Bonne année de reproduction de la Perchaude dans la baie Lavallière

Dans la Baie Lavallière, l’inondation printanière de cette année est propice à la reproduction de la Perchaude, du Grand brochet du Nord et de la Carpe. Ainsi dans le cadre de mon travail qui consiste à prendre les niveaux d’eau de la baie Lavallière et du fleuve Saint-Laurent pour suivre l’évolution de la crue et des inondations, je me fais un devoir de prendre les températures d’eau pour vérifier les conditions propice à la fraie des poissons qui sont très influencés par ces différents paramètres.

Le 23 avril toutes les conditions idéales pour la reproduction de la perchaude étaient réunies soit : niveau d’eau élevé recouvrant la végétation morte et des températures de 6 c° au fleuve et de 10 c° dans la baie Lavallière créant un appel à laquelle la perchaude ne peut résister.

C’est la période de fraie. Donc en faisant ma petite visite quotidienne dans la baie j’ai observé plusieurs pontes de perchaude. Les œufs sous forme de ruban étaient enroulés autour de la végétation à une profondeur de 20cm. La couleur des œufs est jaunâtre et une ponte peut contenir jusqu’à 100,000 œufs, mais en moyenne, on parle de 30,000.
Dans 8 à 10 jours, les alevins naîtront.

Pour ce qui est du Grand brochet du Nord, la fraie a déjà eu lieu. Ce dernier fraye à des températures avoisinant 4 c°, soit immédiatement après la fonte des glaces. Les œufs translucides sont répandus au hasard dans la végétation submergée. Une femelle pond en moyenne 32,000 œufs. Il faudra attendre 14 jours avant de voir apparaitre les petits brochetons toujours dépendamment de la température de l’eau.

En ce qui concerne la Carpe, ce n’est qu’en Mai, alors que l’eau de la baie atteindra 17 c° que le spectacle de la fraie commencera. La floraison des pommiers est souvent associée au début de la fraie de la carpe.

En terminant, soulignons que la « Maison du Marais » est la nouvelle appellation de la Société d’aménagement de la Baie Lavallière. C’est un organisme à but non lucratif qui offre des activités éco touristiques et qui réalise des recherches sur la faune et la flore locale dans le but de mieux protéger les milieux humides de la réserve mondiale de l'archipel du Lac Saint-Pierre.

Pour en savoir plus sur la Maison du Marais : http://www.maisondumarais.org/index.html

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Paul Messier