Passation des pouvoirs au PEPS
« On y a mis tout notre cœur » - Benoit Lefebvre


Par Stéphane Martin, vendredi 03 mai 2019

Le Parc éolien Pierre-De Saurel (PEPS) renouvelait dernièrement son conseil d’administration et le SorelTracy Magazine en a profité pour revenir sur l’expérience du président sortant, Benoit Lefebvre. (voir aussi communiqué Nomination de trois nouveaux administrateurs http://www.soreltracy.com/2019/mai/2m9.html)

« J’ai tenu le bébé par la main jusqu’à ce qu’il commence à marcher et c’est avec beaucoup de fierté que je le laisse aller. Ça a été une belle expérience qui venait avec beaucoup de pression. Quand on a accepté de se lancer dans cette aventure, on savait qu’il y avait une obligation de résultat et l’on jouait dans une zone inconnue.  Personne autour de la table n’avait fait de parc éolien et le modèle proposé était inconnu autant sur la scène gouvernementale que locale », lance d’emblée Benoit Lefebvre qui est devenu président du projet en septembre 2013.

L’une des plus grandes fiertés de ce dernier est le jour où le décret gouvernemental a été obtenu afin de passer à la mise en chantier du parc éolien. « Le député de l’époque, Sylvain Rochon, nous avait obtenu une rencontre avec le ministre Heurtel.  Or, c’était la même journée du fameux « flushgate » de Montréal et le ministre était débordé, sans mauvais jeu de mots.  On avait 10 minutes à notre disposition pour lui expliquer le projet. Ce n’est pas beaucoup, 10 petites minutes pour faire notre pitch de vente. On y a mis tout notre cœur. Quand il nous a serré la main, il nous a dit que l’on aurait notre décret la semaine suivante », se remémore fièrement le président sortant.

Cette bonne nouvelle survenait cependant à la veille de la saison hivernale ce qui représentait une décision importante à prendre pour les dirigeants du PEPS. « Est-ce que l’on entamait les travaux immédiatement ou est-ce qu’il était mieux d’attendre l’été et, par le fait même, d’absorber la pénalité imposée par notre client, Hydro-Québec ? Il était impensable d’entamer un chantier comme celui d’un parc éolien l’hiver, avec la neige, travailler sous des toiles chauffées, creuser dans un sol gelé, etc. Nous avons tenté de négocier avec Hydro-Québec et la réponse était sans équivoque en ce qui a trait à la pénalité de 492 000$. »

Et maintenant que les éoliennes sont érigées et tournent au gré du vent, comment le PEPS s’est inscrit dans l’imaginaire collectif de la population ? « La plus belle récompense que j’ai eue c’est l’an passé en me promenant au parc Regard-sur-le-Fleuve, et qu’il y avait d'exposé des dessins d’enfants sur le thème de l’agriculture. Sur plusieurs de ces dessins, il y avait des éoliennes dans les champs. Je me dis qu’on a fait quelque chose de bien pour les générations futures et que le message était compris par les enfants », de conclure Benoit Lefebvre.

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