(Jean Doyon) - L’imminente décision du
gouvernement du Québec de donner
le feu vert à la Société de
transport de Montréal pour
qu’elle s’entende avec
Bombardier-Alstom et lui confie
le contrat de construction des
wagons du métro de Montréal a
rapidement relancé l’espoir à
Sorel-Tracy.
Le député de Richelieu
Sylvain Simard, qui a accompagné
ce dossier depuis ses tout
débuts, fut l’un des premiers à
réagir à cette annonce.
Rappelons que le gouvernement
du Québec a décidé jeudi de
retarder le lancement de l'appel
d'offres international afin de
négocier directement avec
Bombardier-Alstom pour lui
octroyer le contrat de gré à
gré.
« Le
premier ministre Jean Charest
nous a assuré qu’il avait fait
toutes les vérifications, et que
ça tient le coup légalement.
Pour l’instant, nous on trouve
que c’est une formule qui a du
bon sens, ça fait travailler les
gens d’ici, et les retombées
économiques au Québec sont
importantes. Mais le plus
important encore, c’est que la
STM (Société de Transport de
Montréal), nous a fait savoir
qu’elle ne peut plus attendre.
Le gouvernement invoque
l’urgence et avec raison dans ce
dossier. », expliquait
Sylvain Simard en entrevue
téléphonique.
Selon des avocats experts à
Montréal, la manoeuvre du
gouvernement provincial est
légale sur le plan international
puisqu'il n'y a pas de traité de
libre-échange avec l'Europe et
que les contrats publics
provinciaux ne sont pas couverts
par les traités en vigueur.
Toutefois, l’espagnol CAF,
pourrait tenter d'obtenir une
compensation monétaire en
s'adressant aux tribunaux
civils.
Selon toutes évidences, ce
contrat serait revu à la baisse,
d’au lieu de 1053 wagons, ce
serait plutôt aux alentours de
500.
« Ce
que les compagnies acceptent
c’est de prendre le risque
sachant très bien que s’ils
fabriquent les premiers 500
wagons, il est très peu probable
qu’on change de fournisseurs en
plein centre du Métro. Une fois
que les usines sont construites,
que le personnel est formé et
que des centaines de wagons ont
été fournis, il est peu probable
de changer de fournisseur. »,
estime M. Simard.
Advenant le fait que tout
marche comme prévu, est-ce que
Alstom, toujours selon M.
Simard, serait prêt à construire
rapidement ?
« Oui,
car nous avions déjà engagé des
négociations et le dossier était
très avancé, notamment avec la
Société des Parcs pour la
construction d’une usine. Pour
la formation du personnel, une
entente avait été faite à
l’époque avec le CLE, qu’il
faudra peut-être renégocier. »,
disait Sylvain Simard.