mardi 23 novembre 2010
L'accès aux
terres, c'est non-négociable !
Il y a
quelques jours, les membres du
Syndicat Bas-Richelieu ont
commencé à poser des pancartes
pour rappeler le mot d’ordre du
non-accès aux terres agricoles
dans la région de Sorel-Tracy.
«
Nous sommes en campagne de
mobilisation depuis la fin du
mois de septembre, déclare le
président du Syndicat, Martin
Cournoyer. Avec la saison froide
qui approche, et en même temps
la saison de la motoneige, nous
désirons réitérer notre volonté
de faire débloquer le dossier de
la mesure de resserrement dite
du 25 % de La Financière
agricole du Québec. »
Le mot d’ordre est généralisé à
la grandeur du Québec afin de
faire entendre raison au
gouvernement du Québec. Pour les
producteurs, outre les mesures
de resserrement, il en va de la
survie des entreprises agricoles
d’autant plus que le
gouvernement s’apprête à déposer
son Livre vert sur la prochaine
politique agricole où il y a un
danger de perdre le principe de
l’accréditation unique et de la
mise en marché collective.
Si le monde agricole ne parle
plus d’une voix unique et forte,
et s’il n’a plus les moyens de
ses ambitions, il en va de la
précarité de l’agriculture.
« Les producteurs n’entendent
aucunement prendre en otage les
chasseurs, les motoneigistes et
les quadistes, mais ils veulent
plutôt les interpeller et les
sensibiliser. Depuis toujours,
les producteurs agricoles
acceptent de partager l’accès à
leurs terres à des fins
récréatives, mais ils désirent
surtout se faire entendre auprès
du gouvernement », mentionne M.
Cournoyer.
Il est vrai que les conséquences
économiques engendrées par les
activités récréatives sont
importantes. L’Association des
motoneigistes du Québec estime
les revenus de taxation et de
fiscalité à plus de 200 millions
pour les deux gouvernements.
En contrepartie, n’oublions pas
que les activités de production
et de transformation des
produits agricoles créent plus
de 174 000 emplois et génèrent
des revenus gouvernementaux de
3,9 milliards de dollars. Le
secteur agricole permet aussi et
surtout une importante activité
économique dans les villages
ruraux tout en assurant des
revenus de taxation pour les
municipalités.
Jean
Dumont, UPA
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