dimanche 13 novembre 2016

Objectif zéro enfouissement pour Recyclo-Environnement
Par Stéphane Martin

Après quelques mois d’opération, l’usine Recyclo-Environnement de Sorel-Tracy a pris son erre d’aller. Chaque jour, des centaines de tonnes de déchets y sont traitées, évitant ainsi de les retrouver au dépotoir.

Pour y parvenir, l’usine est dotée d’un immense broyeur à déchets et l’équipe de Marie-Andrée Sirois-Larochelle effectue du démarchage auprès d’entreprises afin de maintenir à flot son inventaire de rebuts à détruire. « Ce que l’on offre aux industries, c’est une formule clé en main. On peut tout ramasser quand on entre dans une entreprise. Nous sommes accrédités Recycfluo, on peut ramasser les fluorescents. Nous sommes accrédités pour décontaminer le fréon, les huiles, on récupère les cartons, les appareils électriques et électroniques. On a un système de transport avec des scellés pour être certain qu’aucune donnée confidentielle ne se perde ou ne soit volée. Alors quand on part avec le matériel de l’entreprise, on met un scellé, quand on arrive ici, aussitôt qu’on coupe le scellé, on filme toute l’opération pour prouver à l’entreprise qu’aucune donnée n’a été perdue. C’est beaucoup plus simple pour une entreprise qui n’a pas à se casser la tête pour trouver diverses places pour envoyer les différents matériaux. Et on ramasse tout gratuitement. On peut donner des certificats de destructions ou des certificats qui montrent que l’entreprise a participé à l’économie sociale et à l’amélioration de l’environnement », explique la directrice générale, Marie-Andrée Sirois-Larochelle.

Le broyeur à déchets est conçu pour détruire toute sorte de matières de différentes grosseurs. « Ce que vous voyez aujourd’hui ce sont des cartes électroniques. D’autres journées on détruit des réfrigérateurs, des fours microonde, tout est possible. On a travaillé pendant 6 mois pour rendre cette machine plus versatile que possible et diversifier notre marché. Pour certaines matières, la machine roule à 25 tonnes à l’heure. Le processus est beaucoup plus long avec les cartes électroniques, car il faut les passer plusieurs fois dans le broyeur pour extraire le plus de matériel possible. Elles contiennent du cuivre, de l’aluminium, de l’or et du plastique. Tout cela est broyé et démêlé ici ».

Par la suite, la matière est recueillie dans des boites pour être vendue et remise sur le marché. « Principalement, ce sont des fonderies qui purifient la matière et la revendent afin qu’elle serve à fabriquer d’autres produits. Le fait qu’elle soit déchiquetée et mise en boite permet d’en faciliter le transport et d’en diminuer les coûts. On transporte plus de matière en un voyage et l’on diminue les émissions de gaz carbonique », mentionne Madame Sirois-Larochelle.

Nouveaux produits

Ayant toujours en tête l’objectif zéro enfouissement, la directrice générale est constamment à la recherche de nouveaux produits à développer. « Actuellement, on teste de nouveaux produits pour les entreprises qui fabriquent des objets en plastique. Il y a beaucoup de rejet dans cette industrie. Prenons l’exemple d’un fabricant de jouets. Il coule ses pièces dans des moules. Ensuite il doit nettoyer ses moules, car il reste du plastique dedans, ce sont ça les rejets. Nous on les récupère, on les nettoie et on leur retourne pour qu’ils puissent les récupérer. Ils en font plus avec moins et ça fait moins de déchets dans le sol ».

Rappelons que l’usine Recyclo-Environnement représente un investissement de 10 M$, majoritairement de la MRC.  Le projet permet de bonifier les activités du Recyclo-Centre tout en voyant s’implanter l’écocentre de la MRC Pierre-De Saurel.  En tout, plus d’une centaine de personnes travaillent sur les trois sites.

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