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La table rase en éducation!

Par Paul Martin

Est-ce que tout va si mal en éducation au Québec? À entendre le PLQ et la CAQ dans cette élection on dirait que oui. Pourtant nos élèves performent bien aux tests internationaux pour le programme international du suivi des acquis (PISA). Il est cependant vrai que nos taux de diplomation sont plus faibles que dans notre province voisine.

Pour le PLQ, on doit faire comme en Ontario et rendre l’instruction obligatoire jusqu’à 18 ans. Or, en Ontario cet âge correspond à la fin du secondaire alors qu’au Québec cela correspond normalement à la fin de la première année du cégep ou à la fin d’une formation professionnelle au secondaire. De plus, une plante ne pousse pas plus vite parce qu’on tire sur sa tige!

À la CAQ, on veut instaurer universellement une maternelle 4 ans pour faire comme l’Ontario. Or, en Ontario ils n’ont pas de Centre de petite enfance, CPE, qui font déjà très bien ce travail de socialisation nécessaire des petits au Québec. De plus, en diminuant grandement la taxe scolaire, et en abolissant les commissions scolaires on veut faire table rase du système scolaire actuel. Le système d’éducation n’est pas une entreprise qui déclare faillite et qui reprend sous un autre nom!

Au contraire, pour résoudre les problèmes en éducation, on doit plutôt s’attaquer à la stabilisation du personnel, beaucoup de nouveaux enseignants décrochent après seulement quatre ans. On doit diagnostiquer les élèves en difficulté et leur fournir les ressources professionnelles nécessaires. Bref, on doit faire le contraire de ce que les libéraux ont fait avec leur austérité budgétaire.

Il me semble que c’est le Parti québécois, PQ, qui a la meilleure plateforme électorale pour l’éducation. En modulant les tarifs des CPE selon le revenu familial et en facilitant les lunchs à l’école, on s’attaque au nœud du problème, la pauvreté. En effet, les taux de diplomation sont beaucoup plus faibles dans les milieux défavorisés.

Le PLQ et la CAQ auraient avantage à lire le rapport du Conseil d’éducation sur l’état et les besoins en éducation de 2014 à 2016. On y précise que le problème principal réside dans l’iniquité; on n’assure plus l’égalité des chances pour tous. Or, c’est justement le rôle des commissions scolaires d’assurer une répartition équitable des ressources entre les écoles.

À la CAQ et au PLQ, on considère l’éducation comme un outil économique à court terme pour combler les emplois. Ne vaudrait-il pas mieux considérer l’éducation dans une perspective de développement durable et améliorer ce qui ne va pas plutôt que de faire table rase et recommencer?

Paul Martin, Ph.D.

 
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