L’OQRE,
une solution plausible au
décrochage scolaire
- Par Paul
Martin
À la suite de la dernière étude
qui démontre un écart important
entre l’Ontario et le Québec
pour le taux de diplomation au
secondaire des garçons, on
assite à une énumération de
toutes sortes de solutions pour
contrer le décrochage scolaire.
Étant donné que l’Ontario
performe mieux que nous, alors
pourquoi ne pas mettre en place
les mêmes mesures qu’eux?
Ils ont mis en place la
maternelle obligatoire à quatre
ans. Mais au Québec, on a les
CPE qui permettent aux jeunes
enfants en âge préscolaire de
socialiser. Alors, pourquoi
mettre en place une nouvelle
structure onéreuse qui viendrait
remplacer ce que l’on fait déjà?
En Ontario, l’âge de
fréquentation scolaire va
maintenant jusqu’à 18 ans. Pour
eux, cet âge correspond à la fin
du secondaire alors qu’au Québec
il s’agit de la première année
du cégep ou de la formation
professionnelle. Comment
pense-t-on augmenter le taux de
diplomation en augmentant l’âge
de fréquentation obligatoire?
Il y a pourtant une mesure
importante que l’Ontario a mise
en place au début des années
2000 et qui est passée sous
silence. Il s’agit de l’OQRE ou
Office pour la Qualité des
Ressources Éducatives. Cet
organisme indépendant produit et
administre les diverses épreuves
soumises à divers stades du
cursus scolaire. Mais surtout,
on donne une rétroaction aux
divers acteurs du système
scolaire (conseil scolaire,
directeur, enseignant) en leur
indiquant les points à
améliorer.
N’est-ce pas là une piste de
solution, identifier les
problèmes et trouver des
solutions locales. Alors,
pourquoi ne pas imiter l’Ontario
sur ce point et mettre en place
un tel organisme?
Paul Martin, Ph.D.
Sorel-Tracy |