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mercredi 26 février 2014

Nombreuses interrogations et réactions face à la vente du terrain et de la bâtisse des Franciscains au coût de 1,6 M$.

Par Annie Bourque

Nombreuses sont les questions concernant la vente du terrain et du couvent des Franciscains survenue la semaine dernière au consortium Développement D-Bibeau au coût de 1 650 000 M$, a-t-on finalement appris de source sûre.

Qu’adviendra-t-il du projet d’une maison de soins palliatifs sur le site des Pères Franciscains?, se demande Réjean Dauplaise, l’ancien maire de Sorel-Tracy.

«Je suis un peu déçu car j’aurais aimé que ce projet se réalise», dit-il en entrevue au SorelTracy Magazine.

De son côté, Émile Parent le président de la Fondation des bénéficiaires des CHSLD Pierre-De Saurel, a déjà rencontré la semaine dernière les nouveaux acquéreurs du domaine soit Roger Bibeau et Sylvain Deschêneaux. Celui-ci siège d’ailleurs au conseil d’administration de son organisme.

«Par le passé, nous avons déjà eu entente verbale avec les Franciscains à l’effet que s’il y avait une vente du terrain à un promoteur; celui-ci devrait être informé de notre intérêt pour une parcelle de terrain qui servirait au projet d’une maison de soins palliatifs. », dit M. Parent au STM.

Entretemps, M. Parent doit poursuivre des négociations avec la Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie qui est prête à allouer un budget pour seulement cinq places. «Pour nous, c’est impensable d’aller de l’avant avec ce nombre. Ce n’est pas rentable. Il faudrait au moins 9 places.»

M. Parent a précisé qu’il faudra organiser des campagnes afin de financer la construction de la future maison. Un projet d’environ 1,5 M$.

«On ne baissera pas les bras. Les promoteurs sont sensibles au projet et j’espère qu’ils feront des plans d’aménagement en conséquence», soutient M. Parent.

Son de cloche des Franciscains

Interrogé par le SorelTracy Magazine, le porte-parole des Franciscains, Philippe Frenière s’est montré avare de commentaires. «Ce sera aux promoteurs de décider s’ils veulent octroyer une bande de terrain pour ce projet.»

Concernant le coût de la vente ou le nombre d’acheteurs qui se sont montrés intéressés, ils seraient au moins 3 -, M. Frenière a répété à plusieurs reprises : «on veut la discrétion. Je n’ai pas l’intention de discuter avec vous d’une transaction d’ordre privée.»

La préservation de la chapelle

Advenant la construction d’une maison de soins palliatifs, M. Parent a évoqué l’idée de conserver une partie de la chapelle. Une question se pose : les promoteurs conserveront-ils le bâtiment ou vont-ils le démolir?

Concernant ce sujet, M. Frenière s’est montré encore plus cinglant. Les Franciscains ont-ils demandé de la conserver lors de la vente du terrain?, a-t-on demandé.

«Il y a moyen de se rappeler l’existence des Franciscains autrement que par la préservation de la chapelle», a-t-il répété. L’auteure de ces lignes voulait être sûre d’avoir bien compris.

Non à 1,7 M$

Un des hommes d’affaires intéressés par l’acquisition de ce terrain de 300 000 pieds carrés, Jean Cournoyer de Construction 2000 a offert 1,750 000 $ aux pères franciscains. C’était une entente verbale non écrite. Il est parti en vacances. À son retour, la transaction était finalisée avec Développent D-Bibeau à un coût moindre que son offre soit 1 650 000 $. Il n’a jamais pu savoir les raisons.

«Je ne comprends pas pourquoi le processus n’a pas été ouvert à tous les promoteurs de la région avec une offre publique en bonne et due et forme.»

Le processus a quasiment été fait, selon lui, en catimini. «Avez-vous déjà vu une pancarte portant l’inscription à vendre sur ce terrain? », demande-t-il avec une pointe d’humour dans la voix.

M. Cournoyer se montre content que deux bons entrepreneurs de la région soit messieurs Bibeau et Descheneaux aient acquis le terrain.

«Il ne faut pas «condamner» les nouveaux acquéreurs. Messieurs Bibeau et Deschêneaux sont de bonnes personnes. Si les Franciscains voulaient vraiment préserver le patrimoine religieux, c’est à eux qu’ils revenaient de nous le dire.»

« Il n’y a jamais eu de demande concrète de leur part de préserver la chapelle. Seul l’aspect monétaire comptait.»

M. Cournoyer en a gros sur le cœur. «Les Franciscains sont venus prendre notre cœur, nos sentiments, nos prières et nos terres. Ils sont repartis en ne nous laissant rien. Ils n’ont pas n’ont même pas le cœur ni le respect de nous le rendre. Si c’est cela la religion demandons-nous pourquoi cela va si mal.»

Au fil des discussions, M. Cournoyer s’est aperçu que les Franciscains « n’avaient rien à foutre» de l’aspect spirituel ou des gens malades ou en fin de vie. «Je ne veux pas être méchant, mais je me demande si les gens vont encore avoir le goût d’aller prier dans la chapelle des Franciscains sachant cela. »

« Si les Franciscains voulaient vraiment préserver
le patrimoine religieux, c’est à eux qu’ils revenaient de nous le dire. Il n’y a jamais eu de demande concrète de leur part de préserver la chapelle. Seul l’aspect monétaire comptait.»
- Jean Cournoyer de Construction 2000

Société historique Pierre-De Saurel

Le président de la Société historique Pierre De Saurel est actuellement à l’extérieur du pays. L’archiviste de l’organisme Amélie Grenier a confié au STM : «on est inquiet relativement à la sauvegarde du patrimoine religieux. »

Quant à l’ancienne conseillère et chef du Parti d’Aujourd’hui, Corina Bastina, elle espère qu’on conservera quelques vestiges de la bâtisse, ne serait-ce que les boiseries ou les vitraux.

Que contient au juste la chapelle? «Actuellement, il n’y a plus rien dans la chapelle. Aucun banc ni aucune statue. Tout a été vidé lors du départ des Franciscains», a précisé Philippe Frenière.

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