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jeudi 29 novembre 2012

Semaine de la métallurgie 
Le défi: attirer les jeunes à travailler dans ce secteur

Par Annie Bourque

«Il faut changer l’image de la métallurgie afin qu’on puisse attirer les jeunes à venir travailler chez nous», a dit hier, Eva Carissimi, présidente et chef de la direction de Xstrata Zinc électrolytique du Canada, lors du souper des présidents organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy Métropolitain.


Gheorghe Marin(Directeur général du centre de métallurgie du Québec (CMQ), Dominique Bouchard(Président Rio Tinto Fer & Titane), et Eva Carissimi (Présidente et chef de la direction de Zinc électrolytique du Canada Ltée., également, présidente d'honneur de la semaine de la métallurgie)

Les propos de la présidente d’honneur de la 8e édition de la Semaine de la métallurgie ont suscité l’intérêt de l’auditoire composé en grande partie de gens du milieu. La dirigeante de l’usine CEZinc de Valleyfield doit faire au défi d’une main-d’œuvre vieillissante. La moyenne d’âge des 580 employés de l’entreprise de Valleyfield est de 47 ans.

«D’ici les cinq prochaines années, 30 % de nos employés vont être éligibles à la retraite», a précisé Mme Carissimi.

À ses côtés, le président de Rio Tinto Fer & Titane, Dominique Bouchard a raconté vivre une situation similaire. «Chez nous, 300 personnes vont prendre leur retraite d’ici les deux prochaines années. Cela représente beaucoup d’expertise et d’expérience.»

«Notre défi, a-t-il ajouté, est d’aller chercher une relève talentueuse et diversifiée, capable d’être en compétition avec le reste de la planète.»

Le président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Jacques Racicot  a demandé de quelle façon les dirigeants vont s’y prendre afin de retenir les employés le plus longtemps possible. «Nous ne les forcerons pas à rester», a répondu calmement, Mme Carissimi.

De son côté, M. Bouchard a admis réfléchir à la possibilité d’instaurer un programme de rétention des employés. «Il faut innover pour retenir davantage nos employés au travail.»

La présidente de Fabspec, Annie Michaud a mentionné aussi avoir de la difficulté à recruter des jeunes intéressés à occuper les postes de machiniste ou de tuyauteur.

L’enseignant Patrick Lamothe de la Polyvalente Fernand Lefebvre a pris la parole durant la période de questions. Il a souhaité que les entreprises ouvrent davantage leurs portes aux jeunes étudiants. L’année dernière, certains ont pu visiter l’Hôtel-Dieu permettant ainsi de se familiariser avec certaines professions du milieu médical. «On a pu voir par la suite un engouement pour les différents métiers liés à la santé», a soutenu M. Lamothe.

Ses étudiants ont fait valoir l’importance de pouvoir visiter concrètement des usines. Le président de RTFT,  Dominique Bouchard a dit être ouvert à cette éventualité.

Absents du grand écran

Dans l’assistance, plusieurs invités à tour de rôle, ont soulevé le même point. Dans les téléromans ou les séries à la télévision, le téléspectateur voit des personnages au métier «sexy» dont des policiers, infirmières, médecins, avocats, mais peu de travailleurs oeuvrant en métallurgie.

À la blague, le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy métropolitaine, Marcel Robert a dit qu’on devrait peut-être en parler avec Fabienne Larouche, la célèbre auteure de téléséries.

Plus de femmes

Au cours de leur allocution respective, Mme Carissimi et Monsieur Bouchard ont réitéré leur intérêt de  faire une plus grande place aux femmes dans leurs usines. «De plus en plus, nous avons des femmes opératrices, mécaniciennes ou conductrices de camions de 150 tonnes», a mentionné M. Bouchard.

«Nous travaillons aussi avec la communauté autochtone de Mingan. Pour la première fois en 60 ans, nous avons intégré trois INNUS qui ont la possibilité de faire carrière chez nous. Nous en sommes très fiers.»

Au début de la soirée, le directeur général du Centre de la métallurgie du Québec, Gheorghe Marin a expliqué que son industrie doit devenir un moteur de croissance à l’instar de l’aérospatiale.

«Il faut trouver des niches qu’on doit développer afin de garder sa main-d’œuvre en vie», a-t-il spécifié.

Récemment, son centre a développé un projet en collaboration avec quatre entreprises du Québec. Ensemble, le groupe proposera la création de nouvelles pièces destinées au domaine médical.

«Où serons-nous dans cinq ou 10 ans? Quelles stratégies doit-on prendre afin que notre industrie soit plus agressive?», s’est-il demandé.

M. Marin entrevoit des perspectives de croissance pour 2013. Toutefois, il semblait pessimiste en faisant allusion aux nombreuses fermetures d’usines survenues au cours des cinq dernières années. «Nous traversons en ce moment une période difficile. Nous ne sommes pas encore sortis du bois.»

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