jeudi 14 mai 2020

La ruée vers les masques


Chez Underbase, la pandémie de la Covid-19 a permis à l’entrepreneure Amélie Laplante d’élargir son créneau et de se lancer dans la fabrication de masques. Crédit: Courtoisie


Par Annie Bourque, jeudi 14 mai 2020

Les couturières et entreprises qui fabriquent des masques à Sorel-Tracy sont littéralement débordés par les consommateurs qui veulent désormais suivre les recommandations du premier ministre François Legault.

À sa maison privée, Nicole Sheridan commence sa production à 7 h le matin et termine souvent tard le soir. « Chaque masque me demande 45 minutes de travail, mais pour moi, c’est un plaisir », confie-t-elle.

La Soreloise de 72 ans venait tout juste de livrer ce mercredi, sa production d’une vingtaine de masques à la Grange au Houblon. Au moment de notre appel, Mme Sheridan venait de refuser un contrat de 200 masques provenant d’un marché d’alimentation de Sainte-Thérèse.

Débordée, elle a été obligée de fermer les sites annonçant ses services de couturière. Sa passion. « J’en ai par-dessus la tête, ajoute-t-elle, faites-moi pas trop de publicité. »

De beaux contrats

Spécialisée dans la fabrication de vêtements de travail, l’entreprise Michon Industriel de Sorel-Tracy vit une période particulièrement achalandée. Les demandes de masques proviennent du secteur industriel.

« On produit de 900 à 1000 masques par semaine pour différents clients dont Rio Tinto Fer et Titane, Arcelor Mittal, la Commission de construction du Québec », explique Danielle Guérard, la directrice des opérations.

Sur place, les quatre employés en fabrique environ 60 par jour tout en répondant aux autres commandes de vêtements. En cette période de pandémie, les mesures accrues sont prises comme par exemple comme un nettoyage méticuleux des machines, poignées de portes, etc.

Tous les jours, la compagnie reçoit de nouvelles commandes. Les propriétaires songent aussi à engager deux couturières pour répondre à la demande.

Désinfecter un masque

On le lave à la machine à 60 degrés, les sécher et repasser. Et il ne faut surtout pas croire les fake news qui circulent sur Facebook à l’effet de passer le masque quelques minutes au dessus d’un bol d’eau bouillante.

L’effet de vapeur ne lave pas. Au contraire, elle fixe les résidus sur la surface, a mentionné une cheffe de pharmacie à l’AFP.

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Saisir l’opportunité

Au début de la pandémie, vers la mi-mars, Amélie Laplante la propriétaire du commerce Underbase, spécialisé dans la fabrication de sacs réutilisables a eu l’idée de diversifier sa production. « On a commencé à vendre le tee-shirt « Ça va bien aller » et cela a bien fonctionné » , raconte-t-elle.

Puis, sa couturière Céline Théroux a commencé la fabrication de masques. Un succès inespéré. « J’en ai vendu plus de 2500 depuis le début de la crise », précise-t-elle.

Son instinct d’entrepreneure l’a guidée. « Cela nous a permis de sortir la tête de l’eau et de payer notre loyer, nos fournisseurs. »

Le coronavirus et ses conséquences lui ont fait réaliser son rôle d’entrepreneure qui sait se relever face à un problème. « On a appris sur le tas, illustre-t-elle, et au fur et à mesure, on s’est ajusté en répondant aux besoins des consommateurs. »

La demande en masques est plus forte que jamais. Mme Laplante et son équipe en conserve toujours une bonne quantité en magasin. Mercredi, au moment d’écrire ces lignes, de nombreuses pharmacies de la région vendaient des masques aussi en quantité variable.

Enfin, comment choisit-on un masque ? L’important, nous a-t-on répondu, c’est qu’il soit léger et confortable.

 

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