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lundi 19 septembre 2011

Réaction de SPA Canada à la fermeture d’une usine à chiots en Outaouais

C’est à l’aube de l’entrée en vigueur des amendements à la controversée loi P-42 que le MAPAQ, hautement critiqué pour son inertie dans le dossier du Berger Blanc et des fourrières, a saisi une occasion, il y a quelques jours, de redorer son image.

En effet, la saisie des quelques 500 chiens à Clarendon s’avère un coup d’éclat du ministère et d’Anima-Québec. La Société pour la Protection des Animaux (SPA) Canada traque cette usine à chiots (une des plus grosses au Québec) et plusieurs autres depuis 2008. Ceci par le billet d’une campagne de sensibilisation.

Notre organisation a remis une pétition de plus de 55 000 signatures sommant le gouvernement de réagir à l’ampleur sans cesse croissante du fléau de la surproduction canine au Québec, d’où origine la loi P-42. Les recommandations fournies par notre organisation au ministère ont été dénaturées à tel point que, maintenant, les fervents défenseurs de la cause s’opposent au projet de loi, qui vise le strict minimum en matière d’éthique animale.

Il est tout de même intéressant de constater que les pressions exercées par SPA Canada auprès du gouvernement ces dernières années semblent commencer à porter fruit.

Notons que Paws-R-Us produisait des milliers chiots par année, dans des conditions inacceptables. Mais le pire de l’histoire, est que cette entreprise demeure un endroit parmi tant d’autres. La majorité des chenils dont l’existence repose sur la mise en marché profitable d’animaux, élève des bêtes dans l’optique de minimiser les coûts de production, comme toutes bonnes entreprises prospères. Ces pratiques engendrent inévitablement des conditions de détentions exécrables : on minimise l’accès à la nourriture pour les animaux, le manque de personnel engendre des lieux insalubres qui s’avèrent souvent non chauffés.

Les bêtes peuvent rester des heures sans pouvoir s’abreuver, les employés sont généralement incompétents, les pensionnaires ne sont aucunement stimulés mentalement, etc…Heureusement, les chiots finissent par quitter l’endroit, mais qu’en est-il des chiennes reproductrices? Elles consument leurs pitoyables existences à travers les barreaux d’une cage, sans jamais en sortir, où elles peuvent à peine bouger. Les cages sont très fréquemment suspendues au plafond pour économiser l’espace disponible afin d’accueillir un plus gros cheptel. De plus, un bon nombre d’occupants sont vendus souffrant de diverses maladies, vue la quasi inexistence des soins vétérinaires.

Mais, il ne faut pas nier la réalité : nous sommes tous responsables de la surconsommation d’animaux de compagnie. Heureusement, la population a le pouvoir de faire avancer les choses. Les citoyens peuvent exercer des pressions auprès des élus afin de revendiquer de meilleures lois, mais, avant tout, l’application de celles déjà en place. Aussi, il est primordial de dénoncer les endroits suspects auprès de la SPA Canada car notre organisation fait le poids pour faire en sorte que les résultats soient optimisés.

Notre site Internet (www.spacanada.org) permet aux intéressés de s’informer sur la situation dans les usines à chiots et d’être aux premières loges des développements en matière d’éthique animale.

Bref, depuis sa formation, SPA Canada revendique des lois solides visant à rendre illégal la production canine non contrôlée. Au Québec, nous jouissons de la plus grosse concentration d’usines à chiots en Amérique du Nord, étant donné que les instances gouvernementales donnent le feu vert aux éleveurs. Lorsque l’on s’intéresse un peu à la façon dont le ministère gère la production canine et les animaux abandonnés sur son territoire, on réalise qu’il n’est pas très étonnant que l’on soit étiqueté à l’étranger comme étant l'un des berceaux mondial de la cruauté animale de tous les pays industrialisés.

SPA

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