Par Stéphane Martin, jeudi 08 mars 2018

La chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, annonçait ce jeudi matin qu’elle demanderait un référendum auprès de tous les membres du parti afin de tenter de mettre fin à la crise qui sévit actuellement. La question porterait sur le rôle premier du Bloc Québécois, car selon Madame Ouellet, la discorde qui sévit au sein du parti tournerait autour de cette question.

Les membres auront donc à trancher sur la priorité du Bloc Québécois entre défendre les intérêts du Québec ou faire la promotion de l’indépendance.  « C’est un faux débat, un déni total de la situation. Le problème c’est le leadership de Madame Ouellet. S’il doit y avoir une consultation, c’est sur la confiance que portent les membres envers la chef. Sinon, c’est un gaspillage d’argent », commente le député de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon.

Rappelons que ce dernier, accompagné de 6 autres de ces collègues, a quitté le caucus du parti la semaine dernière en refusant de travailler avec la chef. ( Lire : http://www.soreltracy.com/2018/fev/28f2.html  )

Monsieur Plamondon assure que son travail de député l’amène tous les jours à faire la promotion de la souveraineté tout en défendant les intérêts de ses électeurs. Puisqu’à ses yeux il s’agit d’un non-sens, il a également l’intention d’annuler son vote sur la question. « On défend les intérêts des citoyens québécois et par conséquent, on démontre que le fédéralisme fait mal et que la souveraineté serait la solution. Les autres partis fédéraux ne font pas ça », ajoute-t-il.

Le député est toujours membre du Bloc Québécois, mais siège maintenant comme indépendant. Il n’a pas l’intention de changer son fusil d’épaule et émet également un doute sur l’appui des 30 associations bloquistes qui se rangeraient derrière Martine Ouellet.

« D’abord, 30 associations sur 78, ce n’est pas la majorité. Aussi, dans ces 30 associations, on sait très bien que certaines sont presque inexistantes. Il n’y a pas assez de gens pour former un exécutif complet. Alors je suis loin de prendre ces chiffres au sérieux », de conclure Louis Plamondon.

Toujours est-il que Martine Ouellet a devancé le Conseil général de Bloc Québécois à la mi-avril où elle tiendra un référendum sur le rôle premier du parti. Les modalités de la question seront déterminées par le Bureau national samedi.

    
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