LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 08 septembre 2011 13:37

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jeudi 08 septembre 2011

Lancement des mémoires de Maurice Martel


L'ancien premier ministre Bernard Landry a rendu un bel hommage à Maurice Martel qui a fait selon lui de la politique de manière noble tout en étant au service de la collectivité.

À 74 ans, le pharmacien et ancien député de Richelieu à l’Assemblée nationale Maurice Martel vient d’écrire ses mémoires dans un très beau livre de 225 pages qui retrace les faits saillants de sa vie de pharmacien et de politicien avec l’Union nationale de 1966 à 1970 et au Parti québécois, de 1976 à 1985.

Le lancement de son volume a eu lieu en présence de nombreuses personnalités politiques dont l’ancien premier ministre du PQ Bernard Landry, le chef intérimaire du Bloc québécois et député du Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour Louis Plamondon, le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, Fabienne Desroches, directrice-générale du Cégep de Sorel-Tracy et de l’ancien maire de Sorel Robert Fournier.

«Mon livre, confie-t-il, au Sorel-Tracy Magazine retrace la poursuite d’un idéal moral et social. En 1966, nous avons changé la façon de faire de la politique. Nous consultions la population et les maires pour connaître leurs problèmes.»


De nombreuses personnalités politiques dont Louis Plamondon, Robert Fournier, ancien maire de Sorel de 1979 à 1983, le maire actuel de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise ont participé au lancement des mémoires de Maurice Martel, pharmacien et ancien député de Richelieu à l'Assemblée nationale que l'on aperçoit aux côtés de l'ancien premier ministre Bernard Landry qui a signé la préface du livre.


Un de ses plus beaux souvenirs? Lorsqu’il a battu en 1976 le Sorelois Jean Cournoyer, alors ministre du Travail et de la Main-d’œuvre dans le cabinet de Robert Bourassa. M. Martel se souvient d’un débat à l’école polyvalente Fernand-Lefebvre de Sorel. Un échange qui a été diffusé à la radio et à la télévision de la région. Il avait apporté une arme psychologique avec lui soit un livre traitant du saccage de la Baie James. Un événement qui a mené à la création en 1974 de la Commission Cliche ou Commission royale d’enquête sur la liberté syndicale dans l’industrie de la construction. Vers la fin du débat, Jean Cournoyer s’est exclamé : «Vas-tu l’ouvrir, ce maudit livre-là!»

En 1976, 16 142 personnes ont choisi de voter pour M. Martel contre 11 867 pour Jean Cournoyer. Le taux de participation était alors exceptionnel soit de 90,28%.

M. Martel déplore aujourd’hui le désintérêt des gens face à la politique et le faible taux de participation lors des élections. «Les gens ne suivent que les chefs. La preuve? Dans le comté de Berthier, on a élu une députée anglophone sans la connaître.»

Un appui indéfectible à Bernard Landry
Récemment, le président du PQ dans Montréal-Centre Atim Léon a démissionné en disant: «le PQ est en train de foncer dans un mur électoral historique. Il a même prédit l’élection d’à peine quatre ou cinq députés à la prochaine élection.»

Quelles sont ses prédictions? M. Martel, l’air un peu découragé, a refusé de se prononcer. «Ce n’est pas en étant divisé qu’on peut y arriver, confie-t-il. Ça va dépendre du chef.»

Sans dénigrer Pauline Marois, M. Martel a vanté les qualités de Bernard Landry qui a toujours le même amour pour le Québec. « Avant le plan Nord de Jean Charest, c’est Bernard Landry qui a signé la Paix des Braves qui permet aujourd’hui l’exploration de nos ressources naturelles.»

Non aux cigarettes dans les pharmacies
Dans son allocution, l’ancien premier ministre Bernard Landry a souligné le parcours exceptionnel de Maurice Martel. «Notre amitié dure depuis les années 60 alors qu’il était étudiant en pharmacie et moi, en droit. Plus tard, on s’est retrouvé ensemble au Parti québécois.»

M. Landry a parlé des convictions de M. Martel qui a lancé un appel en faveur de l’interdiction de la vente de cigarettes dans les pharmacies. «Les professionnels ne peuvent exercer un commerce qui est incompatible avec l’exercice de leur profession», lit-on dans son livre en page 213. «Maurice a gagné son combat. Il m’a convaincu de ce point quand j’étais premier ministre», a ajouté M. Landry.

«Les jeunes devraient lire ce livre. Cela prouve qu’on peut faire de la politique de manière noble tout en étant au service de la collectivité», a conclu M. Landry.


L'ancien député et pharmacien Maurice Martel autographie son livre à l'ancien maire de Sorel Robert Fournier et à Pierre Arnold, ancien conseiller de Sainte-Anne-de-Sorel, pendant plus de 20 ans.

Biographie express de Maurice Martel

Né en 1936 à Québec. L’Université de Montréal lui décerne un baccalauréat en sciences pharmaceutiques en 1963. En 1964, il acquiert une pharmacie. En 1965, il fonde et préside l’Association des pharmaciens de Richelieu. En 1967, il est élu pharmacien de l’année. Puis, de 1966 à 1970, M. Martel devient le député de Richelieu sous l’égide de l’Union nationale. Il y occupe le poste d’adjoint parlementaire du ministre des Affaires sociales.

Devenu membre du Parti Québécois, en 1976, il remporte l’élection face à son adversaire Jean Cournoyer, alors ministre du Travail et de la Main-d’œuvre. En 1984, René Lévesque le nomme ministre du Revenu. Il assume cette charge jusqu’en décembre 1985. Lors du déclenchement des élections, en 1985, c’est la grève à Marine Industries. «J’ai subi les effets du mécontentement des grévistes, qui, avec leurs proches, représentaient une parite importante de l’électorat (environ 3000 personnes). J’ai dû céder la place à mon adversaire libéral», écrit M. Martel en page 105 de son livre.

Après la défaite, il retourne à la pratique de la profession de pharmacien. En 1991-92, M. Martel préside la Corporation des Fêtes du 350e anniversaire de Sorel.

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