mercredi 06 juillet 2016

Pianiste de renom
Richard Raymond à la Maison de la musique de Sorel-Tracy
Par Annie Bourque

Cette semaine, neuf élèves ont la chance de travailler avec le pianiste de renom Richard Raymond qui a remporté en 1992 le prestigieux Concours international de musique de Montréal coiffant ainsi 49 concurrents provenant de différents pays.


Le jeune élève Frédéric Yang, 11 ans et son professeur émérite Richard Raymond. Crédit : Annie Bourque

L’homme, au visage débonnaire et au regarde attentif, a conservé une grande humilité. Sa notoriété n’altère nullement sa grande modestie.

D’où vient cette passion pour la musique ? La faute sans doute à la présence d’un piano installé dans la résidence familiale. À trois ans, au grand étonnement de ses proches, le bambin reproduit parfaitement ce qu’il écoute.

Six mois plus tard, ses parents l’inscrivent à son premier cours de piano. « Le talent, dit-il, ce n’est pas tout. Il faut de la chance et remporter des concours. »

Et le travail ? « Au moins 80 % de travail. »

Plus loin, en entrevue, M. Raymond précise sa pensée. « Cela n’a jamais été gratuit. Il a fallu que je travaille fort. » Les nombreux prix obtenus sur la scène internationale témoignent de son talent et de son acharnement.

Triple carrière

Aujourd’hui, Richard Raymond poursuit une carrière sur scène, sur disque et il trouve du temps pour enseigner au Conservatoire de musique de Montréal.

Il est le professeur du jeune pianiste sorelois Antoine Laporte qui vient d’être admis à la prestigieuse école de musique de Toronto, soit la Glenn Gould School du Royal Conservatory of music.

Jeune prodige

En juin dernier, peu de journalistes ont parlé de son élève, Xiaoyu Liu qui a remporté la 4e place lors de la finale du Concours international de musique de Sendai, au Japon.

Devant 270 participants, le jeune Xiaoyu a été retenu parmi les six finalistes. Charismatique, il a également obtenu la deuxième place dans la catégorie « Prix du public. »

Enseigner demande l’abnégation de soi et un investissement de son talent. On en parle peu durant l’entrevue. Il répond à ma question sur la définition d’un bon musicien. « C’est lorsque le courant passe à travers l’interprète. C’est un peu intangible ce que je dis, mais un bon musicien a aussi du flair et de l’instinct. »



Équilibre

Toute sa vie a été consacrée au piano. Sans cesse, il se fixait des buts. Aujourd’hui, il préconise un équilibre. « Il faut être réaliste par rapport à nos capacités. Il vaut mieux parfois changer de route que de s’acharner sur un but. La musique demande de grands sacrifices. »

Plus jeune, ses parents l’ont grandement encouragé à poursuivre son rêve. Aujourd’hui, M. Raymond déplore que certains parents exagèrent sur la discipline. « Il faut encourager les jeunes, mais il faut qu’ils s’amusent. Comme parent, je conseille de ne pas avoir d’attente. »

L’entretien s’achève sur ses mots. Son jeune élève de 11 ans, Frédéric Yang vient d’arriver. Il interprète magistralement une sonate de Mozart, une musique légère et fluide comme un air d’été.

Récital à ne pas manquer

À 15 heures, ce samedi 9 juillet, la directrice de la Maison de la musique Rachel Doyon invite les mélomanes à assister à un concert des élèves de Richard Raymond et venir rencontrer ce pianiste d’exception.

Info Maison de la musique : (450) 855-3886
En savoir plus sur le parcours de Richard Raymond :
http://richard-raymond.com/home_frc.php

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