt jours avant l’échéance et les représentants gouvernementaux ne semblent pas pourvus des mandats qui nous permettraient de progresser vers une entente. Les actions que nous avons menées jusqu’à maintenant ne semblent pas avoir convaincu le gouvernement de l’unité des paramédics autour des positions d’équité que nous soutenons dans cette affaire. Tout ce que nous souhaitons c’est d’en arriver à une entente qui reconnaisse la valeur du travail de tous les paramédics », font valoir les représentants de trois syndicats de paramédics affiliés à la Fédération de la santé set des services sociaux de la CSN.

Même si le gouvernement a fait appel à l’escouade anti-émeute pour nous évincer des lieux, il n’en demeure pas moins que les paramédics ont donné un message très clair à ce dernier sur l’importance du dossier en l’invitant à revoir sa position sur l’intégration salariale des paramédics.

Les faits
En 2006, les parties avaient convenu de la réévaluation du titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic). L’entente stipulait que cet exercice bipartite devait s’effectuer en fonction des nouvelles exigences applicables (DEC) et de la description des tâches.

Quelques mois plus tard, en 2007, les parties s’entendaient pour que le titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic) avec exigence du diplôme d’études collégiales (DEC) soit fixé au rangement 17, soit à 30,40 $ au maximum de l’échelle.

Les négociations ont traîné en longueur depuis 2008 alors que la date butoir (1er juillet) de l’entrée en vigueur de la nouvelle échelle salariale approche à grands pas.

Pourquoi des actions
La formation et les exigences de base ne cessent d’augmenter pour tous les paramédics, quelque soit la formation initiale de chacun, tous exercent pleinement la profession.  Pourtant, le gouvernement continue à vouloir imposer un régime salarial discriminatoire pour ceux qui n’auraient pas en poche la plus haute diplomation reconnue pour le titre d’emploi de technicien ambulancier. Les plus anciens appliqueront les mêmes protocoles que les finissants du DEC, pourtant le gouvernement veut leur imposer une rémunération inférieure.

C’est pour faire reconnaître leur droit à un traitement équitable que les paramédics du Québec affiliés à la FSSS-CSN ont entrepris une série d’actions. Les syndicats détiennent des mandats de grève adoptés à 98 % par les assemblées générales

Sylvain Bélanger

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