lundi 24 octobre 2016

Les travailleuses en petite enfance en colère
À quand le téléthon pour financer notre réseau de service de garde, monsieur Proulx ?

(CSN) Brossard, le 12 octobre 2016 – Les travailleuses des centres en petites enfances sont plus qu’outrées de voir comment se comporte notre gouvernement en terme de financement du réseau. Elles ont été nombreuses à manifester leur mécontentement et la bataille est loin d’être terminée. Depuis l’annonce de coupures de 120 M$, c’est plus de 90 % des CPE de la Montérégie qui ont été touché par les coupures.

La présidente du syndicat France Laniel nous dit : « On reçoit des appels chaque jour, les travailleuses sont à bout de souffle et elles sont en colère et on les comprend. Ce qui est le plus aberrant, c’est que gouvernement a annoncé un retour partiel des sommes coupées (60 M$) aux employeurs, afin de les soutenir financièrement si jamais les travailleuses congédiées s’avéraient de contester le congédiement. On coupe dans les services, mais on finance les employeurs afin de faire taire toute forme de contestation, où est la logique, M. le ministre ? », s’indigne Mme Laniel.

Cette situation est préoccupante. C’est à se demander si le gouvernement Couillard souhaite réellement soutenir le réseau des services de garde. On sent une tendance vers la privatisation du réseau sans le nommer publiquement. Les parents doivent payer plus cher pour un service qui lui, diminue en qualité. Longtemps, les éducatrices n’ont pas souhaité s’exprimer ouvertement sur la question, très soucieuse de la qualité de leur travail, elles ont plutôt choisi de doubler d’effort. Mais les travailleuses sont maintenant épuisées et à bout d’imagination pour ne pas que les enfants en souffrent. Elles en ont assez de devoir assumer les faux pas d’un gouvernement austère. Les enfants n’ont pas à payer le prix dur, ils sont le futur et représentent notre plus précieuse richesse.

Les éducatrices ne sont pas les seules à décrier les effets des coupures. Au niveau de la cuisine par exemple, les coupures ont pour effet entre autres, une diminution des produits frais ainsi qu’une disparition graduelle des produits faits maison. C’est donc en termes de qualité des menus offerts que l’effet est remarqué. Au niveau des postes à la désinfection, c’est dans la fréquence que l’on remarque le plus de relâchement. Effectivement, alors qu’il se faisait autrefois tous les jours, maintenant, c’est à temps perdu qu’on le fait. Cela occasionne donc une propagation des virus et infection plus
probable. Puisqu’il n’y a pas assez d’argent dans l’enveloppe, l’employeur supprime ce poste.

« Les enfants en payent inévitablement le prix », nous dit Nancy Rodier, vice-présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie – CSN. « Avant, les ratios étaient calculés par groupe d’âge et répartis par le nombre d’éducatrices. Maintenant, on calcule le nombre total d’enfants dans le CPE. C’est clair que cette façon de faire occasionne une surcharge pour les travailleuses. Prenons l’exemple du matin, avant nous avions quatre éducatrices et maintenant, quand on est chanceux, il y en a trois. Résultat : c’est comme jouer à la « chaise musicale » des locaux. Le parent doit se promener d’un local à un autre pour trouver une place où laisser son enfant. Bonjour la stabilité ! ».

C’est dans le cadre de ces coupures que les travailleuses et travailleurs du STTPEM – CSN comptent tenir des soirées casseroles afin de marteler leur message. Les coupures c’est assez ! Elles invitent par ailleurs l’ensemble de la communauté à se joindre à elles afin de témoigner de l’indignation généralisée. Assez, c’est assez !

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie – CSN

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