Quand 200 personnes rêvent d’un pont


Par Stéphane Martin, mercredi 16 mai 2018

Plus de 200 personnes étaient réunies mardi soir à l’Hôtel de la Rive afin de s’informer et donner leur appui au projet de construction d’un pont entre Sorel-Tracy et Lanoraie. L’occasion était d’entendre le promoteur Luc Poirier, l’ingénieur Denis Lefebvre ainsi que le spécialiste du financement de projets d'envergure, Fred Bettez.

« Je suis doublement content de la présence ce soir des femmes et des hommes politiques. Ce projet est une démarche économique, ce sont eux qui auront à porter le flambeau. […] Ce projet d’infrastructure, si on le regarde strictement du côté de Sorel-Tracy, est le plus important depuis 1950, date de l’émergence de ce que l’on appelait à l’époque la QIT », lance le président du Regroupement de citoyens et de citoyennes pour la construction d'un pont entre Sorel-Tracy et Lanoraie à l'horizon 2028, Richard Saint-Germain.

Selon Luc Poirier, le projet n’a jamais été aussi près de réussir qu’actuellement en raison de l’acceptabilité sociale. Dans son optique, le service de traversier est dépassé. « Un traversier est une méthode de transport archaïque. C’est hyper polluant avec plus de 18 000 litres de diésel par jour. Les usagers qui attendent l’été ont l’air climatisé qui fonctionne et l’hiver la chaufferette dans le tapis. Parfois il faut attendre 2 à 3 traverses avant de pouvoir embarquer. Le service n’est pas toujours fonctionnel en raison des vents, de la glace ou d’une grève des travailleurs. Ce n’est pas fonctionnel 24h par jour. La région ne se développe pas à cause principalement de problèmes de transport ».

Le projet estimé à 400 M$ laisse entrevoir des retombées économiques de 300 M$ et l'embauche pendant 2 à 3 ans de centaines de personnes, notamment des travailleurs et des travailleuses des régions de Sorel-Tracy et de Lanoraie. Afin d’aider à financer son projet, le promoteur Luc Poirier souhaite que le gouvernement provincial injecte une partie sinon la totalité de l’enveloppe réservée au service de traversier entre Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola.

À cet effet, Monsieur Poirier parle d’un coût d’opération annuel de 40 M$ alors que les chiffres véhiculés par le gouvernement tournent aux alentours de 4,5 M$. « Évidemment, ils ne calculent pas les immobilisations, le coût des traversiers, les bâtiments d’accueil, les travaux à faire et les autres dépenses. La véritable facture se chiffre bel et bien à 40 M$ ».

Concrètement, le pont à construire permettrait de relier les autoroutes 30 et 40 à la hauteur du chemin du Golf dans le secteur Tracy. « L’endroit le plus propice se trouve à environ à 800 mètres de la ligne d’Hydro-Québec que l’on pourrait longer sans trop faire d’expropriation. Il y a un viaduc déjà prêt à accueillir le trafic vers l’autoroute 30. De l’autre côté de la rive, il faudrait construire un viaduc pour rejoindre la 40 », explique l’ingénieur chez Stantec, Denis Lefebvre.

Il faudra cependant attendre l’étude géotechnique avant de choisir définitivement l’emplacement du pont.

Que des commentaires positifs

La période allouée pour des échanges avec les orateurs aura laissé place à plusieurs témoignages d’appui au projet dans la salle.

« Avant cette présentation, j’étais à 100% pour le pont, maintenant je suis à 150% », a déclaré le député fédéral de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon.

« Je demande un référendum pour connaître l’appui des citoyens afin de démontrer clairement que la population est derrière ce projet. Je suis certain que les gens de la rive nord et la rive sud se positionneront en faveur. Ce sont les régions de Lanaudière et de la Montérégie que l’on veut relier. Ça fait 25 ans que je milite pour ça et je vais continuer », Jean-Yves Landreville.

« Avec les gens influents qu’il y a de rassemblé ici ce soir, je crois que l’on vient de donner un gros coup de départ pour la construction. Je souhaite maintenant que les politiciens en fassent un enjeu électoral », Jean Ouellette

Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, est aussi intervenu se disant en faveur du pont, mais en souhaitant que le service de traversier demeure. « Ce sera au gouvernement de décider », de conclure Luc Poirier.


Jean-Yves Landreville au centre de la photo, entouré du maire de Sorel-Tracy Serge Péloquin et du maire de Lanoraie Gérard Jean.


Louis Plamondon debout au micro.
Bookmark and Share

PUBLICITÉ

------------------------

------------------------

 

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés
© 2000-2018