Lors d’une récente réunion du
Festival de la gibelotte, les
membres du conseil
d’administration ont accepté de
financer conjointement avec les
commerçants l’animation dans les
rues. L’objectif de cette
démarche est d’assurer une
animation continue dans les rues
lors de l’édition 2010 du
festival.
C'est
ce qu'a appris le SorelTracy
Magazine en début de semaine. En
gros, c'est le retour, tant
attendu, des groupes et des
artistes sur les scènes
extérieures des tenanciers qui
avaient l'habitude de monter des
spectacles depuis plusieurs
années dans le Vieux-Sorel. L'an
dernier, plusieurs festivaliers
s'étaient plaints de la
disparition de ces "animations",
qui, au fil des années, étaient
devenues un incontournable du
festival sorelois.
Ce n'est pas d'hier qu'il y a
un dialogue de sourds entre les
marchands du Centre-ville du
Vieux-Sorel (CVVS) et le
Festival de la gibelotte. D'un
côté, les tenanciers demandaient
que leurs spectacles fassent
partie de la programmation du
Festival, donc de l'aide du
Festival pour financer les
artistes, et de l'autre le
Festival voulait que ça lui
rapporte de dépenser pour ces
spectacles.
« On a
rencontré les gens tôt en
automne 2009, et ensemble on a
fait un post mortem avec tous
les marchands du CVVS,
expliquait Sylvio Bouchard,
président du Festival de la
gibelotte. On a formé un comité
pour parler, débattre, et
trouver des solutions. Étant
donné qu’eux n'étaient pas
capables de tout supporter,
puisque nous on vend "les
consommations" dans les rues, on
a donc décidé ensemble de faire
un partage de coût de 50/50 pour
ces spectacles. Il a été aussi
entendu que de 21h à 23h, il ne
se passe rien dans les rues,
pour laisser toute la place à la
grande scène du festival. »
Certes, une grande majorité
de sorelois/festivaliers
apprendront cette nouvelle avec
joie, puisque ces spectacles
sont un "rendez-vous" unique au
Festival régional, un point de
rassemblement de gens et
amateurs des musiques qu'on y
présente. Du même coup, le
Festival s'assure d'une
meilleure collaboration de la
part du "quadrilatère
commercial" pour la promotion
des cartes d'accès.
La SDC heureuse !
« Tout
le monde est content de ce
partenariat. »,
confirmait Catherine St-Germain,
directrice générale de la SDC.
« Ces
discussions n'ont pas été
difficiles, ni naturelles, mais
il a fallu qu'on discute, parce
qu'il y a une longue histoire
derrière tout ça ! »,
résumait-elle. « Ce partenariat
est un premier essai, car on va
travailler en équipe plutôt que
chacun de notre côté. »
Madame St-Germain a avoué que
durant les discussions, la
présence d'un conseillé
municipal, en la personne de
Corina Bastiani, y est pour
quelque chose.
« Elle a
veillé à ce que les discussions
s'enclenchent plus facilement. »
La DG de la SDC a laissé
entendre qu'il devrait y avoir
beaucoup d'activités lors du
Festival dans le Vieux-Sorel.
« Rien
n'est encore confirmé, mais on
souhaite créer de l'ambiance
pour le Festival. »
La grande scène change de
place
Un peu plus tard au cours de
l'entrevue avec Sylvio Bouchard,
le président du Festival
confiait que la grande scène
Molson Dry changerait
d'emplacement.
« Elle
sera installée au coin des rues
Charlotte et Roi, devant
Louise Péloquin Fourrure, et projettera
vers la rue Charlotte, et aussi
vers le carré Royal. »
Donc, l'ère de l'isolement de
la grande scène dans le bas de
la ville est terminée
semble-t-il.
« C'était
devenu trop grand, et ça
manquait de chaleur. De cette
manière, on va se placer dans
l'action avec un parc qui sera
rempli, et constamment en
activité. On va y installer des
écrans géants, des haut-parleurs
en relais. De plus, les artisans
seront relocalisés sur la rue
ROI. Ça va nous donner un parc
plus libre pour les spectacles
majeurs. », expliquait
avec beaucoup de fébrilité le
président du Festival.
On doit s'attendre à quel
genre de Festival ?
M. Bouchard a rassuré, que la
33e édition du Festival n'en
sera pas une de récession.
« Au
contraire, nous avons obtenu une
aide financière de Patrimoine
Canada, un montant de 46 000 $,
qui nous a permis de
complètement éponger notre dette
et qui va faire en sorte que
nous repartirons à neuf. Donc,
on va investir cette année sur
ce qu'on avait de mieux l'an
dernier, même si en 2009 nous
avons connu 6 jours de mauvais
temps sur 9. »
En principe, tout est en
place pour obtenir du succès "à
gibelotte", cette année,
nouvelle formule, nouvelle
approche, un seul site protégé
au lieu de deux, tous ces
éléments devraient aider au
niveau des coûts d'opérations.
« Malgré
tout ça, une bonne entente avec
les marchands, c'est la bonne
nouvelle. Même si nous en sommes
à la 33e édition cette année, le
centre-ville et le Festival,
c'est comme un couple qui doit
constamment se renouveler, afin
de mieux se séduire ! »,
concluait avec humour M.
Bouchard.