mardi 08 décembre 2015
Festival de
la gibelotte
Un
nouveau déficit amène un grand
chantier pour le redéfinir
SOREL-TRACY
(STM, NS, JD) – Un
nouveau déficit « important »
amènera le Festival de la
gibelotte à se redéfinir pour la
39e édition. Les réflexions sont
amorcées alors que des
changements sont en cours avec
les acteurs principaux.
«
Si on regarde l’année, oui, il y
a encore un déficit, mais ce
n’est pas insurmontable. Ça
prend de la volonté politique et
on l’a présentement. Jusqu’à
date, je ne sens pas de
réticence de la part du Conseil
de ville. C’est bien parti et je
peux dire que c’est positif
jusqu’à maintenant »,
dit le président par intérim du
festival, Sylvio Bouchard
(à droite).
Certaines
informations circulant dans le
milieu parlaient d’un déficit
important, de l’ordre de
plusieurs dizaines de milliers
de dollars. Le tout sera
confirmé lors de l’assemblée
générale annuelle, annoncée le
26 janvier prochain.
La Ville de
Sorel-Tracy a réduit sa
contribution cette année.
« Ils
sont là encore pour nous aider
parce qu’elle y croit et elle
sait qu’il faut que le festival
soit redéfini »,
souligne le président.
Un festival
appelé à changer
Une des avenues
que le festival analyse est la
possibilité de recréer le point
de rendez-vous au centre-ville,
avec le principe
d’utilisateur-payeur.
«
Le nerfs de la guerre, c’est la
rentrée d’argent. Quand le
festival était au centre-ville
et que tout le monde payait, ça
allait bien. On travaille sur
ça. Est-ce que la Ville peut
autoriser à fermer pendant un
certain nombre de jours?
C’est la question. Revenir
à nos anciennes amours. C’est
une question qu’on se pose ».
Une autre
question entoure la présente des
« gros bands ».
« Tu
paies un artiste cher et tu es
déçu du monde. Des fois, on se
dit ‘’on les connaît pas. On va
les essayer’’. Des fois,
c’est là que tu viens combler
les frais du festival. Les
Cowboys fringants, on ne peut
plus les faire venir parce que
ça coûte trop cher »,
indique M. Bouchard.
Les
commanditaires sont plus frileux
aussi parce que les principaux
bailleurs de fonds subissent eux
aussi les affres du
ralentissement économique.
«
Loto-Québec nous a avertis
d’avance qu’il baissera sa
contribution de 15 000 $. Les
subventions du gouvernement
provincial et fédéral… Qu’est-ce
que va faire Patrimoine Canada.
Vont-ils nous donner la même
subvention ? On le saura qu’au
mois de mai »,
précise le président.
« Si
les gens voudraient vraiment
avoir le festival au
centre-ville, achetez-nous 10
000 cartes d’accès et ça va
revenir. L’année qu’on est
revenu au centre-ville, les gens
pensaient à payer. On a vendu 10
000 cartes. Quand le monde a vu
qu’il n’avait pas à payer, ça a
diminué de 50 % et après de 20 à
25 % par année », se
désole M. Bouchard.
À la
recherche d’un dg
Avec la fin des
contrats du directeur général,
Laurent Cournoyer, et du
directeur artistique, Martin
Pellant, le festival cherche la
perle rare.
« On a
d’excellents profils de
directeurs généraux qui se sont
présentés. Le comité de
sélection est en branle, mais on
attendait une réponse de la
Ville de Sorel-Tracy que l’on a
eu la semaine dernière »,
indique le président.
Il sera à contrat
car le festival n’a pas les
moyens d’embaucher à temps
plein.
Il restera aussi
à statuer sur le sort du futur
président.
Selon ce qu’on a
appris, le président par intérim
ne sera pas à la barre de
l’organisation pour la 39e
édition.
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