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jeudi 21 novembre 2013

Malgré un déficit de 64 500 $
L’organisation du Festival de la gibelotte dresse un bilan positif de sa 36e édition

Par Hélène Goulet

Si les subventions gouvernementales étaient à la hauteur de celles qui sont octroyées à d’autres festivals comparables, l’organisation du Festival de la gibelotte estime que son bilan ferait état d’un surplus budgétaire.


Martin Pelland, Laurent Cournoyer et Denis Gagné

En effet, les subventions remises par Québec et Ottawa au Festival de la gibelotte ne totalisent qu’un maigre 22 000 $, si on compare aux 650 000 $ remis, par exemple, au Festival des montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. Au Québec, les revenus provenant des subventions publiques représentent en moyenne 28 % du financement des festivals, alors que le pourcentage reçu par le Festival de la gibelotte représente moins de 10 %.

Toutefois, selon le président du Festival, Denis Gagné, ces subventions, qui sont sujettes à des ententes de trois ans, sont attribuées en proportion des investissements consentis par les municipalités. Cette année, la Ville de Sorel-Tracy a augmenté de façon un peu plus substantielle sa contribution, qui a été de 110 000$. Comme l’entente avec les paliers de gouvernement est à renouveler cette année, la direction du Festival s’attend à recevoir davantage. « Pour le moment, nous sommes les parents pauvres des festivals », laisse entendre Martin Pelland, directeur de la programmation du Festival.

À l’occasion de son assemblée générale annuelle, le comité organisateur du Festival a rencontré les médias locaux pour faire le point sur la tenue de l’événement l’été dernier.

Tout d’abord, le budget du festival a plus que doublé, passant de 660 000 $ en 2012 à 1,4 M$ en 2013.

Le déficit de 64 500 $ équivaut à 4,4 % du budget d’opération, ce qui est mineur, estime le directeur général du Festival, Laurent Cournoyer. Selon lui, si la météo avait été davantage clémente lors des spectacles de Marc Hervieux ou de Cœur de Pirate, par exemple, ce déficit aurait facilement été comblé, croit-il. La faible affluence à ces deux spectacles a affecté les revenus escomptés à la billetterie, a indiqué M. Cournoyer.

Rappelons qu’en 2012, le déficit avait été de 89 000 $.

Cela dit, les organisateurs étaient fiers de présenter leur bilan concernant l’achalandage de cette 36e édition qui, selon une étude de la firme de recherche Watson menée pour le compte du Festival, fait état d’une augmentation spectaculaire de visiteurs de 56 % par rapport à la dernière étude menée en 2010.

Le spectacle d’ouverture du groupe Simple Plan a attiré 8 000 visiteurs payants, alors que près de 30 000 personnes ont également déambulé dans les rues du centre-ville au même moment. « C’était le premier spectacle de Simple Plan en 2013 au Canada. Il y avait même des jeunes qui ont passé la nuit dans leur sac de couchage, je n’avais jamais vu ça », a fait remarquer Denis Gagné.

Globalement, pour la durée du festival, on parle de 143 181 entrées pour un total de 33 532 participants. En 2010, on avait comptabilisé 91 6934 entrées, pour 21 780 participants. Trois festivaliers sur quatre sont des gens de la région.

Par ailleurs, on a vendu 6 500 cartes d’accès en prévente, alors qu’en 2012, on n’en avait vendu que 2 225. En contrepartie, la vente de bracelets d’un jour a été moindre que prévu.

Depuis 2010, rappellent les organisateurs, le Festival tente de moderniser son offre et, estiment-ils, les nombreux changements commencent donc à porter fruits. « Les gens se sont réappropriés le Festival », croit Denis Gagné. « Nous avions une des meilleures programmation au Québec pour un festival en région », a-t-il également fait savoir.

De son côté, Laurent Cournoyer a précisé que l’ajout de nombreux nouveaux commanditaires, dont un majeur (Hydro-Québec), a également contribué à améliorer l’offre d’activités. Des partenaires médiatiques nationaux (Quebecor Média, Bell Média), ont permis de joindre une plus vaste clientèle de l’extérieur. M. Cournoyer a rappelé que le Festival de la Gibelotte est un des rares festivals où l’entrée sur le site demeure gratuite. La plupart des autres événements sont payants.

Il a également spécifié qu’environ 80 % des visiteurs n’achètent pas de carte et ne vont pas voir les spectacles, préférant vivre l’ambiance du centre-ville. Malgré cela, ce sont tout de même les « gros noms » qui attirent les gens sur le site du Festival, car ces derniers estiment qu’il y aura davantage de promeneurs au centre-ville.

Les diverses nouveautés, dont plusieurs activités payantes, ont par ailleurs connu du succès, que ce soit les week-ends des chefs, les spectacles dans l’édifice du Marché Richelieu et l’église Christ-Church, ou encore l’utilisation d’un bateau de croisière comme loge pour les grands spectacles du Quai Richelieu.

On a même refusé des gens lors de la soirée « tapis rouge » et, du côté des activités à caractère sportif, la participation a augmenté de façon significative. La course du Festival a en effet réuni 2 000 coureurs, ce qui en fait le 4e événement de ce type le plus important au Québec. « Nous avons à gérer la croissance de cet événement », a indiqué M. Cournoyer, admettant qu’il y avait eu quelques problèmes de logistiques dus à la popularité de la course.

« Il est permis de croire que notre événement a reprise sa place dans l’échiquier des événements incontournables de l’été au Québec », estime Denis Gagné.

Bénévoles demandés
De nombreuses organisations comme le Mondial des cultures de Drummondville ou le Festival des montgolfières de Saint-Jean peuvent compter sur des milliers de bénévoles pour assurer la réussite de leur événement respectif.

L’aspect bénévolat est complètement inexistant au sein du Festival de la gibelotte, déplorent les organisateurs, qui souhaitent entreprendre une démarche en vue de la prochaine édition afin de créer une structure de bénévolat. « Nos ambitions pour la prochaine saison sont modestes à cet égard, mais il nous apparaît inconcevable de n’avoir pratiquement aucun bénévole dans notre organisation. Seuls les membres du conseil d’administration s’impliquent de façon bénévole et je crois qu’il est maintenant venu le temps de créer une structure de bénévolat pour 2014 », a conclu Denis Gagné.

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