samedi 16 avril 2016

La ministre libérale des Aînés est sourde à leurs préoccupations et cautionne l’austérité de son gouvernement

Québec, le 15 avril 2016 – Le député de Richelieu et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés, Sylvain Rochon, a déploré que la ministre responsable des Aînés, Francine Charbonneau, n’ait fourni aucune réponse concrète à ses questions lors de l’étude des crédits budgétaires.

« Nous avons besoin d’une ministre des Aînés qui se lève pour les défendre, qui fait entendre leur voix et leurs préoccupations au Conseil des ministres quand des enjeux qui les concernent sont abordés. Nous l’avons questionnée sur les frais accessoires, contre lesquels des groupes représentant plus de un demi-million d’aînés se sont prononcés, et lui avons demandé si elle a fait part des préoccupations des aînés à ses collègues. Pour toute réponse, elle a réitéré son appui à la légalisation et à l’élargissement des frais accessoires », a indiqué Sylvain Rochon.

« Lorsque j’ai cité les différents groupes qui représentent les aînés, la ministre m’a accusé de faire un spectacle. Ce fut très désolant pour eux de constater qu’elle est à ce point insensible à leurs préoccupations, notamment en ce qui a trait aux lacunes dans l’accès aux soins à domicile, dénoncées il y a à peine quelques jours par plusieurs d’entre eux. La ministre n’a pas non plus été en mesure de confirmer que les sommes prévues allaient bel et bien être ajoutées au programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique, le PEFSAD », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, lorsque fut abordée la question du soutien qu’offre le Secrétariat aux aînés aux projets pour briser l’isolement et soutenir des aînés démunis, la ministre a confirmé qu’elle s’intéressait au démarrage des projets, mais pas à leur pérennisation. Résultat : les groupes investissent des efforts, du temps et des ressources pour mettre sur pied des projets, la ministre les annonce en grande pompe, puis, trop souvent, ils disparaissent au bout de un, deux ou trois ans, faute de soutien. « Le Comité provincial Pair et le Groupe d’entraide aux aînés d’Amos sont deux exemples de cette triste réalité. À quoi bon mobiliser toutes ces ressources pour ensuite abandonner les projets? Où est la logique? », a questionné le député.

Sylvain Rochon a également insisté sur la réduction des services qui touche le réseau des CHSLD, en raison des mesures d’austérité libérales. « En Mauricie et au Centre-du-Québec, par exemple, 11 postes d’infirmières et 9 de préposés aux bénéficiaires ont été abolis en 2015-2016, selon ce que nous avons obtenu grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Le personnel dévoué a beau faire des efforts, il demeure surchargé; au bout du compte, ce sont les résidents qui paient pour le manque de ressources. On sait aussi que 32 % des CHSLD inspectés sont en piètre état. Or, la ministre n’a pas pu nous fournir un plan de réinvestissement ni même un échéancier quant aux travaux nécessaires », a-t-il ajouté.

Promesses brisées

Le député a conclu en rappelant les promesses brisées du gouvernement libéral, notamment en ce qui concerne les proches aidants. En effet, en campagne électorale, les libéraux leur avaient promis des investissements et l’instauration de journées de répit. « Ces engagements sont finalement comme les 250 000 emplois : la promesse est devenue une cible, puis un objectif et, finalement, un mythe. »


Cabinet du chef de l’opposition officielle

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