LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 12 février 2015 17:44

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jeudi 12 février 2015

Conférence de Bryan Coates, président d’Osisko
Mine Canadian Malartic en Abitibi : une histoire de défis, de passion et d’audace
Par Annie Bourque


Les membres de la Chambre de commerce métropolitaine de Sorel-Tracy ont écouté une conférence extrêmement inspirante hier soir alors que le président et chef de la direction de Redevances aurifères Osisko Bryan Coates a raconté l’histoire de la Mine Canadian Malartic en Abitibi qui a commencé par un grand rêve.

«Construire une mine à ciel ouvert en milieu urbain a suscité beaucoup de scepticisme. Tout le monde se demandait : qui sont ces «cow boys » qui viennent de débarquer?», a affirmé M. Coates.

La société a donc pris le temps de développer un dialogue avec les gens de la communauté dont le comité de citoyens et ceux des Premières nations.  Un exemple d'acceptabilité sociale.

Ce dialogue honnête et transparent a permis de réaliser des ententes pour relocaliser 250 résidences. Par la suite, avec l’autorisation de la ville, cinq nouvelles institutions ont été construites dont un HLM, CPE et une école primaire. «Normalement au Québec, cela prend trois ans à construire une école, nous on l’a fait en 12 mois», a noté le conférencier.

Développement durable

Durant son allocution, M. Coates a évoqué l’importance du développement durable qui s’est concrétisé en parlant avec la population de Malartic qui compte environ 3000 habitants.

«On a érigé un mur vert de 15 mètres de haut. Les gens pouvaient monter l’escalier et observer nos opérations minières. Peu d’entreprises laissent les gens les regarder travailler de cette façon. »

Appui de la population

En réponse à des questions de l’auditoire, M. Coates a réitéré l’importance d’obtenir l’appui des gens du conseil municipal et de la population. «On avait une vision et on leur a demandé : allez-vous nous appuyer ? Nous avons été chanceux d’obtenir entre 80 et 85 % de l’appui de la population. »

Durant des années, les dirigeants ont fait de nombreux efforts visant l’acceptabilité sociale du projet. «C’était presqu’une campagne à temps plein pour faire sortir le vote», illustre-t-il.

«Le défi, c’est de s’assurer qu’on joue la partie pour la gagner. L’acceptabilité sociale d’un projet comme celui-là se gagne de la même façon.»

Les fournisseurs en région

M. Coates a mentionné l’importance du rôle des fournisseurs en région. «Nous avons vécu un incendie en 2012 et nous avons pu fonctionner grâce à nos fournisseurs en région qui étaient de véritables collaborateurs.»

Les opposants étaient nombreux à commencer par les médias. M. Coates a toujours tenu à défendre son projet devant les médias. «Quand on rencontrait de l’opposition, c’est là qu’on revenait encore plus fort.»

Quelle leçon retient-il ? «Ce projet a permis de développer une grande fierté. J’ai appris surtout de ne jamais cesser de rêver. Il faut continuer à tous les jours de poursuivre votre rêve. »

Le 30 mai dernier, les dirigeants d’Osisko ont vendu pour 3,9 milliards de dollars la Canadian Malarctic à deux entreprises canadiennes, les Mines Agnico Eagle et Yamana Gold. «Même si on a vendu la compagnie, on est toujours sur la glace et on veut toujours remporter la Coupe Stanley avec notre nouvelle société», a conclu M. Coates.

La Mine aurifère Canadian Malarctic en trois temps

-En 2004, Exploration Osisko ltée était une société d'exploration junior ne comptant que trois employés à temps plein et dont la capitalisation boursière ne dépassait pas les 5 millions de dollars.

-Amorcée en 2005 en effectuant les premiers trous de forage d'exploration, la mise en valeur de la mine a été achevée en seulement six ans. La première coulée d'or a eu lieu en avril 2011 et la production commerciale a démarré en mai 2011.

-Capacité de production en 2014 : 52,539 tonnes d’or par jour ou 525 000 onces d’or par année.

Changement de vie pour Linda Lavigne

Lorsque Bryan Coates prononce une conférence sur l’histoire de la Mine Malartic, le public accroche toujours à son récit sur le recrutement des employés.

À l’arrière de lui, sur le grand écran, apparaît la photo de Linda Lavigne, toute souriante qui était cuisinière à la Polyvalente Malartic. Elle travaillait environ 40 heures pour un salaire d’environ 14 000 $. En 2012, son salaire était de 72 000$. Fait à noter, elle a payé 16 000$ en impôts.

Toutes les entreprises vivent le même problème: attirer la main-d’œuvre.
«Nous, on a essayé de vendre un rêve. Pourquoi se joindre à nous? Parce que nous avons un projet d’envergure», a expliqué Bryan Coates, devant les convives réunis hier soir au Club Continental.

Les recruteurs de la société minière Osisko ont visité les universités et collèges de la région afin d’attirer de jeunes travailleurs.
«Environ 70% des employés étaient des actionnaires de l’entreprise.»


Linda Lavigne a changé complètement de vie en travaillant pour la mine de Malartic.

 

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