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jeudi 26 août 2010

Consommateurs et chauffeurs sortiraient gagnants d'une réforme de l'industrie du taxi

(Institut Économique de Montréal, 25 août 2010) – Depuis près de 60 ans, la croissance du nombre de taxis au Québec n’a pas suivi celle de la population et des revenus. Alors que l’on comptait 4978 taxis sur l’île de Montréal en 1952, la réglementation limite ce nombre à 4445 aujourd’hui. Germain Belzile, directeur de la recherche à l’Institut économique de Montréal (IEDM), et Vincent Geloso, étudiant de maîtrise à la London School of Economics, suggèrent de s’inspirer notamment de l’Irlande et de la Nouvelle-Zélande pour déréglementer le secteur du taxi au bénéfice des consommateurs et des personnes qui veulent se joindre à cette industrie.

« Restreindre le nombre de permis de propriétaire de taxi, comme c’est le cas actuellement au Québec, engendre généralement des tarifs plus élevés et des temps d’attente plus longs pour les consommateurs », observe M. Belzile.

L’Irlande a éliminé complètement les restrictions sur le nombre de taxis il y a dix ans. Les temps d’attente ont chuté dramatiquement : à Dublin, la capitale, la proportion de clients ayant attendu moins de 10 minutes pour prendre un taxi est passée de 58 % en 1997 à 81 % en 2008. La Nouvelle-Zélande a également adopté une réforme de l’industrie du taxi à la fin des années 1980 et a rendu flexible la détermination des prix : on a par la suite observé une baisse des prix variant de 15 à 25 % en dollars constants dans les grandes villes.

La gestion de l’offre des permis de taxi ne sert pas nécessairement mieux les chauffeurs. En raison de la rareté des permis, il faut désormais débourser plus de 200 000 $ pour en obtenir un à Montréal. Par conséquent, les revenus élevés provenant des tarifs réglementés et de l’abondance relative de clientèle sont annulés par des coûts très élevés. Les gens qui bénéficient le plus du système sont généralement les propriétaires qui sont entrés tôt dans le marché. Ceux-ci n’ont pas eu à débourser de fortes sommes pour un permis, mais profitent des tarifs élevés et de la faible concurrence.

Pour atténuer les conséquences d’une déréglementation par l’élimination des permis de taxis et une plus grande flexibilité des grilles tarifaires, il serait possible d’indemniser les chauffeurs qui ont payé un fort prix pour un permis de taxi. D’ailleurs, c’est de cette façon que le gouvernement australien s’y est pris lorsqu’il a éliminé les quotas de production laitière.

Le texte intégral de la Note économique préparée par Germain Belzile et Vincent Geloso, intitulée Industrie du taxi : en route vers une réforme, peut être consulté sans frais au www.iedm.org.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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