LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : samedi 17 décembre 2011 10:55

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samedi 17 décembre 2011

Sept pertes d’emplois chez les chauffeurs d’autobus

À moins de 10 jours de Noël,  sept chauffeurs d’autobus qui travaillent sur le circuit du CIT Sorel-Varennes perdront leur emploi suite à un test d’évaluation de la firme Transbus de Châteauguay.


De gauche à droite, les chauffeurs Richard Tremblay, 55 ans et Gilles Blais, 61 ans ont appris une bien mauvaise nouvelle à la veille des fêtes.

En novembre dernier, rappelons que la compagnie a obtenu le contrat d’une durée de 10 ans pour transporter 1,2 millions d’usagers à compter du 2 janvier. L’entreprise Transbus obtient donc 8 M$ par année ou 84$ millions au terme de la décennie.

Le cœur gros, deux des sept chauffeurs ont accepté de se confier à la  représentante du Sorel-Tracy Magazine.

À 55 ans, après cinq années à l’emploi de la Québécoise, Richard Tremblay apprend avec stupéfaction qu’il devra rester chez lui à compter du 1er janvier prochain.

«Nous avons eu une entrevue d’une dizaine de minutes, un examen théorique et pratique et tout s’est bien passé. En assemblée générale, Michel Gibeau (le directeur général des opérations chez Transbus) nous a confirmé qu’il n’y aura pas de 2e chance», dit Richard Tremblay, visiblement peiné de la tournure des événements.

Ce père d’une adolescente de 13 ans a même communiqué avec le président-directeur général de Transbus, Stéphane Tremblay, afin de valoir l’excellence de son dossier: pas d’accident ni de perte de points d’inaptitude ni de casier judiciaire.

Son collègue Gilles Blais, 61 ans, était aussi secoué par la nouvelle. «Il me reste encore quatre ans à travailler», déplore ce chauffeur en poste depuis 2005.

Lorsque ses clients de la CIT Sorel-Varennes ont appris la nouvelle de son départ, plusieurs ont manifesté leur intention d’écrire ou d’envoyer un courriel à son employeur.

«Je fais le trajet le soir jusqu’à 2 heures le matin. J’ai dû faire face à deux agresseurs que j’ai maitrisés. Souvent, je réveille les gens qui se sont endormis», raconte-t-il.

«Mon dossier est sans tâche et j’espère que nos clients vont continuer de nous appuyer dans nos démarches.» Une pétition, souhaite-il, pourrait être envoyée à la firme Transbus.

M. Blais déplore aussi qu’il ne puisse pas obtenir une 2e chance. Pourtant la SAAQ (Société d’assurance automobile du Québec) donne la possibilité de reprendre les cours de conduite.

Résultat des tests non transmis

Les chauffeurs d’autobus vivent le deuil de la perte d’un emploi qu’ils aiment beaucoup. Ils ne comprennent pas les raisons de ce congédiement puisque la compagnie ne communique pas les résultats de l’examen.

Réaction du maire Réjean Dauplaise

Le maire de Sorel-Tracy Réjean Dauplaise, qui est lui-même un ancien chauffeur d’autobus, siège à la Régie de la Gare. «Je ne peux malheureusement pas rien faire pour eux. Je les connais messieurs Tremblay et Blais), ils sont de très bons chauffeurs. Cela relève de la compagnie Transbus.»

Le maire de Varennes et président de la Régie de la Gare, Martin Damphousse, a refusé d’élaborer sur le sujet. «Je ne peux pas commenter le choix d’une entreprise privée qui engage ses employés.»

Réaction du PDG Stéphane Tremblay

Le président-directeur général de Transbus, Stéphane Tremblay, affirme que sa responsabilité est d’engager les meilleurs conducteurs d’autobus.

«Notre équipe de ressources humaines a retenu les meilleurs candidats qui ont subi deux tests d’ordre théorique et pratique suivi d’une entrevue.»

«On ne congédie pas personne», précise-t-il en parlant de son processus d’embauche.

M. Tremblay allègue qu’aucun chauffeur d’autobus de la région de Sorel-Tracy n’a suivi de cours de formation. «Dès janvier et février prochain, nos chauffeurs seront formés avec des cours qui porteront notamment sur le service à la clientèle. Nous tenons à avoir les meilleurs véhicules possibles sur les routes avec les meilleurs conducteurs.»

Avant de conclure l’entretien, le PDG de Transbus ajoute qu’il compatit avec les chauffeurs qui perdent leur emploi à la veille de Noël.  «Rien ne les empêche de postuler de nouveau d’ici les six prochains mois.»

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