Un
an après son élection :
Le gouvernement Charest doit changer de
cap
Sorel-Tracy,
le mercredi 14 avril 2004 – Le député de Richelieu et
porte-parole de l’opposition officielle en matière de Conseil du trésor, fonction publique et réorganisation de l'État,
M. Sylvain Simard, a dressé un bilan
très sombre, aujourd’hui,
de l’action du gouvernement Charest, un an jour pour jour
après son élection.
S’adressant aux manifestants venus
protester contre les politiques libérales, au carré royal de
Sorel-Tracy, monsieur Simard a affirmé que « la première année
du règne libéral relève de l’imposture et de l’improvisation.
Jean Charest, d’ajouter le député, a
perdu toute crédibilité aux yeux des Québécoises et des Québécois.
Jamais n’aura-t-on vu un gouvernement renier de façon aussi
rapide et à une telle échelle les principaux engagements grâce
auxquels il s’est fait élire. Cette façon d’agir alimente
malheureusement le cynisme à l’égard de la classe politique. Les
Québécoises et les Québécois méritent mieux que cela », a
affirmé le député de Richelieu.
« Le premier ministre doit réaliser
que depuis le 14 avril dernier, le Québec est déçu de celui qui
avait créé d’importantes attentes basées sur un cadre financier
irréaliste et qui a ainsi rompu ses principales promesses »,
a déclaré M. Simard.
Tout au long de la campagne électorale,
le Parti libéral a pris des engagements nombreux, promis des résultats
rapides, affirmé qu’il était « prêt » à mettre en
œuvre un plan d’action gouvernemental cohérent, tout en
s’engageant à être à l’écoute de la population. Au lieu des
résultats escomptés, les Québécoises et les Québécois ont plutôt
eu droit à un gouvernement qui a rompu l’essentiel de ses
promesses, qui a affiché une performance décevante, qui s’est
coupé de la population et dont l’action a été marquée du sceau
de l’improvisation.
« Un an après l’élection
des libéraux, on fait face à un triste palmarès de promesses
rompues en santé, au sujet des baisses d’impôts, des frais de
garde, de la gratuité des médicaments, de l’endettement des étudiants
et j’en passe. Les Québécoises et les Québécois ont aussi été
durement touchés par une pléiade de hausses de tarifs qui
affectent leur pouvoir d’achat. L’économie du Québec est
affaiblie et la bataille en règle contre le déséquilibre fiscal
n’a toujours pas eu lieu », a souligné Sylvain Simard.
« Le projet de loi 31 rompt la
paix sociale et industrielle car le gouvernement a agi à toute
vapeur, sans consultation, en ne faisant siens que les arguments
patronaux. Ce gouvernement a transgressé un principe élémentaire dans
les relations de travail, soit la concertation au lieu de la
confrontation » a déclaré le député.
« Il y a un an, le Québec était
sur sa lancée. La performance économique du Québec était
remarquable. Tous les espoirs étaient permis.
Le Rendez-vous
national des régions avaient soulevé un vent d’enthousiasme
partout au Québec. Depuis l’arrivée de Jean Charest au pouvoir,
ce vent d’enthousiasme a laissé place à l’inquiétude, aux
divisions et à la morosité. Son obsession à laisser aller les
choses, son zèle à couper, geler et affaiblir le développement économique
est démobilisant. »
« Le gouvernement Charest,
poursuit-il, a choisi
de remettre en question le rôle des sociétés d’État à
vocation économique, telles la SGF, Investissement-Québec et les
sociétés Innovatech. Cette remise en question était assortie de
l’ordre de ralentir leurs activités. En 2003-2004, seulement 12 M$
ont été investis dans le capital de risque alors qu’en
2002-2003, c’était 300 M$. Résultat : les projets de développement
attendent, les emplois aussi. Nous avons ici, à Sorel-Tracy, Atlas
à relancer. Les
travailleurs et les travailleuses oeuvrent avec beaucoup de
conviction à cette relance.
Québec devra être au rendez-vous!
Je me battrai jusqu’à la dernière seconde pour que ce
gouvernement ne laisse pas tomber les travailleurs » de lancer
Sylvain Simard.
« Pour l’année à venir, a
conclu le député de Richelieu, le premier ministre doit écouter
la population, agir de manière responsable et d’abord et avant
tout, respecter ses engagements de la dernière campagne électorale.
Dans l’intérêt des Québécoises et des Québécois, le
gouvernement Charest doit changer de cap.»
Sylvain
Rochon