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jeudi 22 mai 2014

200 jours après son élection à la mairie de Sorel-Tracy
Serge Péloquin dresse un premier bilan

Par
Annie Bourque

À la veille de célébrer son 200e jour à la mairie de Sorel-Tracy, Serge Péloquin a accordé une entrevue exclusive à la représentante du SorelTracy Magazine. Il dresse un premier bilan en abordant plusieurs dossiers dont la fameuse poursuite de 22 millions $ opposant la ville et la MRC Pierre-De Saurel à la compagnie SDD-Conporec.

En entrant à l’intérieur de son bureau de l’Hôtel de Ville, on entend un air d’opéra de Puccini. Une dizaine de fichiers de différentes couleurs –les dossiers sur lesquels il travaille- sont étalés devant lui. D’emblée, Serge Péloquin se dit heureux dans son nouveau rôle.

«Je ne pensais pas aimer autant ça. C’est une grande fierté de m’engager à être un leader et de contribuer à élaborer le prochain Sorel-Tracy», précise-t-il

Action citoyenne

Au quotidien, M. Péloquin veut agir à une vitesse accélérée comme le nécessite le rythme d'aujourd'hui.  «On ne remet pas à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Il y a des gens qui ont besoin d’une réparation de rue ou d’un projet en particulier, on doit agit rapidement.»

Il est particulièrement fier de s’entendre avec les membres de son conseil. «On se respecte beaucoup. On n’est pas toujours d’accord. Si on fait un débat, on se place toujours dans la position du citoyen et non du politicien.»

SDD Conporec

Durant la campagne électorale, Serge Péloquin a promis de s’attaquer au règlement de la poursuite de 22 millions $ de la SDD (anciennement Conporec) engagée contre la Ville et la MRC Pierre-De Saurel et ce, dès les 100 premiers jours de mon mandat.

Six mois plus tard, qu’en est-il au juste ? «Après mon 45e jour à la mairie, j’ai réussi à faire en sorte que les deux avocats discutent de gré à gré afin de parvenir à une entente.»

«On avance dans ce dossier et éventuellement, on fera une annonce suite au résultat de ces discussions.»

Se dirige-t-on vers une entente à l’amiable? « L’objectif est toujours le même d’avoir une entente hors cours. Le pire des règlements hors cours vaut mieux que le meilleur des procès.»

 

De longues journées

Sa journée commence à 8 h le matin et se termine souvent à 22 h ou 22 h30 le soir.

Après ses heures du bureau à l’Hôtel de ville, Serge Péloquin assiste le soir à différentes réunions avec les comités de la ville et de la MRC Pierre-De Saurel. Il siège aussi sur différents organismes dont le CLD (Centre local de développement), le CIT (Conseil intermunicipal de Transport) Sorel- Varennes, la CRÉ (Conférence régionale des élus de la Montérégie-Est), le comité du Parc éolien, le comité pour le Transport adapté et collectifet au sein du conseil d’administration d’Azimut. «Ce n’est pas rare que je fasse des journées de 12 et 14 heures», note-t-il.

De plus, il siègera sous peu sur la Commission de la formation de l’Union des municipalités du Québec.

De nombreux projets en perspective

Serge Péloquin dresse la liste des projets qui lui tiennent particulièrement à cœur. Les travaux du quai no 2 (situé à côté de la Société des traversiers) sont sur le point de commencer. M. Péloquin a participé de près à l’élaboration et à son concept alors qu’il était chargé de projet pour Écomonde. «On y aménagera une place publique qui pourra devenir le lieu de rassemblement pendant les fêtes du 375e anniversaire de Sorel-Tracy.»

Au cours des six premiers mois, il a réussi à créer un consensus au sujet de la rénovation du Marché Richelieu. On se souviendra que la première esquisse de l’architecte Éric Champagne avait suscité un tollé de protestations sur les réseaux sociaux. «Aujourd’hui, le projet est aimé de tous et il ne suscite plus la controverse.»

M. Péloquin est particulièrement fier de leur réalisation. Et ce n’est pas fini. Il envisage aussi de mettre en valeur le Parc Regard sur le Fleuve. Entretemps, il travaille avec la Société des Traversiers pour mettre en place un programme de promotion concernant Sorel.

«Quand on parle de Tadoussac, on pense aux baleines. Quand on pense Sorel-Tracy, on pourrait l’associer par exemple à une grande héronnière ou d’autres spécificités comme nos 103 îles et la Réserve mondiale de la Biophère du Lac St-Pierre reconnue par l’UNESCO.»

Cette promotion pourra se concrétiser grâce à l’entente conclue et signée le 21 mai (soit hier) avec le Conseil exécutif de ville de Montréal pour Espace pour la vie qui collabore avec le Jardin Botanique, le Planétarium Rio Tinto Alcan, le Biôdome et l’Insectarium.

«Ces quatre entités rejoignent 2 millions de visiteurs. Si on peut aller en chercher 5 ou 10 % soit environ 100 000 ou 200 000 visiteurs qui pourraient débarquer chez nous et vivre l’expérience du fleuve. Ils pourraient découvrir les îles et notre écosystème extraordinaire et venir prendre un bon repas et peut-être dormir chez nous.»

Travaux à la Marina

Les devis et travaux quant à la réfection de la Marina de Sorel-Tracy sont sur le point d’aller en appel d’offres. «C’est un projet qui a traîné durant quatre ans et n’a jamais réussi à se finaliser. Les travaux vont enfin commencer le 5 septembre.»

Congé de taxes

Durant l’entrevue, M. Péloquin a souligné combien l’environnement est un point important et sensible pour lui. Les nouvelles industries qui s’installent à Sorel-Tracy auront droit à un congé de taxes durant une période de quatre ans. La Ville octroie aussi le même privilège aux nouvelles constructions ou agrandissements commerciales. «Il y a une condition pour tous: les nouveaux bâtiments doivent obtenir la certification NOVO-CLIMAT qui possède des spécificités pro-environnementales comme l’isolement écoénergétique.»

Les futurs propriétaires de maisons bénéficient aussi d’un congé de taxes de trois ans à la condition d’ériger leur résidence avec le programme NOVO-CLIMAT.

D’autre part, lors de l’entrevue, Serge Péloquin se préparait le lendemain, un samedi matin à 11 h, à rencontrer un industriel qui venait d’arriver en avion la veille. «Je vais lui présenter nos options. Je veux que Sorel-Tracy devienne une opportunité pour lui et pour d’autres.»

Le maire Péloquin semble heureux comme un poisson dans l’eau. «On a non seulement des projets, mais on a l’énergie, l’enthousiasme et la compétence pour les faire. Cela me rend fier. »

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