LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 10 juin 2014 15:20

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mardi 10 juin 2014

Dur, dur, le respect sur la piste cyclable !

Par Hélène Goulet


Arbres brisés par le déneigement

« Au début de la saison, nous avons installé une clôture le long de la piste cyclable. En moins de 24 heures, elle a été vandalisée !»

Même chose pour un des ponts de bois qui a dû être reconstruit. Le pont, pratiquement neuf, a été littéralement « brûlé» par le passage de motocyclistes qui s’amusaient à faire des départs avec leur motocross.

Le responsable de l’entretien de la piste régionale du Réseau cyclable de la Sauvagine, Gaétan Fiset, devient parfois excédé du peu de respect de certaines personnes envers ce bien public. « Nous ne pouvons pas faire de la surveillance 24 heures sur 24, malheureusement», fait-il remarquer, précisant que dans bien des cas, les actes de vandalisme étaient relativement mineurs. « Mais ça nous embête quand même et ça entraîne des coûts supplémentaires pour l’entretien et les réparations que ça cause», ajoute-t-il du même souffle.

Des exemples, Gaétan Fiset peut en citer de nombreux, les actes de vandalisme étant perpétrés été comme hiver : signalisation barbouillée avec de la peinture, cadenas des bollards coupés ou brisés, branches d’arbre arrachées, présence d’excréments de chien et même de cheval, alors que la présence de ces animaux est interdite, déversement abusif de neige l’hiver, sur la piste, de la part de certains riverains qui soufflent du même coup du gravier et qui brisent les arbres bordant la piste, empiétement de certains riverains qui construisent des ponts dont la sortie est non conforme (trop près de la piste), ce qui peut s’avérer dangereux, présence de chiens attachés trop près de la piste, etc. Des vandales ont même enlevé et volé le plexiglass qui recouvrait un des tableaux d’affichage !

« Pour certains, il s’agit d’actes perpétués dans l’ignorance de la réglementation ou par insouciance, mais pour d’autres, on parle carrément de mauvaise foi », se désole M. Fiset (à droite), qui admet toutefois que ces actes sont le fait d’une minorité.

« Elle est belle, notre piste, les utilisateurs l’aiment et elle est très fréquentée», fait-il par ailleurs remarquer. Il s’agit d’une piste multifonctionnelle qui accepte la présence de vélos, de patins à roues alignées, les piétons et les coureurs. « On tolère également les vélos électriques (avec limite de vitesse). Toutefois, la présence d’animaux est interdite, ainsi que la circulation en skate board et celle de véhicules moteur tels scooters, motocross, VTT et motoneiges, l’hiver. »

Il n’y a pas que le vandalisme qui préoccupe les responsables de la piste cyclable. Le comportement de certains individus est également source potentielle de danger, en voici quelques exemples :

• Marcher ou courir dans la mauvaise voie de la piste; les piétons doivent circuler sur le côté gauche de la piste (face aux cyclistes) et non pas empiéter sur toute la largeur.

• Marcher, courir ou pédaler à 2 ou 3 personnes côte à côte : lorsqu’ils sont plusieurs, les cyclistes doivent circuler en diagonale (comme les motocyclistes sur la route), de façon à n’occuper qu’un côté de piste. La piste est comme une route : aucun automobiliste ne songerait à circuler sur la voie de gauche sur une route ordinaire…

• Marcher, courir ou pédaler avec un chien en laisse : les animaux sont interdits.

• Se regrouper et prendre la largeur de la piste pour jaser. La piste doit être dégagée en tout temps pour permettre la circulation.

• Pour des raisons de sécurité, le Code de la sécurité routière interdit l’utilisation de baladeurs (iPod).

• On demande aux utilisateurs de ramasser leurs déchets. Sur cette question, M. Fiset estime que les gens font en général preuve de civisme. « C’est volontaire qu’il n’y ait pas de poubelles le long de la piste, pour éviter le vandalisme», précise-t-il.

« Nous avons des bénévoles identifiés qui circulent sur la piste pour s’assurer du respect des consignes. L’été, nous engageons aussi des étudiants pour la surveillance, qui ont aussi pour mandat de donner des avertissements au besoin. La plupart du temps, les usagers de la piste sont réceptifs, mais parfois, certains d’entre eux peuvent devenir très agressifs et irrespectueux, refusant de se conformer aux consignes. Il y en a qui nous font même des doigts d’honneur », note M. Fiset, qui se dit parfois découragé d’entendre certains commentaires.

Par ailleurs, les utilisateurs peuvent rapporter un bris et/ou un danger sur la piste, ce qui permet au Réseau de remédier plus rapidement à une situation. À titre d’exemple, un cycliste a été témoin récemment de la chute d’un arbre sur la piste. Il a pu envoyer un court rapport avec photo à l’appui, en indiquant l’endroit (les numéros des sections de la piste sont inscrits sur l’asphalte et sur des panneaux).

Le vandalisme n’est toutefois pas spécifique à notre région, fait remarquer M. Fiset. Ainsi, la Ville de Granby a récemment durci sa réglementation et a également interdit animaux et véhicules moteur, sous peine d’amende.


La présence des chiens est interdite sur le site

Le Réseau cyclable de la Sauvagine

Spécifions que le Réseau cyclable de la Sauvagine est un organisme à but non lucratif, mandaté par la MRC de Pierre-De Saurel pour procéder à l’entretien de la piste régionale (du boulevard Poliquin jusqu’à la halte Picoudi), incluant le nettoyage de branches d’arbres, de gravier, la réparation de la surface de la piste, la réparation des ponts, etc. Il reçoit un montant annuel de 17 575 $ pour cet entretien. L’entretien de la première portion de la piste, située en milieu urbain, est assuré par la Ville de Sorel-Tracy. Pour certains travaux majeurs (réfection de ponts, par exemple), les coûts sont défrayés par la MRC ou le ministère des Transports du Québec, selon leurs responsabilités respectives.

La piste cyclable de la Sauvagine est une piste qui s’étend sur 12 kilomètres, partant de la Maison des Gouverneurs à Sorel-Tracy jusqu’à Saint-Robert, près du rang Picoudi. La majeure partie de la piste a été aménagée sur l’ancienne emprise de chemin de fer du CN, grâce à une entente entre le ministère des Transports du Québec et la MRC de Pierre-De Saurel, responsable de la construction de la piste. Cette dernière doit éventuellement être reliée à la Route Verte, principale voie cycliste au Québec.

La prochaine étape sera toutefois l’aménagement d’un passage sécuritaire qui permettra aux cyclistes de traverser la route 132 à la hauteur du rang Picoudi. La piste sera éventuellement prolongée jusqu’aux limites de la MRC, à St-François-du-Lac, toujours sur l’emprise du chemin de fer.

Pour plus d’information ou pour rapporter un incident : 450 743-2703.
Courriel :
lasauvagine@rcs-velo.org.



On a enlevé le plexiglas sur un babillard

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