Redressement financier au Carrefour jeunesse-emploi Pierre-De Saurel 

À la veille de la tenue de son assemblée générale ce soir – la première depuis 2008, –  les dirigeants du Carrefour jeunesse-emploi de Pierre-De Saurel se sont montrés très rassurants et optimistes quant à la situation financière et l’avenir de l’organisme.

Une tempête a véritablement secoué l’organisme en 2008 et 2009 : démissions fracassantes, syndicalisation de sept employés et déficit de l’ordre de 48 000$.

Le président du Carrefour jeunesse-emploi de Pierre-De Saurel, René Lachapelle et le directeur général, Mario Fortin avaient de bonnes nouvelles à annoncer lors de la conférence de ce matin.

Le président de l’organisme René Lachapelle a expliqué ce qui est advenu par la suite. «Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale a enquêté sur les problèmes financiers du CJE. Ils ont retrouvé un demi-million de dépenses sans pièce justificatives. Ils ont constaté de la négligence dans les procédures de classement de papiers. Depuis ce temps, nous avons mis en place les bonnes procédures à suivre», explique M. Lachapelle.

Cinq employés congédiés ont contesté leur congédiement et ont réglé une entente hors-cour.

Dorénavant, une firme comptable de Nicolet s’occupe du dossier administratif de l’organisme communautaire qui compte aujourd’hui sept employés syndiqués.

«Au quotidien, la syndicalisation n’est pas si pire que ça. Cela se vit très bien. Quand il y a un problème, nous en discutons et le réglons», assure le directeur général Mario Fortin, en poste depuis le 28 mars dernier.

Un surplus financier

Le Carrefour-jeunesse emploi Pierre-De Saurel bénéficie d’une subvention gouvernementale de base de l’ordre de 375 000$. Au 31 mars dernier, l’organisme enregistrait un surplus financier de 15 000$. «Nous avons été obligés de contracter un emprunt de 80 000$ d’une durée de cinq ans à la banque afin de régler les dettes accumulées de l’organisme», précise pour sa part René Lachapelle.

Stimuler l’entreprenariat

Les dirigeants du Carrefour-jeunesse veulent revenir à leur première mission: la stimulation de la culture d’entreprise pour la génération des 16 à 35 ans. «Le 4 octobre prochain, les jeunes vivront une expérience de simulation d’entraînement à la gestion d’entreprise. Divisés en équipe de 4 ou 5, ils vont opérer une entreprise virtuelle en utilisant des stratégies marketing», explique Mario Fortin.

Il est fort à parier que ce sera une activité fort prisée par les jeunes et les partenaires du milieu.

Lors de la conférence de presse, M. Lachapelle a tenu à souligner l’importance de la survie d’un organisme qui vient en aide aux 16 à 35 ans. «C’est un groupe déterminant. Nous sommes là pour leur donner les bonnes ressources afin qu’ils puissent aller sonner aux bonnes portes.»

De son côté, Mario Fortin ajoute: «Les jeunes viennent chez nous en raison du bouche à oreille. Ils savent qu’on peut les aider à faire un CV et les aider dans leurs démarches d’emploi.»

Le groupe communautaire tente aussi d’attirer le Sorelois partis étudier dans les grands centres. «On aimerait bien qu’il reviennent travailler dans notre région.»

D’autre part, l’initiative Place aux jeunes qui a eu lieu à la fin août a remporté un beau succès. Quinze jeunes de partout au Québec ont découvert le potentiel touristique de la région ainsi que les possibilités d’emplois.

Quatre postes à pourvoir

Le président René Lachapelle a tenu à remercier les membres du conseil d’administration qui terminent leur mandat cette année soit Fabienne Desroches (directrice-générale du Cégep de Sorel-Tracy), Lucie Champagne (présidente de la Maison des jeunes de Sorel) et Chantal Brais (directrice du centre communautaire Notre-Dame) et commissaire d’école.

Il reste donc quatre postes à combler lors de l’assemblée générale de ce soir. Les autres membres du conseil sont François Belzile, directeur santé publique au CSSS Pierre-De Saurel, Josée Plamondon, présidente du CLD, Sylvie Pouliot de la SADC, Dominique Ouellet, conseillère municipale et René Lachapelle, président.

«Aujourd’hui, nous avons le cœur à célébrer. Cette assemblée est une façon de tourner la page sur le passé et de se tourner vers l’avenir», a conclu le directeur général Mario Fortin.