Steph Musik abandonne la vente au détail


Stéphane Béland pose devant un mur où reposait de nombreux instruments de musique il y a à peine quelques années.


Par Stéphane Martin, mardi 05 février 2019

Le magasin Steph Musik qui avait pignon sur Victoria à Sorel-Tracy cesse ses activités de vente au détail pour ne conserver que la vente en ligne, un service de lutherie sur rendez-vous et la réparation de matériel électronique.

C’est avec un pincement au cœur que le propriétaire Stéphane Béland a annoncé la nouvelle au SorelTracy Magazine« Ça ne vaut plus vraiment la peine de rester ouvert 50 heures par semaine pour desservir la population et vendre un ukulélé à 50$.  Je ne peux pas rester ouvert pour le simple plaisir de dire que j’ai un magasin de musique. Le marché a changé, on le voit depuis plusieurs années. Il y a trois ans, quand Italmélodie a fait faillite sur la rue Jean-Talon à Montréal, ça annonçait déjà les couleurs. Ce sont les gros qui vont faire de la business et on va leur laisser ça. », explique celui qui a ouvert sa boutique en 1991.

Monsieur Béland a jusqu’au 28 février pour vider les lieux du 231, rue Victoria.  « La bâtisse a été achetée dans le temps des fêtes et un autre commerce, dans un tout autre domaine, viendra s’y établir.  De mon côté, je serai désormais locataire dans un autre endroit à Sorel-Tracy, où j'entreposerai mon matériel de sonorisation, mes scènes mobiles et mes semi-remorques.  Mes énergies seront concentrées sur mon entreprise dans l’événementiel, Audiotech sonorisation », ajoute-t-il.

Ce dernier insiste pour mentionner qu’il garde tous les contacts avec ses fournisseurs d’instruments de musique afin de répondre aux besoins de sa clientèle.  « Il est toujours possible de prendre rendez-vous pour un service de lutherie et de réparation d’amplificateurs. Le numéro 450-746-1866 demeure en fonction et je ne suis jamais plus loin qu’à l’autre bout du fil ».

Les temps changent

Selon Stéphane Béland, l’arrivée d’internet aurait contribué à changer le visage de l’industrie musicale.  « Aujourd’hui, les gens peuvent acheter un instrument n’importe où sur le globe sans même l’essayer avant. En 1998, quand internet a commencé, j’avais un mur complet de livres de partitions de musique. En dedans d’un an, ç’a été fini, les gens retrouvaient leurs partitions directement sur le web. Même chose pour la vente de disques compacts alors que tout se retrouve sur internet en format numérique. Les temps changent et il faut l’accepter. »

« Ce qui va me manquer, c’est le contact direct avec les gens. Je le retrouve un peu dans l’événementiel, mais pas autant qu’en vente au détail. La bâtisse ici renferme son lot d’histoires, c’est ma deuxième maison. Je me suis assis dans mon bureau tous les jours depuis 1991. C’est sur tout ça que je tourne la page », de conclure, Monsieur Béland.

 

    
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