Aciers Richelieu prend les grands moyens pour recruter des employés


La pancarte « Machinistes recherchés » sera encore visible toute la semaine prochaine aux abords du Pont Jacques Cartier. Crédit : www.OUTFRONTmedia.ca


vendredi 03 mars 2017

Tout le monde en parle. Les Sorelois dans les bars de Sorel tout comme les ingénieurs dans les firmes d’ingénierie à Montréal. La pancarte d’Usinage St-Laurent/Aciers Richelieu affichée aux abords du Pont Jacques Cartier fait drôlement jaser.

Car d’habitude, on y voit les visages de Marie-Mai de Paul Arcand et son équipe ou d’Alain Gravel. Cette fois, la pancarte blanche aux lettres bleues retient l’attention des automobilistes.

« Machinistes recherchés », lit-on en grosses lettres bleues. L’annonce est affichée depuis le 27 février dernier. « On n’a pas encore reçu de CV, mais cela génère quatre fois plus d’achalandage sur notre site Facebook », affirme Éric Durand, président d’Aciers Richelieu/Usinage Saint-Laurent, lors d’une entrevue au Sorel-Tracy Magazine.

Le coût

L’entreprise est prête à débourser 7000 $ pour deux semaines d’affichage consécutive. « Un chasseur de tête nous coûte 9 000 $. Si on trouve qu’un seul employé grâce à cette annonce, nous allons rentrer dans notre argent. »

La compagnie tente de recruter quatre machinistes qui possèdent de 8 à 10 ans d’expérience. « À l’heure actuelle, notre expansion est freinée en raison du manque de main-d’œuvre », ajoute Éric Durand, lui-même un ancien travailleur d’Aciers Richelieu qui a créé en 2015, Usinage St-Laurent.

La pénurie l’empêche même de soumissionner pour de nouveaux contrats.

Formation

Récemment, la compagnie a engagé deux jeunes machinistes d’expérience. « Cela peut prendre environ trois avant qu’ils soient performants. » La semaine prochaine, un machiniste de Lavaltrie qui travaillait auparavant à Verdun, se joindra à l’équipe.

En Europe

En juin prochain, Éric participera à une mission en Europe en compagnie d’une délégation de gens d’affaires du Québec. Le but : recruter des employés d’expérience. « Nous allons passer des entrevues à des Français durant deux ou trois jours. »

Reprise économique

L’entreprise soreloise compte à l’heure actuelle 110 employés. Depuis juillet, la nouvelle directrice des ressources humaines Valérie Dubois a procédé à l’embauche d’une trentaine de nouveaux travailleurs. Qu’est-ce qui explique cette augmentation ? Après une période de morosité, on sent une reprise au plan économique. « On assiste à une relance des projets du Plan Nord et cela reprend du côté des mines Tata Steel ou de la mine de fer du Lac Bloom. »

Clients

Les travailleurs sorelois ont du pain sur la planche. « Il y a 300 turbines à réhabiliter seulement ici au Québec et ce, d’ici les 25 prochaines années », allègue M. Durand. Les clients proviennent de grandes sociétés liées aux secteurs de l'énergie, de l'aérospatiale, des mines et de la défense qui sont présentes en Ontario et aux États-Unis.

Fierté

Les employés sont fiers de travailler sur des projets ambitieux comme celui de la construction de panneaux satellites Radarsat. Rappelons que l'Agence spatiale canadienne a attribué un contrat de 706 millions de dollars à MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA) pour la construction et le lancement des trois satellites d'observation terrestre qui constitueront la constellation. La compagnie MDA est située à Saint-Anne-de-Bellevue.
 
Récemment, l’entreprise a été accréditée pour travailler avec la multinationale de haute technologie, Lockheedmartin.

Climat de morosité

Éric Durand déplore la sortie du président de la Chambre de commerce de Sorel-Tracy Laurent Cournoyer qui a parlé d’un climat de morosité dans la région. « Cela ne touche pas les entreprises comme la nôtre. Je trouve ça bizarre. On prétend consulter ses membres alors que moi, je ne l’ai pas été.»

M. Durand est un ardent promoteur de la Ville de Sorel. « Ma femme vient de Gatineau et elle adore vivre ici. Pour les familles, on a une belle qualité de vie à offrir. »

 

Usinage Saint-Laurent en bref

1976 Création d’Usinage Saint-Laurent à Tracy sous le nom d'Atelier d'Usinage Tracy.

1980 à 1990 L’entreprise diversifie sa base de marché pour la fabrication de turbines et de composants pour l'industrie hydroélectrique et les outillages, équipements au sol, bancs d'essais, appareils et modèles pour l'industrie aérospatiale.

Au cours des années 80-90, Atelier d'Usinage Tracy est nommé entreprise de l'année à de nombreuses reprises.

1995 Acquisition de 240.000pi2 du terrain et bâtiment de Marine Industries. Cela permet le rapatriement de l'ensemble des activités sous le toit de l'entreprise.

1996 La société s’agrandit de nouveau et devient les pionniers dans l'usinage de la paroi mince et structures monolithiques pour les applications dans l'aérospatial.

2010 Investissement de plus de 3 millions $ pour un second agrandissement afin de développer l'usinage. L'acquisition d'un tour vertical CNC permet d'usiner jusqu'à 258'' de diamètre et un pont roulant de 50 tonnes de capacité de levage.

Juillet 2015 Les propriétaires d'Aciers Richelieu Éric Durand, Guy Durand et Patrick Doyon qui, sous le nom d'Usinage St-Laurent font l'acquisition des actifs d'AUT Industries. L'alliance des deux sociétés, permettent une offre de service beaucoup plus complète. « Cela permet de livrer un produit clé en main aux clients », affirme Éric Durand.

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