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Un contrat de deux ans
Le coach, Christian Audet de retour au bercail

11 mai 2006 - Un autre coup de théâtre au football collégial alors que la direction du Cégep de Sorel-Tracy annonçait aujourd'hui, le retour de l'enfant prodige, « le père des Rebelles ! », comme il l'a dit lui-même lors de son allocution qu'il a prononcée avec beaucoup d'émotions, le premier entraîneur-chef de l'équipe Christian Audet. Audet revient en poste pour deux ans, et il succède à Richard Fecteau (saison complète), Richard Bergevin (qui n'avait fait qu'un camp d'entraînement) et Dany Cournoyer (quelques semaines), pour entreprendre la 4e saison des Rebelles.

Cette « patate chaude », lourde à porter par ses successeurs et prédécesseurs, qu'était devenu le poste d'entraîneur-chef des Rebelles de Sorel-Tracy, devrait retrouver toute sa noblesse avec le retour du fondateur de l'équipe, Christian Audet. Chose certaine, on vient de pousser un grand "ouff !!" chez les amateurs et organisateurs de football collégial sorelois, puisqu'il s'en est fallu de peu pour voir la saison de football 2006, prendre une sabbatique, faute de coach.  (Sur la photo, la directrice du Cégep, Fabienne Desroches remet le ballon à Christian Audet)

Christian Audet avait peine à se retenir lors de son allocution. « En franchissant les portes du collège ce matin, j'ai eu beaucoup émotions. Comme un amour perdu ... retrouvé. C'est plutôt comme un enfant que j'ai mis au monde et qui a besoin de moi aujourd'hui. » C'était pour des raisons personnelles qu'il avait quitté à la fin de la saison 2004, tentant sa chance du côté de Sherbrooke, comme adjoint, au niveau universitaire, mais en cours de route, il s'est aperçu que ce qu'il voulait faire dans la vie, c'était d'être un entraîneur-chef au football. « J'ai réalisé que j'étais né pour être un entraîneur-chef au football. Ça ne sera pas facile puisque l'équipe est au fond du baril, mais les gens et les joueurs me connaissent, et ma place est ici. Je suis l'entraîneur-chef des Rebelles ! », répétait-il à nouveau.

À la question d'un collègue, qui demandait combien de joueurs forment les Rebelles à l'heure actuelle ? Audet a répondu; « Bien honnêtement, à la dernière pratique les Rebelles comptaient deux joueurs. (on a tous failli s'étouffer !) Je rencontre les finissants des Polypus ce soir et après on verra. Ma première année comme coach en chef collégial, j'avais 31 joueurs, dont 16, qui n'avaient jamais joué, et nous nous sommes rendu en demi-finale AA. Alors, il y a du travail devant nous, et ça commence maintenant. », mentionnait Audet qui rappelait aussi que le camp de printemps aura lieu les 26-27 et 28 mai prochain.

De toute évidence, le retour de Audet, et par conséquent du football au cégep, on le doit à une nouvelle passionnée de football, la directrice du Cégep Fabienne Desroches (à droite), qui a fait toute une remontée, pour en arrivée à cette annonce. « Je suis réconfortée, rassurée, convaincu que maintenant, le football est au Cégep pour y rester. Quand je suis arrivée, ce que je n'avais pas c'était le périphérique et l'engagement du milieu. Maintenant que nous l'avons, il fallait ramener le "coach". Christian Audet est la personne qu'il nous fallait pour reconstruire l'équipe. »

« Pourquoi est-ce si important le football au Cégep ? Parce qu'il faut garder nos garçons dans la région. C'est mon travail et celui des gens au collège de les amener à s'instruire de la meilleure façon possible, tout en étant capable de vivre leurs passions. Si nous n'avions pas de football, on perdait plusieurs étudiants et nous ne sommes pas en position d'en perdre. On a un bon noyau au niveau des gens, des bénévoles et des infrastructures, c'est maintenant notre rôle de bien faire fonctionner le programme. », mentionnait madame Desroches.

Tous les problèmes de direction des derniers mois auront au moins servi à quelque chose, et c'est à rapprocher le Cégep de sa pépinière située de l'autre côté de la rivière, soit celle des Polypus de la polyvalente Fernand-Lefebvre. « Le pont est bien fait avec la polyvalente. Maintenant, on est en continuité et on a appris que nous étions tous les deux, un complément de l'autre. »

Et c'est Harold Turbide qui est justement l'homme derrière les Polypus, et qui a avoué s'être fait offrir le poste, mais qui a plutôt signifié que son ami Audet serait prêt à revenir et a fait en sorte que les choses soient faciles pour les deux parties. « C'est une excellente nouvelle, disait-il. Il ne faut pas oublier que c'est en raison des gens qui étaient là, la saison dernière, qu'il y a eu du football au Cégep. Faire du recrutement c'est un art, on est le 11 mai, et il y a beaucoup de joueurs qui sont engagés émotionnellement avec des équipes ailleurs, parce qu'ils ont pratiqué avec eux cet hiver. Est-ce que ça veut dire qu'ils ne viendront pas ici ? On verra. Mais, le premier geste que devait faire Christian Audet était d'aller rencontrer les joueurs finissants des Polypus et de leur dire qu'il sera coach au Cégep pour longtemps. »  (Photo à droite, Christian Audet et Harold Turbide)

On ne peut que féliciter le retour de Christian Audet avec les Rebelles et souhaiter que l'on parle davantage de football, plutôt que d'administration. On se souviendra qu'en 2003, les Rebelles avaient terminé la saison avec une fiche de 10 revers, mais la suivante en 2004, on jouait pour 500, soit 5 victoires et 5 défaites, une nette progression. En 2005, on revenait à la case départ avec 10 défaites et beaucoup de problèmes à bien des niveaux. Il sera très intéressant de surveiller le nouvel entraîneur-chef (et recruteur par surcroît), qui aime relever des défis.

Jean Doyon

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par Jean Doyon
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