2e édition du Salon des affaires de Sorel-Tracy
Place à des jeunes conférenciers qui passionnent l’auditoire


Mathieu Beaufort explique comment gérer le phénomène Mee too en entreprise. Crédit : Annie Bourque


Par Annie Bourque, vendredi 25 mai 2018

Miser sur le bonheur des employés et être entrepreneur avec cœur et passion ont été des thèmes porteurs, lors de la 2e édition du Salon des affaires de Sorel-Tracy.

De jeunes conférenciers allumés soit Etienne Crevier président de Biogeniq, la Start up la plus innovante au Canada et Martin Delarosbil, président de larecharge.ca, nommée PME de l’année aux Mercuriades ont attiré plus de 225 convives à l’Hôtel de la Rive, le jeudi 24 mai.
 
Sujet d’actualité

En après-midi, Mathieu Beaufort, originaire de Sorel et vice-président de la firme 1mpact Partenaires d’affaires a prononcé une conférence fort d’actualité. Son allocution Si le mee-too s’invitait dans votre entreprise, a soutenu l’attention.

L’automne dernier, des millions de femmes harcelées ou agressées sexuellement ont écrit « me too » sur Twitter et réseaux sociaux. L’élément déclencheur ? Le 5 octobre dernier, un article publié par le New York Times dénonçait le producteur de cinéma Harvey Weinstein qui a été incarcéré aujourd’hui (vendredi) concernant un viol datant de mars 2013 à New York. Il a été aussi inculpé pour avoir forcé une femme à lui faire une fellation en 2004.

Le 15 octobre, l'actrice américaine Alyssa Milano lance le hastag Mee too sur Twitter. En l’espace de 24 heures, le phénomène s’est répandu comme une traînée de poudre avec plus 4.7 millions de personnes et 12 millions de post affichant le fameux Mee too.

Conscience collective

Ce mouvement a déclenché une prise de conscience collective.  « Est-ce que cela va influencer notre milieu de travail et nos pratiques de gestion ? La réponse est oui », a soutenu M. Beaufort.

Déjà, en 2017, le Service de police de la ville de Montréal a enregistré une hausse de 23 % de plaintes dénonçant des agressions de nature sexuelle.

Ce qui a changé

Aujourd’hui, les employeurs ont l’obligation de fournir à ses employés un milieu exempt d’harcèlement psychologique et sexuel. Mais qu’est-ce qu’au juste le harcèlement psychologique au travail ?  « Il s’agit d’une conduite vexatoire qui se manifeste par des comportements, paroles, gestes répétés, hostiles et non désirés qui portent atteinte à l’intégrité et la dignité physique », a expliqué M. Beaufort.

Les employeurs, reconnait-il, ne peuvent pas garantir une absence totale d’harcèlement. « L’employeur doit rendre disponible une politique de prévention de harcèlement et de traitement des plaintes. »

« Il faut indiquer de façon explicite que toute situation qui s’apparente à du harcèlement, de près ou de loin, ne peut être toléré »

Face à une problématique, même légère, le dirigeant possède alors un levier indiquant que de tels gestes peuvent entraîner des mesures disciplinaires.

Rares cas

À sa connaissance, M. Beaufort reconnait que les cas d’harceleurs punis au tribunal sont rares. « Il peut s’agir d’un conflit qui dégénère, un gestionnaire qui va trop loin, un collègue qui fait des farces un peu trop plates. Pour se rendre au harcèlement, au sens de la loi, cela prend quelque chose de solide. »

Des gens comme lui se rendent en entreprise pour rencontrer les plaignants. Une enquête impartiale a lieu. On tente de rencontrer les intervenants à l’extérieur de la compagnie. Son intervention permet de résoudre les conflits et de mettre fin à des régimes de terreur qui règnent depuis trop longtemps en entreprise.

En cas de vol

Une autre conférence intéressante a eu lieu en présence de Paul Fancellu, président fondateur de PO7. Comment se prémunir des vols ou des fraudes?

Au Québec, ces vols entraînent une perte économique de 2,4 M$. « Il faut s’entourer de gens de qualité et en qui vous avez confiance. Il faut aussi mieux informer le personnel et définir vos attentes et objectifs » explique-t-il.

« La transparence dans les communications aide le personnel à prendre des actions pour éviter d’autres fraudes ou vols. Dans les commerces de détail, il ne faut jamais laisser le magasin ou l’entrepôt sans surveillance. »

M. Fancellu et son équipe se rendent sur place rencontrer les détaillants afin d’anticiper les pertes liées à des vols ou fraudes.


Le Salon des affaires a connu un franc succès. On voit quelques participants dont Anne Marie Nadeau, plus au fond. Plus près, Christian de Guise de Pleximax et Lise Gauthier de la SADC


L’animateur des conférences André Champagne et Paul Fancellu, président fondateur de PO7. Crédit : Annie Bourque

 
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