Protection du lac Saint-Pierre
Importante mobilisation des maires des municipalités riveraines


mardi 14 mars 2017

Les maires des municipalités riveraines du lac Saint-Pierre étaient réunis mardi matin à l’hôtel de ville de Sorel-Tracy afin de cibler les priorités découlant du plan d'action déposé par la Table de concertation régionale du lac Saint-Pierre (TCRLSP).

Les élus présents à cette rencontre répondaient ainsi à l’appel des maires de Sorel-Tracy et de Trois-Rivières qui désirent entreprendre cette mobilisation afin que des actions soient prises rapidement. Selon eux, le statu quo n’est plus acceptable, notamment au niveau de certains usages agricoles dans la plaine inondable.


Scott McKay de l’Alliance des villes des Grands lacs et du St-Laurent, le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin et son collègue de Trois-Rivières, Yves Lévesque.

En 2015, la TCRLSP créait le Comité sur la gestion du littoral et des pratiques agricoles. Le mandat leur fut donné d’élaborer et de planifier la mise en œuvre d’un plan d’action concerté à court (2 ans), moyen (5 ans) et long (10 ans) termes visant la protection et la restauration des écosystèmes du littoral du lac Saint-Pierre. Ce plan devait s’inscrire dans une perspective de cohabitation harmonieuse entre les usages humains, notamment l’agriculture, et les fonctions naturelles du territoire. Or, le plan élaboré ne trouve pas oreille au gouvernement et toutes les demandes de rencontre avec les autorités demeurent lettre morte.

« On se rend compte qu’il y a du travail qui a était fait, mais qui demeure sur la glace. Pendant ce temps, le lac Saint-Pierre se détériore et nous, on voit ça aller. Le moment est venu de poser des gestes concrets pour la protection du lac Saint-Pierre et son développement. Il y a un plan qui a été fait, c’est du gros bon sens qui nous a été présenté aujourd’hui. Maintenant on va vous appuyer pour le mettre de l’avant sur le plan politique », affirme le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin.

Le maire de Trois-Rivières est également exaspéré par l’inertie du gouvernement. « Il y a un constat au niveau de certaines espèces de poisson qui sont en voie de disparition et l’une des raisons est l’agriculture qui est là depuis plusieurs années. Le long du littoral, il y a 5 000 hectares qui sont à vocation agricole depuis des centaines d’années. Il y a un problème là, mais il faut aussi reconnaitre qu’il y a des gens qui vivent de ça. On est d’accord sur le problème, mais de quelle façon on va le résoudre pour assurer la protection de ces agriculteurs-là et des municipalités ? On peut faire d’autres sortes d’agricultures afin de protéger les berges. On veut que le gouvernement mette en place un programme de transformation. Il y a moyen de faire une transition, mais le gouvernement doit aider financièrement à ce niveau », explique Yves Lévesque.

« Un autre exemple que l’on peut donner est la possible levée du moratoire sur la pêche à la perchaude. Le moratoire en place depuis 5 ans et, à ma connaissance, il n’y a pas eu d’action qui s’est faite. J’imagine que la situation ne s’est pas améliorée et si l’on ne fait rien, la perchaude va continuer d’être menacée », poursuit le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin.

Parmi les priorités d’action ciblées par les maires lors de cette rencontre, mentionnons notamment les points suivants :

-Exiger la tenue d’une rencontre avec les ministres du gouvernement du Québec dans les plus brefs délais pour obtenir un engagement clair quant aux mesures du plan d'action de la TCRLSP, un organisme mis en place par le gouvernement du Québec ;

-S’assurer de la mise en place d'un pôle d'expertise agroenvironnementale pour développer de nouvelles cultures et des pratiques innovantes sans pénaliser les agriculteurs ;

Une nouvelle rencontre est prévue au printemps pour faire le bilan des actions et poursuivre la mobilisation.

PUBLICITÉ

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

------------------------

------------------------

Le SorelTracy Magazine
Une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés -
© 2000-2017