LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : vendredi 08 avril 2011 13:45

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vendredi 08 avril 2011

HALTE-SOLEIL : un cri d'alarme !

ÉPUISÉES, LES RESSOURCES DE RÉPIT DE LA MONTÉRÉGIE INTERPELLENT L’AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX

Une centaine de parents avec leurs enfants et des intervenants des ressources de répit de la région, venant entre autres de Sorel, St-Hyacinthe, Granby, Beloeil et de l’agglomération de Longueuil se sont adressés hier soir, 7 avril 2011, au conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. Ils sont épuisés par la nécessité de palier au désengagement de l’État à leur endroit.

Ces parents maintiennent à bout de bras des ressources pourtant essentielles à leur bien-être et à celui de leur enfant vivant avec un handicap. Ces lieux permettent aux familles d’améliorer leur qualité de vie en donnant aux parents un répit bien mérité.

Les ressources de répit sont des organismes communautaires qui survivent présentement grâce aux levées de fonds et à la contribution financière des parents, faute de pouvoir compter sur des investissements gouvernementaux suffisants pour leur permette de fonctionner adéquatement. Elles ne peuvent offrir des conditions salariales décentes à leur personnel dévoué et chargé d’une tâche extrêmement exigeante. Pourtant, les établissements du réseau public en profitent en leur référant des familles en nombre de plus en plus élevé.

Les ressources de répit sont à bout de souffle devant des besoins de plus en plus complexes dans un contexte où le sous-financement les condamne à un roulement de personnel énergivore ou à recourir à des bénévoles de plus en plus difficiles à recruter. Les enfants qui leur sont confiés vieillissent, ils nécessitent des interventions et de l’équipement plus spécialisés. Les nouvelles familles qui s’inscrivent se retrouvent sur des listes d’attente et espèrent pouvoir respirer un jour.

Les parents responsables des ressources de répit de la Montérégie se sont regroupés et veulent se faire entendre. Ils exigent un meilleur traitement et la reconnaissance des ressources qu’ils ont bâties pour éviter leur épuisement et l’éclatement de leur famille s’ils devaient se retrouver sans aide.

« Nous ne demandons pas la lune mais la reconnaissance de nos besoins. Nous voulons la parité de financement avec les autres maisons d’hébergement de la région qui reçoivent au moins 2 ou 3 fois plus que nous pour des services analogues. Nous demandons cette reconnaissance financière pour ne pas être obligés de fermer nos portes ! Cette option aurait comme conséquence que des familles épuisées, opteraient pour le placement de leur enfant », explique Carole Dubuc, porte-parole de la Table et coordonnatrice du Centre Louise Bibeau de St-Hyacinthe.

La Montérégie a la chance de compter sur neuf ressources de qualité réparties sur l’ensemble de son territoire. Elles sont précieuses par l’expertise développée mais aussi par leur enracinement dans leur communauté. Dynamiques, elles offrent aux parents une solution sécuritaire et humaine, empreinte d’un amour inconditionnel pour ces personnes attachantes.

Le président-directeur général de l’Agence, monsieur Yvan Gendron, a d’abord tenu à souligner toute l’émotion suscitée par les témoignages des parents et des intervenants. Il s’est dit ému par la demande qui lui avait été formulée. Pour répondre aux parents, il faudra probablement qu’il demande des crédits additionnels mais il s’est engagé à travailler dans ce sens. Il a assuré que le conseil d’administration allait se pencher sérieusement sur la question.

« Nous mettons beaucoup d’espoir dans notre démarche de ce soir » avait conclu Patrice Désilets, porte-parole de la Table et coordonnateur de la maison Halte-Soleil de Sorel.

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