LE SORELTRACY MAGAZINE - Mise à jour : vendredi 04 mars 2016 16:47

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Cohabitation difficile à Sainte-Anne-de-Sorel
Par Stéphane Martin

Tous les éléments étaient réunis lundi soir dernier pour connaître une séance de conseil mouvementée à Sainte-Anne-de-Sorel. D’une part, des citoyens exaspérés par le bruit et le manque de civisme de certains quadistes et motoneigistes et de l’autre, des ardents défenseurs de ces loisirs. Au cœur de ce litige, le dépôt d’une pétition demandant à la municipalité de retirer le droit de passage accordé sur la rue Avelin-Péloquin. (Voir texte L’hiver est devenu un enfer)

La circulation de motoneige était tolérée depuis quelques années afin de permettre aux motoneigistes de quitter le sentier national et de rejoindre le traversier. Cette entente prenant fin cette année, le conseil municipal a pris acte du dépôt de la pétition et prendra les prochains mois pour réfléchir et tenter de trouver une solution. « Il n’y a pas de décision de prise ce soir, on n’improvisera pas dans ce dossier. Chose certaine, la quiétude des citoyens est pour moi une priorité. On est conscients de la problématique. Le message est compris », d’affirmer le maire Michel Péloquin.

Dans la salle, certains citoyens attendaient impatiemment la période de questions pour pouvoir prendre la parole. C’est le cas de Marcel Bibeau : « Sur Avelin-Péloquin c’est invivable ! Ça roule à gauche, ça roule à droite. Tu as deux chums ensemble, un qui roule d’un bord, l’autre de l’autre, et les autos circulent au milieu. Je paye des taxes, je demeure dans un quartier résidentiel et je veux avoir la paix » !

Le patrouilleur du Club des neiges de Sorel-Tracy, Henry Caissy souligne les efforts déployés par son organisation au cours des dernières années. Plusieurs pancartes suggèrent aux membres de réduire la vitesse à 10 km/h. Cependant, puisqu’il s’agit d’une suggestion, la Sûreté du Québec ne peut appliquer cette réglementation puisque le Code de la route impose une limite de 30 km. « On a fait notre part pour sécuriser le secteur. C’est certain qu’il y a tout le temps des têtes folles qui ne comprendront jamais. Il ne faut pas déplacer le problème ailleurs. J’aimerais travailler à une solution pour régler le tout. On veut obliger les membres à ralentir avant d’arriver dans la rue. On veut réduire la vitesse de nos gars. Autant en skidoo ou en VTT. C’est un des seuls endroits au Québec pour traverser le fleuve», fait remarquer Monsieur Caissy.

Puis le citoyen Yves Mandeville soulève une autre problématique; la circulation des véhicules sur la glace à toute heure du jour ou de la nuit. Rappelons que les nombreuses plaintes logées à la municipalité de Sainte-Anne-de-Sorel auront mené les élus à fermer l’accès des rampes de mises à l’eau situées au bureau municipal pendant la période hivernale. Certaines personnes se servaient de l’endroit pour y tenir des rassemblements au détriment de la sécurité de tous et du respect du voisinage. (Voir article Aux grands maux les grands remèdes)

« Le village de cabanes est rendu chez nous ! Tous les problèmes de feux sur la glace, de circulation de VTT, motoneiges et véhicules automobiles à 2-3h du matin, de course sur la glace c’est nous qui vivons avec maintenant », de témoigner Monsieur Mandeville qui réside le long du Chenal du Moine.

La situation est devenue à un tel point problématique que le conseiller Patrick Lamothe en fait un dossier personnel : « Je demeure sur le bord de l’eau et je n’ai jamais vu ça comme cette année. Je suis en train de monter un dossier détaillé à la SQ. J’ai filmé des gens qui passent à des vitesses épouvantables, c’est en train de devenir un village sur la glace. Il y a des barils en métal pour faire des feux, des amoncellements de pneus et de bois. On sait qu’au printemps, tout cela va se retrouver au fond de l’eau. Je suis à même de constater tout cela ».

À cet effet, le maire demande la collaboration de ces citoyens : « Il faut déposer des plaintes à la Sûreté du Québec à chaque occasion, à tous les jours s’il le faut ! C’est la seule façon de débloquer des effectifs pour lutter contre un problème. En appelant au poste, c’est enregistré et ça fait partie des statistiques. On pensait que les gens seraient plus sérieux, mais on se rend compte depuis un an que ça dégénère et qu’il va falloir serrer la vis encore plus. C’est dommage, car il y a de bonnes personnes qui vont payer pour ça », de conclure Michel Péloquin.

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