LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 21 octobre 2012 13:20

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dimanche 21 octobre 2012

Dîner conférence de la Chambre de commerce
Pierre-Karl Péladeau a salué l’esprit d’entrepreneurship de Mélanie et Alain Chalifoux



Le jour même où le CRTC faisait connaître sa décision de bloquer l’achat d’Astral Média par Bell, le président et chef de direction de la compagnie Québécor Média, Pierre-Karl Péladeau, prononçait une conférence dans le cadre d’un dîner organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy métropolitain.

Sans connaître encore ce qu’il considère certainement comme une excellente nouvelle pour la compagnie qu’il dirige, M. Péladeau a entretenu près de 200 personnes sur l’importance de développer l’entrepreneurship au Québec.

« J’ai eu un mentor exceptionnel en la personne de mon père, Pierre Péladeau, qui m’a appris énormément et qui m’a répété souvent : si vous avez reçu autant, vous devez donner tout autant », a-t-il déclaré, faisant ainsi connaître une des raisons qui l’ont motivé à accepter l’invitation de la Chambre de commerce.

À titre de président du conseil d’administration de la Fondation de l’entrepreneurship, M. Péladeau a précisé que cet organisme, fondé en 1980, constitue un acteur de premier plan pour le développement économique et social au Québec.

L’éducation est le moyen privilégié pour développer l’entrepreneuriat, a-t-il déclaré, saluant du même coût l’initiative « extraordinaire » de la Brigade entrepreneuriale créée dans la région de Sorel-Tracy et dont l’objectif est notamment de stimuler l’entrepreneuriat auprès des jeunes.

Selon lui, il faut stimuler l’entrepreneuriat parce qu’il y a une pénurie énorme de PME, notamment dans des régions comme celles de Sorel-Tracy, qui comptent sur la présence de deux ou trois gros employeurs majeurs pour son développement économique.

À l’heure de la mondialisation, M. Péladeau craint le rachat d’entreprises québécoises par des intérêts étrangers où le Québec serait perdant.

Il a notamment déploré la perte de plusieurs sièges sociaux qui ont déménagé hors du Québec. « Les sièges sociaux sont de puissants outils de développement social et économique », croit-il. L’exode des sièges sociaux, selon lui, a un impact extrêmement défavorable.

Se prononçant – avant de connaître la décision du CRTC tombée à peine quelques heures plus tard en après-midi – sur une éventuelle transaction d’achat d’Astral par Bell, M. Péladeau disait alors craindre que dans cette éventualité, le pouvoir décisionnel soit ainsi déplacé vers Toronto.

La solution au déficit de sièges sociaux passe donc par l’émergence et la création de nombreuses PME.

M. Péladeau a rappelé que de grandes entreprises comme Cascade, Transcontinental et Québécor ont toutes été des PME au départ. « Il y avait une âme, de la détermination et une volonté de réussir », a-t-il mentionné.


Pierre-Karl Péladeau (Québécor) en compagnie de Marie-France Carra (présidente de la Chambre de commerce)

Hommage à la 4e génération de la famille Chalifoux

À cet égard, il a relaté sa visite, plus tôt, à la Laiterie Chalifoux, et sa rencontre avec Mélanie et Alain Chalifoux, « deux personnes merveilleuses qui possèdent une fougue exceptionnelle ».

Selon M. Péladeau, cette 4e génération d’entrepreneurs possède la volonté et la détermination nécessaire à la poursuite de leurs objectifs. « Ils ont à cœur la prospérité de leur coin de pays », a-t-il remarqué. « Comme moi, ils n’ont pas eu peur de transformer l’entreprise familiale », a-t-il soutenu, précisant qu’Alain et Mélanie Chalifoux étaient constamment à la recherche de nouveaux marchés. Leur compétitivité constitue une force pour la pérennité de leur entreprise. « Je leur souhaite de devenir le fer de lance des entreprises dans le domaine laitier, et qu’ils puissent solidifier encore davantage l’entreprise pour la 5e génération. »

M. Péladeau soutient par ailleurs que le rôle d’entrepreneur n’est pas assez valorisé. Selon lui, la valorisation de l’entrepreneurship constitue un des principaux rôles de la brigade entrepreneuriale. « Il faut mettre en valeur ces grands créateurs de richesse. » Selon lui, beaucoup trop de gens ne voient que le potentiel d’échec. Il faut plutôt savoir rebondir dans l’échec, même si les échecs peuvent parfois miner la confiance en soi. Les entreprises créent des milliers d’emplois. Elles contribuent à la pérennité des services que se sont donné les Québécois. « Il faut saluer davantage le courage et la ténacité des entrepreneurs. »

M. Péladeau soutient enfin le mentorat d’affaires, qui constitue pour les nouveaux entrepreneurs un accompagnement efficace par des gens expérimentés et dynamiques. « C’est une pratique qui gagne en popularité », croit-il. Il estime que le pourcentage de réussite des entrepreneurs mentorés qui passent le cap des cinq ans d’existence est de 73 %, alors que le taux de réussite de ceux qui ne bénéficient pas de l’expertise d’un mentor n’est que de 34 %.

Et le conférencier de terminer avec une note d’humour et un lapsus révélateur : « Nous avons un système qui repose sur la création de la richesse. Il faut donc ensemble nous investir dans un Québécor…. Un Québec fort ! »


Marcel Robert (Chambre de commerce), Éric Champagne (architecte), Marie-France Carra (Chambre de commerce), et Pierre-Karl Péladeau (Québécor)

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