samedi 29 septembre 2018

SAQ : Les employé-es votent massivement pour 18 jours de grève

Montérégie, le 28 septembre 2018 – À l’issue d’une assemblée générale qui s’est tenue à
Montréal aujourd’hui, quelque 2500 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ se
sont prononcés, dans une proportion de 96 %, en faveur d’un mandat de 18 journées de grève. Les quelques 500 syndiqué-es de la Montérégie (de Salaberry-de-Valleyfield à Sorel, de Longueuil à St-Hyacinthe, en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu et Granby) se sont spécialement déplacés à Montréal pour pouvoir se prononcer lors de ce vote important.

« Nous espérions que la démarche de négociation exploratoire entreprise depuis le 17 septembre nous permettrait d’en arriver à une entente, mais ce n’est pas le cas. Nous sommes tenus de conserver la confidentialité sur la teneur des discussions qui ont eu cours à la table, mais ce qu’on peut dire, c’est que l’employeur demeure sur ses positions. Nous allons donc utiliser ces journées lorsque nous le jugerons nécessaire pour faire pression sur lui », a d’abord commenté la présidente du syndicat, Katia Lelièvre.

Précarité et conciliation famille-travail difficile
Les questions de la précarité pour les employé-es à temps partiel constituent encore des
écueils importants dans la négociation, estime la présidente du syndicat. « Dans une période de pénurie de main-d’oeuvre, on ne comprend pas que la SAQ ne tienne pas davantage à conserver ses employé-es. Cette année, le nombre de démissions est impressionnant : depuis le 1er janvier, il s’élève à près de 600. Les gens sont exaspérés de ne pas travailler, ça se comprend ! » explique-t-elle.

« Bien que l’employeur ait mis un peu d’eau dans son vin, les mesures proposées pour contrer la précarité sont loin d’être suffisantes, explique-t-elle. Nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres pour régler le manque d’heures de travail des temps partiels. Nous demandons des solutions concrètes pour endiguer ce problème sérieux. »

« Autant de manque de considération est sidérant. C’est grâce à ces personnes qualifiées
et extrêmement dévouées si la SAQ peut engranger des milliards de profits chaque année.
Les syndiqué-es de partout dans la Montérégie se sont réunis aujourd’hui pour participer
à cette importante assemblée et prendre les moyens pour poursuivre leur lutte. Il est
temps que la SAQ passe en mode respect face à ses employé-es : ils ne sont pas de la
main-d’oeuvre jetable »
, lance pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil
central de Montérégie-CSN.

Appauvrissement demandé par l’employeur
« L’employeur demande plus de concessions dans les conditions de travail des employées
que l’argent qu’il est prêt à leur donner. Une telle dynamique de négociation n’est tout
simplement pas soutenable »
, déplore par ailleurs la présidente de la Fédération des
employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin.

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, il n’est pas normal qu’après 21 mois de
négociation, l’employeur fasse preuve d’autant de fermeture et de rigidité envers ses
employé-es. « Les offres qui leur sont faites se situent en deçà de l’augmentation qui a
été consentie aux employé-es de l’État ! s’exclame Jacques Létourneau. Cette position est
difficile à comprendre, quand on sait les revenus pharaoniques que génère la SAQ chaque
année. Ce que l’employeur leur demande, c’est ni plus ni moins de réduire leur pouvoir
d’achat et de s’appauvrir. On va s’opposer à ces demandes jusqu’à ce qu’il entende raison.
Nous voulons une entente qui ne viendra pas piger dans les poches des travailleuses et
des travailleurs. Nous voulons une entente satisfaisante pour eux et la CSN combattra à
leurs côtés tant qu’ils ne l’auront pas décrochée »
, conclut le président de la CSN.

Source : CSN

 

 
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