vendredi 11 juin 2010
Déception du
préfet
La MRC
annule son plan d’action pour
aller directement en appel
d’offres
Lors de sa
dernière assemblée publique
tenue le 9 juin, le Conseil de
la MRC de Pierre-De Saurel a
révisé sa position et décidé
d’aller directement en appel
d’offres public pour la gestion
de ses matières résiduelles.
La
nouvelle proposition, présentée
par le maire de Sorel-Tracy
Réjean Dauplaise et appuyée
par le maire de Saint-Robert
Gilles Salvas a été adoptée sur
division, obtenant dix voix en
faveur et quatre voix contre.
Cette décision a
pour effet de mettre fin
immédiatement au mandat octroyé
à la firme Chamard et associé, à
qui la MRC avait demandé de
définir le statut d’unicité de
l’entreprise SDD pour son
procédé de tri
mécano-biologique. Le rapport
détaillé devait être déposé dans
les prochains jours, mais une
lettre envoyée par le consultant
et lue devant l’assemblée
confirmait l’unicité de SDD.
Au départ, la MRC
avait souhaité entreprendre des
négociations de gré à gré avec
SDD, si cette dernière s’avérait
la seule entreprise au Canada à
offrir son service
de manière continue tout
en maintenant une collecte avec
seulement 2 bacs. La MRC devra
maintenant procéder à la
modification de son Plan de
gestion des matières résiduelles
et permettre éventuellement
que les matières
résiduelles puissent être
valorisées sur son territoire ou
à l’extérieur, et ce, au moyen
de deux ou trois bacs.
La résolution
adoptée hier a également pour
effet de mettre fin à toute
étude ou analyse concernant les
avantages et inconvénients liés
à la création d’une société
d’économie mixte (SEM).
Rappelons que la MRC aurait pu
maximiser les retombées
économiques (ristournes sur les
matières en provenant de
l’extérieur du territoire et
subventions
potentielle de 9 M $), sociales
et environnementales dans la
région en devenant partenaire
d’une entreprise sélectionnée à
la suite d’un appel de
candidature.
Pour les maires
qui ont voté en faveur de la
résolution, aller en appel
d’offres constitue maintenant la
meilleure solution. La
problématique des odeurs reliées
à l’ancienne entreprise Conporec
leur faisait craindre l’idée de
négocier de gré à gré avec SDD
en tant que fournisseur unique.
L’impossibilité, tant que cette
question n’était pas réglée, de
pouvoir obtenir davantage de
chiffres et de pouvoir faire des
comparaisons constituait aussi
un frein à leur volonté d’aller
de l’avant dans ce processus.
Plusieurs ont également déclaré
être contre l’idée de la
création d’une SEM.
Déception du
préfet
À l’issue du
vote, le préfet Raymond Arel,
qui a voté contre cette nouvelle
résolution, s’est déclaré déçu
du résultat.
« Nous
voulions dès le départ aller au
fond des choses et c’est ce que
la résolution précédente nous
permettait, mais là, nous avons
sauté des étapes, »
a-t-il déclaré, déplorant que
cette résolution court-circuite
le processus d’évaluation
élaboré depuis deux ans par le
Conseil.
« Nous
étions à la veille d’obtenir le
rapport de la firme Chamard; il
faudra ne pas en tenir compte à
présent. Nous étions aussi sur
le point d’avoir de plus amples
informations relatives à la
création d’une SEM, option qui
est maintenant rejetée alors
qu’elle est pourtant analysée
présentement par plusieurs
régions. Et la stratégie
adoptée ce soir met en péril
l’octroi d’une subvention de 9 M
$ découlant du programme de
subvention visant le traitement
des matières organiques par
bio-méthanisation et/ou
compostage
»
a poursuivi M. Arel.
Selon ce dernier,
toutes les étapes qui avaient
été déterminées dans le plan
d’action adopté en avril dernier
auraient permis à la MRC
de prendre une décision éclairée
et avantageuse pour l’ensemble
de la population.
« Nous
cherchions la solution la plus
profitable, la plus économique,
offrant le maximum de retombées
locales, dans le cadre du plus
gros contrat public de la
région, » a enfin
renchéri le maire de Massueville,
Denis Marion.
Hélène Goulet
Programme de subvention
visant le traitement des
matières organiques par
bio-méthanisation et ou
compostage
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