Grève de la Société des traversiers du Québec : Vivement dimanche !
Par Stéphane Martin

L’issue de la grève de la Société des traversiers du Québec est maintenant entre les mains des 150 officiers mécaniciens et de navigation.

De mercredi à dimanche, des rencontres auront lieu avec ces derniers un peu partout en province afin qu’ils se prononcent sur l’entente de principe survenue lundi entre le gouvernement du Québec et le Syndicat des métallos qui représente les employés en grève.

D’ici ce temps, les usagers devront continuer de prendre leur mal en patience, puisque la suspension des services perdure.

Comme c’est le cas lors de négociations de convention collective, très peu de détails sont révélés au sujet de l’entente de principe. Les négociations achoppaient notamment au niveau salarial. Certaines primes accordées soulevaient également la mésentente. C’est le cas, entre autres, d’une prime d’expérience visant à la rétention des employés et d’une prime de disponibilité pour les travailleurs de L’Île-aux-Coudres.

Antipathie du public

Cette grève de la Société des traversiers du Québec aura vite fait de s’attirer les foudres des utilisateurs et des dirigeants des municipalités affectées. Que ce soit à Sorel, Québec, Matane ou Tadoussac, les maires ont rapidement démontré leur colère en demandant au premier ministre Philippe Couillard de considérer les traverses comme un service essentiel.

Cette façon de faire assurerait un service minimum malgré les moyens de pression. Même les députés du Parti Québécois, qui appuient généralement les grévistes, se sont porté à la défense des usagers des différentes traverses en demandant Conseil des services essentiels réévalue sa décision à la lumière des problématiques vécues par les usagers et des nouvelles réalités socioéconomiques.

Un peu partout en province, la population s’est dite prise en otage par la grève. L’ingéniosité de certains travailleurs les aura amenés à camper directement sur le terrain de leur employeur pour s’éviter de longs allers-retours à la maison. Dans d’autres cas, des gens mettent leur vie en danger en s’aventurant sur le fleuve avec des embarcations de fortune.

Il faudra donc patienter jusqu’à dimanche pour connaître les développements de cette grève qui sévit depuis le 13 octobre dernier.

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