Parc éolien communautaire Pierre-De Saurel
Non à un référendum !

Par Annie Bourque

En conférence de presse hier matin, le directeur général du Parc Éolien Pierre-De Saurel (PARC) Frédéric Tremblay a dit qu’un référendum n’est pas une mesure nécessaire puisque les maires, en faveur du projet de l’installation de 12 éoliennes dans la région, ont tous été réélus.

Pourtant, dans son rapport rendu public, le 4 novembre dernier, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a écrit, noir sur blanc : «il importe que ce projet se fasse dans le respect de la volonté des citoyens d’autant plus qu’il s’agit d’un projet 100 % communautaire. Un référendum à l’échelle de la MRC Pierre-De Saurel permettrait ainsi de connaître réellement le degré d’acceptabilité du projet par l’ensemble des citoyens. »

Frédéric Tremblay, directeur général du Parc éolien, Benoit Lefebvre, président du CA du Parc, Jean-Pierre Salvas, secrétaire et représentant du monde des agriculteurs et Sylvain Dupuis, membre du conseil d'administration et maire de Saint-Ours.

De son côté, le président du conseil d’administration du Parc éolien Pierre-De Saurel, Benoit Lefebvre estime qu’un référendum entraînera des coûts. «L’ensemble des élus confirment leur intention d’aller de l’avant avec le projet», a-t-il dit.

La consultation retarderait l’érection de 12 éoliennes prévues en juin 2015. On en comptera trois à Saint-Robert, quatre à Saint-Aimé et cinq à Yamaska.
 
Un éventuel retard peut entraîner un dépassement de coûts de l’ordre de 1 M $. «Cela inclut un référendum, une dépense de 300 000 $ et cela comprend la livraison d’énergie en retard qui pourrait entraîner des pénalités par Hydro-Québec de l’ordre de 500 000 $ », précise de son côté M. Tremblay lors d’un entretien avec la représentante du STM.

L’organisme s’engage donc à s’assurer d’obtenir le maximum d’appuis auprès de la population. «PARC vise une nouvelle recommandation unanime des maires qui pourrait être adoptée au cours des prochains mois par l’ensemble des élus. »

Retombées économiques

Les représentants du PARC ont parlé des retombées économiques du projet. «Pour l’ensemble de la MRC, ajoute M. Tremblay, on s’attend à des dividendes en moyenne de l’ordre de 2 M $ par année. Cela représente pour une ville comme Sorel-Tracy un montant d’environ 1,2 M$ qui lui reviendrait directement. »

«Cette nouvelle source de revenus tombe à point considérant les coupures de financement qui s’en viennent avec le nouveau pacte fiscal dans le milieu municipal. »

Les retombées directes du projet sont estimées à 48 M$ au cours de la durée de vie de 20 ans du projet.

Protection des espèces

Dans son rapport, le BAPE a émis de sérieuses réserves au plan écologique. «La présence d’espèces de chiroptères à statut particulier et la menace que représente la maladie associée au museau blanc pour la survie de certaines espèces militent en faveur d’une planification de mesures d’atténuation pouvant aller jusqu’à l’arrêt d’éoliennes aux périodes critiques », lit-on dans le rapport. 

Sur ce point, M. Benoit Lefebvre a répondu : «Nous entendons nous plier à toutes les normes environnementales du BAPE. »

Préoccupation des citoyens

Sur le terrain, les membres du PARC ont rencontré les citoyens qui se préoccupent grandement des surplus d’énergie et l’augmentation de leur facture d’électricité. «Sur la récente hausse de 3,9 % demandée par Hydro-Québec, seul 1% de l’augmentation totale provient des approvisionnements éoliens. Un projet de la taille de celui de Pierre-De Saurel représente une augmentation de moins de 0.50 $ par ménage par année. Pour ce qui est des surplus d’énergie, cette question relève des orientations du gouvernement provincial. »

Le Parc éolien communautaire Pierre-De Saurel est un projet détenu à 100 % par la MRC Pierre-De Saurel. Le PARC a remporté un contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec Distribution à l’occasion d’un appel d’offres communautaire de 250 MW, lancé en 2009.

À plusieurs reprises au cours de la conférence de presse, M. Lefebvre a réitéré sa confiance et sa foi envers le projet. «Ce projet est rentable », a-t-il martelé.

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