mardi 18 juin 2013
La violence
dans les écoles : mise au point
Alain
Laberge, Directeur général
Bonjour,
Je me permets aujourd’hui
d’apporter quelques précisions
faisant suite à la triste
histoire d’intimidation qui a
été publiée à la une du journal
La Voix le vendredi 14 juin
dernier.
Il n’est pas question ici pour
la Commission scolaire et ses
établissements de se défiler de
leurs responsabilités, ni de
banaliser les incidents qui ont
eu lieu, étant donné qu’en aucun
cas la violence et
l’intimidation ne sont tolérés
en nos murs. Comme toutes les
autres commissions scolaires et
écoles de la province, nous
travaillons sans cesse, et avec
acharnement, pour enrayer la
violence et l’intimidation, afin
que chaque élève puisse se
sentir en sécurité dans nos
établissements.
Y arrive-t-on ? Jamais autant
que nous le souhaiterions,
malheureusement. Il importe par
contre de savoir que pour
l’ensemble du personnel, un
geste de violence ou un acte
d’intimidation posé est déjà un
geste de trop et demeurera
toujours inacceptable. C’est
d’ailleurs à ce titre que je
tiens à mentionner que bien que
le public puisse être sous
l’impression que les incidents
de violence et d’intimidation
sont en hausse dans le milieu
scolaire, il n’en est rien. En
effet, depuis les deux dernières
années, et plus particulièrement
dans les écoles secondaires,
nous assistons à une diminution
significative du nombre
d’incidents de violence et
d’intimidation.
Sans vouloir défendre
l’indéfendable ou passer sous
silence les incidents que cette
élève ait pu vivre au cours des
années précédant son arrivée à
l’École secondaire Saint-Viateur,
l’intimidation est partout. Pour
l’enrayer, cela prend la
collaboration et l’implication
de tous : un travail de
surveillance, de dénonciation,
d’actions concertées, non
seulement durant les heures de
classe, mais avant et après les
heures de cours, les fins de
semaine, durant les vacances
estivales, etc.
Des actions concertées
signifient que l’implication de
tous les acteurs du milieu
scolaire est nécessaire, que
l’on parle des parents, des
amis, de la famille, des témoins
qui n’osent pas dénoncer ou des
instances policières. Il faut
supporter les victimes, mais
aussi donner de l’aide aux
agresseurs afin que cesse ce
cercle vicieux de la violence et
de l’intimidation.
Hélas, ce combat perdure et fait
encore des victimes, mais est-ce
un problème qui appartient
exclusivement au milieu
scolaire? Il ne faut surtout par
se leurrer : cette intimidation
se retrouve entre autres dans
les milieux de travail, dans les
écoles, sur les médias sociaux,
dans les journaux. Elle change
de visage mais demeure tout de
même présente.
Nous ne voulons pas atténuer la
gravité des incidents dont
l’élève a pu être victime, mais
le fait d’indiquer que la
Commission scolaire et l’école
n’ont rien fait sauf d’assister
à l’inévitable les bras croisés
reviendrait à insinuer que les
intervenants scolaires
connaissaient la situation et
refusaient d’agir, ce qui ne
reflète pas la réalité et encore
moins le travail acharné du
personnel des écoles, qui
travaille quotidiennement à la
lutte à la violence et à
l’intimidation.
Il est vrai que la Commission
scolaire et l’école n’ont pas
répondu aux questions de la
journaliste lors de la demande
d’entrevue, notamment étant
donné que la Commission scolaire
ne commente pas publiquement les
rumeurs ou les plaintes
anonymes. Par ailleurs,
soulignons qu’un dossier
d’élève, de par sa nature même,
particulièrement lorsque l’élève
est mineur, est de nature
confidentielle et il y a donc de
grands risques à en révéler les
détails sur la place publique.
Ceci étant dit, nous disposons
de mécanismes internes qui
établissent le processus de
traitement des plaintes et
insatisfactions, permettant à un
élève ou à un parent insatisfait
de porter plainte auprès du
Secrétariat général de la
Commission scolaire et, en
ultime recours, auprès du
Protecteur de l’élève.
Si le parent n’a pas porté
plainte conformément à ce
processus, c’est que le dossier
avait été réglé à sa
satisfaction. Il importe ici de
souligner que c’est à la
suggestion même du parent que la
directrice de l’École secondaire
Saint-Viateur a accepté que
l’élève termine son année
scolaire à la maison, tout en
pouvant compléter ses examens de
fin d’année à l’école. En effet,
malgré le suivi serré assuré à
l’école, l’aide d’une
travailleuse sociale et une
référence vers d’autres
services, force était de
constater que les choses ne
s’amélioraient pas et c’est à
l’entière satisfaction de
l’élève et de son parent que
l’entente décrite plus haut a
été conclue.
Nous aimerions également attirer
l’attention du public sur le
fait que l’école a même proposé
d’aller reconduire l’élève à son
domicile immédiatement après ses
examens afin d’éviter qu’elle ne
soit en contact avec les élèves
avec lesquels il y avait conflit
et ce, même si sa sécurité
physique n’a pas été en mise en
danger au cours de la dernière
année scolaire.
Il importe par ailleurs de
rappeler qu’en aucun cas l’école
n’a expulsé l’élève ou ne l’a
empêchée de fréquenter l’école
et que si tel est son souhait,
elle pourra poursuivre l’an
prochain son parcours scolaire à
l’École secondaire Saint-Viateur,
où elle sera accueillie à bras
ouverts.
Soyez assurés que la Commission
scolaire et ses établissements
travaillent de concert afin
d’enrayer la violence et
l’intimidation et que nous
poursuivrons ce combat malgré la
parution d’articles de journaux
mettant en doute notre capacité
et notre volonté à le faire.
En terminant, nous sommes d’avis
qu’il est regrettable que ce
genre d’article fasse ombrage au
travail acharné réalisé au
quotidien par le personnel des
écoles. Nous ne souhaitons pas
faire croire à la population que
l’intimidation n’existe pas dans
nos écoles, mais nous devons
être réalistes : ce phénomène
est répandu dans l’ensemble des
écoles de la province, qu’elles
soient privées ou publiques,
petites ou grandes.
Nous essayons simplement de
poursuivre notre combat et
d’assurer un milieu sain et
sécuritaire pour tous nos
élèves.
Commission
scolaire de Sorel-Tracy
Site Web:
www.cs-soreltracy.qc.ca
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