De Statera : Benoit Théroux et Kimmaly Paul-Hus

Par Stéphane Martin, lundi 19 novembre 2018

Le chiffre est tombé dans la journée de lundi, c’est finalement 11 500 visiteurs qui ont franchi les tourniquets de la première année d’opération de l’expérience Statera. Une année de rodage satisfaisante aux dires de l’équipe qui a vu cette saison amputée de deux mois d’opération.

Des 11 500 visiteurs recensés, mentionnons que les dirigeants estiment que 10 000 étaient payants, les autres auraient été distribués en gratuité.  Ce nombre demeure bien loin des 35 000 visiteurs qu’espérait attirer l’organisation selon une étude qui avait été menée au préalable. « J’y crois encore, on n’a opéré que 3 mois et demi. On a manqué la saison des écoles et tout le mois de juin. Est-ce que ce sera réalisable pour la 2e année d’opération ? Disons qu’il faut vendre la région de Sorel-Tracy et ce n’est pas évident. Il reste quand même que 75% des visiteurs proviendraient de l’extérieur dont 16% de la grande région de Montréal », commente le président du conseil d’administration du Regroupement indépendant pour la relance économique de la région de Sorel-Tracy (RIRÉRST), Benoît Théroux.

Ce dernier n’hésite pas à parler d’une première année de rodage et ne cache pas les difficultés rencontrées en chemin.  « Il y a eu plusieurs imprévus, que ce soit au niveau du bateau de croisière que l’on devait faire accoster aux 103 îles [à Sainte-Anne-de-Sorel], des difficultés techniques au niveau de la projection dans le dôme, etc. Disons que nous sommes prêts à entamer la 2e année sans anicroche ».

Les améliorations pour 2019

En plus de vouloir animer le quai pour l’année 2019, l’équipe travaille actuellement à bonifier l’expérience par une collaboration avec l’entreprise Richardson.  « Ça va se passer près des élévateurs à grain. On va prendre le contrôle des lumières déjà en place et il y aura la légende Richardson. Il y aura une projection sur la partie carrée des élévateurs », de laisser entrevoir la responsable des communications de Statera, Kimmaly Paul-Hus.

La formule des gratuités offertes chez les 18 partenaires touristiques sera également à revoir.  Le bracelet de Statera permettait aux visiteurs de profiter de gratuités dans certains commerces de la région.  Le mécontentement de certains restaurateurs s’est fait sentir cet été alors que les visiteurs profitaient de leurs gratuités sans consommer davantage et parfois sans laisser de pourboire.  « On comptait sur le jugement et la bonne foi du consommateur. On veut conserver la formule de rallye découverte, mais peut-être il faudrait changer les gratuités pour des escomptes à la consommation », ajoute Madame Paul-Hus.

Bilan financier

Bien que la majeure partie du budget de Starera provienne d’argent public, les dirigeants n’avaient pas prévu déposer publiquement un bilan financier.  « C’est la première fois qu’une telle demande est déposée, je n’y vois pas d’objection. Il y a des choses que je considère confidentielles, mais il faudrait voir. Actuellement nos comptables en sont à préparer l’audit. Je ne sais pas quand ça sera prêt. On peut dire que la campagne de financement aide beaucoup. Elle a rapporté à ce jour, 2,3 M$. Ça nous permet d’être en voiture pour les 2 prochaines années », de conclure, Monsieur Théroux.