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vendredi 29 juin 2012

La brigade entrepreneuriale: un projet unique au Québec



La brigade entrepreneuriale, mis sur pied en février 2011 par la SADC (Société d’aide au développement de la collectivité) Pierre-De Saurel est en train de devenir un modèle de développement pour d’autres villes au Québec.

Quel est le but d’une telle brigade? Ce sont 32 gens d’affaires de la région qui investissent temps et argent pour donner l’envie aux jeunes de lancer un jour leur propre entreprise.


De gauche à droite, les brigadiers Marcel Robert, Philippe Perreault, Élaine Trempe, Michèle Gauthier de la SADC, Roger Bibeau et André Lussier aident les jeunes à se lancer un jour en affaires. Une initiative unique au Québec


Cette année, 221 étudiants du secondaire et du collégial ont eu la chance de s’entretenir avec ces entrepreneurs issus de différents secteurs lors d’activités ou de rencontres privilégiées.

L’homme d’affaires André Lussier adore son expérience avec les jeunes. «Je me revois au même âge. Cela recharge les batteries. C’est à la fois stimulant et vivifiant.»

Plus jeune, M. Lussier raconte qu’il était un rebelle dans l’âme. Des professeurs comme Jacques Hamel, Jean-Claude Gadoury l’ont inspiré. Grâce à eux, il a pu se diriger vers la bonne direction.  M. Lussier espère susciter cette même étincelle chez un jeune qui rêve de se lancer en affaires.

«Outre le fait de les aider à créer une entreprise, on peut réussir à sauver un jeune qui se cherche, qui est mêlé ou qui est découragé.»

À ses côtés, l’homme d’affaires Roger Bibeau (anciennement chez Rona et maintenant chez Corium) a parlé du plaisir à rencontrer ces jeunes.  «Moi-même quand j’étais jeune, j’ai beaucoup appris au contact d’un patron qui ne voulait pas voir ses employés ni ses clients. »  Jamais, il n’a répété un tel modèle. «On apprend parfois quoi ne pas faire dans la vie.»

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy métropolitain, Marcel Robert a parlé de l’importance de créer un tissu entrepreneurial fort dans une région à caractère mono-industrielle.

Le rôle d’entrepreneur
«On veut aussi démystifier le rôle d’un entrepreneur. Réussir au Québec est encore vu comme étant suspect. Au contraire, nous voulons dire aux jeunes que s’ils font des efforts, s’ils travaillent et persévèrent, leur rêve peut être potentiellement réalisable.»

De son côté, M. Lussier a ajouté : «être en affaires est parfois perçu comme un péché mortel. Les gens qui réussissent sont parfois vus comme des bandits. Ce n’est pas vrai.»

Par ailleurs, M. Robert a parlé de cette brigade aux autres membres de la Fédération des chambres de commerce qui ont été impressionnés par cette initiative. «Des gens de la Beauce m’ont téléphoné afin d’avoir des renseignements sur notre fonctionnement.»

Témoignage émouvant
Les journalistes ont pu entendre un témoignage émouvant d’un jeune entrepreneur, Philippe Pineault, 29 ans. Celui-ci a créé, il y a trois ans, sa compagnie, KeroZen médias actifs qui conçoit entre autres des sites Web. Il a commencé seul dans son sous-sol.

Récemment, il a engagé un jeune décrocheur Jérémie qui a fréquenté pas moins de 19 écoles différentes. À brûle-pourpoint, M. Lussier lui a dit: «réalises-tu que tu as sauvé la vie de ce jeune là? »

Philippe Pineault a été fort ému lorsque Jérémie l’a remercié de lui avoir donné sa première chance. «Tu as été la première personne à me faire confiance», lui a confié Jérémie.

Philippe et Élaine Trempe, directrice générale du CATEQ (Centre d’apprentissage en thérapie équestre du Québec) ont soutenu combien il peut être difficile d’être son propre patron. «Ce sont des heures de fou, mais on se sent tellement libre», a mentionné Mme Trempe.

Production de spectacles
Parmi les jeunes rencontrés cette année, certains vont sans contredit lancer leur future entreprise dont Distinction qui produit des spectacles. «Il y a des projets que j’aurais aimé investir comme homme d’affaires», confie M. Lussier.

Celui-ci a évoqué qu’on apprend davantage de ses erreurs. En affaires, il ne faut pas hésiter à essayer et à plonger. «Mieux vaut regretter de faire quelque chose que quelque chose qu’on n’a pas fait», résume M. Lussier.

Quant à M. Robert, il a raconté que son père fut licencié d’un garage alors qu’il avait 52 ans. «Mon père a ouvert son bureau d’évaluation d’accidents chez lui et par la suite, il a travaillé jusqu’à 70 ans. »

Des histoires inspirantes pour nos jeunes qui ont tout l’avenir devant eux.

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