LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 21 janvier 2014 10:01

8 500 lecteurs par jour

 

NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

mardi 21 janvier 2014

Soirées rencontres deux fois par mois
Un nouveau service pour les jeunes adultes homosexuels ou bisexuels de la région

Par Hélène Goulet

Jeunes Adultes Gai-e-s (JAG), organisme communautaire et réseau d’entraide œuvrant auprès des jeunes et des adultes gais, lesbiennes, bisexuels ou en questionnement, offrira dès février un nouveau service auprès de cette communauté vivant sur le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel.


De gauche à droite : Alexandre Houle et Jessica Grenon, intervenants, Nicolas Poirier, membre de Jeunes Adultes gai-e-s (JAG), et Dominic Gauvreau, coordonnateur de JAG.


L’organisme, déjà présent sur le territoire de cinq autres MRC (Vallée-du-Richelieu, Haut-Richelieu, Les Maskoutains, Rouville et Acton), organisera des soirées rencontres les 2e et 4e lundis du mois pour les jeunes de 14 à 35 ans. La première rencontre aura lieu le 10 février, à 19h, au Centre Desranleau de Sorel-Tracy (local 309).

Au fil des rencontres et selon le désir des participants, d’autres activités seront mises sur pied.

Selon l’intervenant Alexandre Houle, l’objectif de ces rencontres est d’améliorer la qualité de vie des participantes et participants, et leur offrir des modèles positifs auxquels ces derniers pourront s’identifier au sein de la communauté gaie, lesbienne et bisexuelle.

L’idée n’est pas de demander à ces jeunes de faire une « sortie de placard » publique, précise de son côté le coordonnateur de JAG, Dominic Gauvreau. « Il appartient à chacun de faire son coming out », soutient-il. « Nous ne sommes pas là pour faire de la propagande, mais pour aider les jeunes à mieux vivre ». Lors de ces rencontres, ils pourront se créer un réseau, connaître des jeunes vivant les mêmes réalités et participer à diverses activités.

Le JAG porte également une attention particulière aux problématiques reliées au suicide, à la violence, au harcèlement, à la solitude et à l’isolement. C’est ainsi qu’il développe des structures d’accueil pour les personnes de la diversité sexuelle, dans les milieux scolaires principalement, ainsi que dans d’autres milieux, par le biais de conférences, ateliers, démystifications, soutien téléphonique ou par le biais d’internet, groupes de discussion, rencontres individuelles, etc.

L’offre de services dans la région répond à un besoin exprimé par divers intervenants, précise M. Houle. Ainsi, à la demande d’une enseignante de l’école secondaire Bernard-Gariépy, les intervenants de JAG ont rencontré, en décembre dernier, treize groupes de secondaire II, des rencontrer qualifiées de très positives qui ont même permis à trois jeunes de faire un coming out. « C’est extrêmement rare et ça dénote une grande ouverture d’esprit », fait remarquer Jessica Grenon, également intervenante engagée récemment au sein de JAG. Le préjugé comme quoi cela serait plus difficile de vivre son homosexualité dans les régions plutôt que dans les grands centres est, selon elle, plus gros que la réalité. Tout n’est pas rose et être confronté à un milieu parfois homophobe, c’est normal, croient les intervenants. Toutefois, les gens sont souvent beaucoup plus tolérants qu’on semble vouloir le croire, comme ce fut le cas lors de ces rencontres scolaires.

Le JAG tiendra également un stand d’information au Cégep de Sorel-Tracy, le 11 février sur l’heure du dîner. Le thème de la rencontre, qui se déclinera sous diverses formes artistiques, sera l’amour, en référence à la fête de la St-Valentin. Toujours au Cégep, un projet-pilote d’un groupe gai et lesbien sera mis sur pied à l’automne 2014.

Pour les intervenants locaux, le JAG offre aussi divers ateliers et formations, en collaboration, notamment, avec l’Institut national de santé publique.

Modèles de vie

Les statistiques démontrent que l’homosexualité touche de 5 % à 10 % de la population. Il y a des jeunes qui sont victimes d’intimidation et qui sont fragilisés, mais il y a aussi des jeunes qui s’affirment et qui deviennent des modèles positifs pour cette communauté.

C’est le cas de Nicolas Poirier, qui aura bientôt 20 ans, et qui est le 1er membre officiel de JAG à Sorel-Tracy. L’étudiant du CFP a indiqué qu’il avait révélé son homosexualité dès l’âge de 16 ans et qu’il est très bien accepté dans son milieu. Le jeune homme a également souligné le soutien indéfectible de ses frères à ce sujet. L’acceptation par la famille proche est en effet un des facteurs les plus importants dans le processus de dévoilement de son orientation sexuelle. Il est en effet plus important que l’acceptation par les amis car –surtout pour un adolescent qui doit continuer à vivre au sein de sa famille – cette dernière est là pour la vie. « Tu veux que ta famille t’accepte. »

Nicolas Poirier fait savoir que parfois, des jeunes viennent lui poser des questions au sujet de l’homosexualité. Questions auxquelles il peut facilement répondre « puisqu’il est passé par là. » D’ailleurs, le grand rêve de Nicolas est de devenir intervenant dans le domaine.

Pour plus d’information sur les rencontres, services et formations, on peut consulter le site Internet www.lejag.org . Téléphone : 1-800-774-1349.

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés -
© 2000-2013