SOREL-TRACY (Jean Doyon) -
Même après la mise en demeure de
22 M$ de SDD, contre la ville de
Sorel-Tracy, le Conseil a malgré
tout voté à cinq contre trois
*, pour une résolution de ne pas
faire l’acquisition de
l’immeuble de Conporec situé au
3125, rue Joseph-Simard, pour la
somme de 3,5 M $, en assemblée
publique lundi soir.
Rappelons qu’un comité avait
été mis sur pied le 15 novembre
2010 afin d’entamer des
négociations avec les
représentants de SDD Solutions
développement durable inc. dans
le but éventuel de conclure une
entente négociée afin que la
Ville de Sorel-Tracy puisse
acquérir l’immeuble, propriété
de Conporec inc.
Plus précisément, par cette
résolution, le conseil
retire et met fin au mandat des
représentants du comité de la
Ville de Sorel-Tracy, et devra
mettre en place toutes les
dispositions et les mesures
légales afin de répondre à
toutes poursuites possible
contre la Ville, ou contre des
élus, ou contre les
fonctionnaires, ou contre toutes
institutions telle la MRC, et
ce, provenant de Conporec SDD.
Par la voix du directeur
général, le comité avait tout de
même émis la recommandation au
conseil de procéder à l’achat
des installations au coût de 3,5
M $ lors du comité administratif
du 9 mai 2011.
Ce comité était constitué de
Diane Robillard, directrice des
Finances et trésorière de la
Ville, de Me Paul Wayland,
aviseur légal, de M. Jean-Pierre
Cadrin, évaluateur agréé, et de
Mario Lazure, directeur général.
Lors du conseil de lundi
soir, c'est Corina Bastiani qui
a demandé le vote après un très
long exposé relatant presque
tout l'historique des décisions
dans ce dossier. Lors du tour de
table des commentaires des
conseillers, le conseiller
Gilles Jr. Lemieux, qui a
proposé cette résolution,
considérait que la ville n'a
fait rien d'illégal dans ce
dossier pour être mis en demeure
et perdre en cour. De son côté,
Yvon Bibeau trouve inacceptable
de négocier avec
«... un fusil
sur la tempe ! », imageait-il.
D'autre part, la conseillère
Dominique Ouellet, a qualifié de
"fiasco", la gestion actuelle
de tout le dossier.
Alors que la population n'a
jamais vraiment été consultée,
même à l'époque des négociations
pour le contrat de la
revalorisation des matières
résiduelles, soit par référendum
ou même par sondage, le maire de
Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, a
répété qu’il souhaite toujours
en arriver à un règlement à
l’amiable.
À ce sujet, la conseillère,
Corina Bastiani, a convoqué la
presse pour jeudi prochain, pour
faire le point sur cette
décision du Conseil municipal.